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de CAII - CELLULE D’APPUI AUX INNOVATIONS INDUSTRIELLES
à DDA, Berne
BUCO, Kigali
17274
DTA
visa
+ Retour de B. SALZMANN au Rwanda le 05.01.94 ll.
* Séjours au Rwanda de divers spécialistes pour GR
* Mission de M. SI-AHMED (du 19.01.93 au 02.02.93)
* Visite de M. DICKEN (du 28.01.93 au 01.02.93)
* Conseil d'Administration de GR le 01.02.93
*
*
*
*
RAPPORT TRIMESTRIEL : 19" trimestre 1993
I._ SYNOPSIS :
Mission de M. SI-AHMED (du 05.03.93 au 30.03.93)
Visite de M. RUKEMA le 19.03.93
Mission de M. F. MAGGI (du 23.03.93 au 26.03.93)
Conseil d’Administration de BRR le 29.03.93
II. EVOLUTION DES ACTIVITES DE LA CAIT :
- Suivi des activités du FAIT
- Préparation des décomptes financiers du 4e trimestre 1992
- Suivi financier et budgétaire
III. EVOLUTION DES ACTIVITES DU FAIT :
CONSEIL D'ORIENTATION : 1 réunion le 17.02.93
COMITE ADMINISTRATIF : pas de DR ee du MINIMART n’est plus
disponible)
IV. UTILISATION DU TEMPS (en %) :
FAII : 14 suivi, correspondance, gestion
12 EGAR
18 BRR
38 GR
82 %
CAII : 16 Suivi, correspondance, gestion
2 Echange, poursuites d’idées, promotion
18 %
100 %
V. SITUATION DE LA BRIQUETERIE RWANDAISE RULIBA SA :
Mon rapport du trimestre précédant disait "Malgré des améliorations évidentes et
certaines, il reste encore des procédures et des outils de gestion à mettre en
oeuvre et à affiner”. Depuis quelques mois, je commençais à ne plus être à
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l’aîse avec le non-respect de certaines procédures et d’outils de gestion. Le
Directeur-Général, (mon interlocuteur au niveau du CA) me donnait diverses
raisons (plus ou moins) plausibles à cet état de choses. Le pot au rose est
découvert : 1e DG (entre autre, il n’est pas le seul) est responsable de cet
état de choses, qui plus est, pour cacher des détournements.
Mon rapport faisait aussi allusion aux faiblesses du Directeur Commercial.
J'aurais dû dire à ses collusions.
Mon attention était déjà levée, au début 92, quand pour des soi-disant raisons
d’économie, le DG a décidé d’utiliser un nouveau gisement d’"argile" de qualité
médiocre. Son entêtement à ne pas rentabiliser le téléphérique et le gisement
original me surprenait et je devais lui rappeler régulièrement (avec un succès
mitigé) 1’importance de 1a matière première. La conséquence logique fut que
malgré la publication de bons pourcentages de déchet à la cuisson (0.6 % !1),
les produits étaient de qualité inférieure, voire non recevable. Le changement
de sites avait dû avoir quelques raisons privées ...
Le CA avait autorisé, depuis déjà 9 mois, le recrutement d’un comptable
supplémentaire pour approfondir certaines imprécisions, remontant (pour
certaines) aux libérations des actionnaires et pour remettre en ordre le début
des opérations comptables de 1992, période laissée trouble par 1a démission de
l’ancien Chef du service financier/comptable. Le DG remettait toujours à plus
tard ce recrutement en prétextant ne pas trouver de personne adéquate. C’est
ainsi plus facile de cacher certaines transactions ...
En date du 19.03.93 le caissier “disparaissait" après que le DG ait commencer un
“contrôle de caisse"; bien entendu il profitait des heures de pauses pour
emporter avec lui un certain nombre de pièces comptables ...
Lors du CA du 29.03.93, un certain nombre de faits troublants ont été amenés à
la surface.
Après demandes d’explication au service financier et comptable sur les raisons
du retard à produire les états financiers de 1992, il ressort, entre autre, que
l’inventaire (au 31.12.92) des produits finis n’avait jamais été fait suivant
es procédures préconisées. On se demande pourquoi ...
11 ressort aussi que le DG met d’abord son matériel informatique à disposition
de 1a BRR (ce qui est vrai) et “force” ensuite le comptable à contresigner une
facture de location de matériel avant de vendre à 1a BRR (au prix d’achat), Île
même jour, le même dit matériel !!!
De même, le DG s’est octroyé une avance de plus de 700.000 FRW sans passer par
une procédure administrative ad hoc.
Pour comble d’ironie, le DG, fin janvier, écrit au Président du CA et demande
que son salaire soit augmenter de 180.000 FRW (déjà très bon) à 450.000 FRW !
Naturellement, 1e climat est fort tendu entre certains cadres et 1e personnel de
1a BRR, avec menace de grève.
Devant de telles situations je ne sais pas si il faut rire ou pleurer. On peut
cependant méditer sur :
- l'intégrité et la maturité des cadres nationnaux
- l’idéalisme (ou 1a naîvité) des coopérations qui placent tant d’espoirs; et de
responsabilités, dans les cadres nationaux; le privé fait presque toujours
appel à des expatriés, d’une région ou d’une autre du monde
- la nature humaine (est ce que je deviendrais philosophe ?)
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Concrètement, fasse à une telle situation, je ne peux que demander, lors du
prochain CA prévu pour dans 10-15 jours (lorsque le DG doit nous présenter
certaines explications), la suspension pure et simple du DG, avec effet
immédiat. Un audit comptable doit aussi être mis en oeuvre afin de clôturer le
bilan 1992 avec précision, dans les meilleurs délais et afin de vérifier si
suffisamment d'éléments sont disponible pour enâmer une procédure pénale. Durant
1a période de recherche d’un nouveau DG, 1’intérim devrait être assuré par Île
Directeur Technique car le Directeur Commercial et le Responsable du service
comptable ne tarderont pas à aussi être inculpés de mauvaise gestion, voire de
participer à des détournements.
M. Si-Ahmed, consultant du FAII, arrive, indépendamment, aux mêmes conclusions.
VI. SITUATION DE GUTTANIT RWANDA SA
Rassemblez dans une joint-venture des promoteurs rwandais (que vous connaissez),
un promoteur suisse (que nous croyons connaître) et le FAII comme catalyseur,
ajoutez-y deux consultants (à introduire absolument séparément) diluer cela avec
une pincée, allez une douzaine, de caractères bien corsés (MM FENNER,
Le CLEMENT, quelques monteurs expatriés, un Directeur Général, plus Îles
précités) et vous avez GUTTANIT RWANDA SA ! J’oubliais, le résultat donne quand
même une usine qui aura bientôt fière allure.
Le programme de réalisation suit son cours, restent des travaux de finitions, le
bitumage (contrat externe) de l’aire de stockage et mille et un détails qui
prendront 6 mois à finaliser. La partie administrative est maintenant
opérationnelle. Le planning du chef monteur et représentant de ELDA AG, M.
FENNER était beaucoup trop optimiste : suivant son actualisation de septembre,
i1 prévoyait de terminer le montage en décembre, en fait nous devons encore
finir les installations de peinture.
Concernant le programme d’essais et de mise en route. Prévu sur 3 mois, il se
déroule sans trop d’incidents. Quelques points à souligner :
- la situation de guerre et la non-disponibilité de certains spécialistes
ralentissent nos essais;
- il s’avère que la fibre de papyrus fraîche ne se traite pas aussi bien que 1a
fibre âgée d’environ 4 à 6-8 semaines. Nous sommes actuellement occupé à faire
des stocks de fibres, et pourront reprendre la fin des essais d’ici 3-4
semaines; nul besoin de s’alarmer, 1es résultats préliminaires restent bons. La
montée en cadence se fera ensuite le plus rapidement possible;
- certaines incohérences de la part de M. DICKEN quant au choix et aux timings
de certaines interventions des spécialistes envoyés au Rwanda.
Monsieur DICKEN est venu en janvier pour commencer la mise en route des
équipements de production. Une série de spécialistes étaient ici en janvier et
février, un pied à l’usine, un autre (presque) dans l’avion. Les derniers (en
date !) soubresauts de la situation politique de février n’ont pas facilité nos
démarches de mise en route, un certain nombre de spécialistes refusant de venir
au Rwanda durant cette période troublée.
Cette situation a fait le beau jeu de M. DICKEN qui se cache derrière cette
excuse pour ne pas avouer son inabilité à nous fournir des techniciens adéquats
à nos besoins et aux moments appropriés. I1 va jusqu’à vouloir arrêter la mise
en route de GR ! Idée tout à fait innaceptable pour les autres promoteurs et
pour le FAII. Le document en annexe fait ressortir cette problématique.
Contre l’avis des promoteurs au Rwanda, M. DICKEN avait insisté pour nous
envoyer (sous notre pression à titre d’essai pour 3 mois) un jeune homme (Jan
SHURMANN) qu’il connaissait et qu’il voulait aider à se former. Malheureusement,
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vu le niveau de cette personne et vu l’absence d’encadrement à GR, cette
personne n’a pas fait grand chose de constructif pour GR. De plus, passablement
désécurisé par la situation de février, nous avons pu invoquer des raisons de
sécurité pour 1a renvoyer en Suisse.
Comme M. FENNER ne pouvait plus travailler avec les autres collaborateurs et
comme le budget alloué à ses prestations était plus que terminé, celui-ci a
terminé ses activités à GR le 12 mars 1993.
Concernant 1e décompte de l’investissement, la récente visite de M. MAGGI nous a
permis de traiter un certain nombre de questions en suspens et de situer Île
montant total de 1’investissement. Ce montant devrait avoisiner les 780 mio FRW
comparé au 695 mio FRW de l’actualisation de février 1991. Vu la situation
générale et 1a nouveauté du processus (nouveauté qui engendre des surprises et
des surcoûts), ce dépassement de 13 % devra être accepté.
En annexe, se trouvent les états financiers de GR au 31.12.92 Le décompte final
ne pourra être finalisé qu'après avoir passé à la phase d’exploitation. Ceci
devrait avoir lieu d’ici quelques semaines, le décompte suivant peu après.
Nous sommes toujours à la recherche d’un financement complémentaire pour les
derniers travaux de réalisation et le fonds de roulement. Nous reprendrons
contact avec le BCR si nous ne trouvons pas d’investisseur. Selon certaines
informations, 1a BRD serait prenante, maintenant que la BRR se porte mieux.
Grâce à la courte visite du consultant M. Si-AHMED en janvier et grâce à la
longue visite du même consultant en mars, nous avons pu initier le début d’une
organisation. Cependant trop de lourdeurs, de retards, de choses à demi-faites
ne sont pas acceptables.
Je souhaite également vous sensibiliser à 1a difficulté de trouver un juste rôle
aux consultants du FAII dans des entreprises à caractère commercial. I1 s’agit
d’équilibrer le rôle actif et passif de ceux-ci; je m'explique. Les consultants
de haut calibre (style MAGGI/Si-AHMED) ne veulent pas recevoir leurs cahier des
charges du DG et lui rendre compte, sans être en mesure d’influencer la mise en
oeuvre de leurs recommandations - ils n’acceptent pas des mandats uniquement
pour le mandat (et pour 1’argent du mandat), mais plutôt pour les besoins de
l’entreprise d’où leur désir de ne pas être de simples figurants, mais avec les
cadres et le CA, des acteurs pouvant influencer les opérations. En fait un rôle
de quasi Administrateur qui peut ordonnancer le DG. La situation ce complique
quand un Administrateur (M. DICKEN pour ne pas le nommer) refuse que GR
contribue financièrement au mandat d’un consultant (M. Si-AHMED pour ne pas le
nommer). Nous avons quand même fait accepter un avenant au mandat, mais cela
crée des tensions.
La continuité de l’intervention du consultant MAGGI, telle que prévue dans la
proposition de mandat (de suivi technico-commercial) que le FAII a approuvé
n’est pas garantie. Le consultant acceptera ce mandat que si un certain nombre
de conditions sont réunies; ces conditions ont trait à une confiance mutuelle et
à certains pouvoirs d’influencer les activités et non seulement à se cantonner
dans un rôle de conseiller.
Si M. MAGGI n’accepte pas le mandat que lui a proposé le FAII, il se peut que
pour assurer cette continuité, le FAII devra réfléchir à me confier un mandat
d’Administrateur afin d’apporter cette continuité et ma connaissance du dossier
durant la première phase d’exploitation de GR. Comme avec un éventuel
élargissement de l’actionnariat le FAII devrait avoir plus d’Administrateurs,
cela ne devrait pas compliquer le prorata de la représentation du FAII au CA.
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Monsieur DICKEN est frustré par ses partenaires locaux, par la lourdeur
institutionnel du FAII, par la situation politique et par le patience nécessaire
pour travailler en joint-venture. De plus 11 ne connaît pas le contexte
rwandais/africain. Je dois dire que nous sommes aussi frustrés par ses demandes
et par ses non performances. Je pense que cela restera une jeu d’équilibriste.
Afin de recentrer cet équilibre, soit M. DICKEN augmente sa part d’actions dans
GR (ce qui n’est pas exclu, ni confirmé) et i1 prend en mains la gesti®n de GR;
soit le FAII détient suffisamment d’actions (et de ressource humaiges) pour
gérer à sa façon la société. Monsieur DICKEN deviendrait alors conscient que
minoritaire, i1 ne peut pas “imposer” ses guatre volontés à la société.
Je crois que lors du remaniement:du capital qui suivra le décompte de
1’investissement, bn aurait tout intérêt à ce qu’il se dégage un actionnaire
majoritaire qui prend sérieusement en mains les destinées de GR plutôt que
d’avoir trop d’intervenants et une dilution des responsabilités entre divers
groupes d’actionnaires avec pour résultat une non-gestion de GR.
Je commence à me poser de sérieuses questions sur la vitesse du démarrage
administratif de GR. 11 est certain qu’un certain nombre de contraintes (bureaux
non terminés, adjoints non recrutés) ont ralenti ce démarrage. Plus grave, la
décision finale concernant le choix de certains subalternes du DG lui revenant,
la somme totale de l’équipe ne me satisfait pas; certaines personnes ont un
passé douteux ou un comportement inadéquat. Ce qui devrait être une synergie
semble devenir une inertie, une attitude de fonctionnaires semblant dominer dans
un cadre du secteur privé.
Je ne vois pas d’autre solution que de renforcer où de remplacer la Direction
Générale par un expatrié, et encore il faut trouver le bon !
Je recommande que la DDA identifie, suivant ses disponibilités, les meilleurs
voies et moyen d’avoir assez rapidement un complément de capacité (ressource
humaines expatriés) au FAII/CAII pour tenter d’enrayer une dégradation de 1a BRR
et pour démarrer (redémarrer ?) GR sur une base saine.
Ce renforcement pourrait prendre deux forme :
— que mon successeur puisse venir le plus vite possible, afin de premièrement se
familiariser mais surtout ensuite de travailler en étroite collaboration avec
les DG des deux entreprises. Vu 1”’importance (quantitative et qualitative) des
tâches, ce sera du temps bien investi avant de commencer la remise/reprise
proprement dite au mois de septembre.
- que la DDA recrute un coopérant qui serait détaché à mi-temps dans les deux
sociétés. Cette alternative rencontre mon souhait et celui du BUCO de Kigali.
Dans un premier temps, je serai obligé d’effectuer cet appui moi-même; cela
voudra surtout dire du temps (qu’il faudra inventer) et de 1a patience (1e stock
est bon). Au niveau formel cela est possible, car le CA (en janvier 1993) a déjà
entérinné la possibilité de ce suivi.
VII _ REMARQUES COMPLEMENTATRES _:
1. RECRUTEMENT DE MON SUCCESSEUR
11 semble que la candidature de M. Jan ROUKEMA est sérieusement prise en
considération par la DDA; je ne peux que m’en réjouir.
J’ose espérer que le dossier pourra avancer rapidement tant au niveau interne de
la DDA qu’au niveau des “agréments” au Rwanda.
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En considérant les directives de la DDA actuellement en vigueur, mon solde de
vacances et les contraintes scolaires, je pense prendre environ 4 semaines de
vacances locale cet été (les 3 dernières semaines de juillet et la 1ère d’août)
les dates exactes seront précisées dès que possible.
2. EVALUATION DU FAII/CAIT
Suite à le demande de Berne, les renseignements demandés se trouvent en annexe.
3. PLANIFICATION FINANCIERE FAII/CAII
Un document à cet effet sera présenté très prochainement, d’abord à la DDA puis,
pour ce qui concerne le FAII, au Conseil d’Orientation du FAIT, prévu mi-avril.
4. _APAC
Le départ de Philippe CUEREL est prévu dans quelques semaines. Comme mentionné
dans les documents préliminaires préparés à 1’intention du Conseil d'Orientation
du FAII, il est prévu de joindre Îles activités APAC à un minimum de services
post-EGAR. IL est dommage que le départ de Philippe CUEREL coïncide avec Île
retrait simultané des autres acteurs financés par des coopérations (BIT Projet
terre cuite et Canada) car le secteur céramique se trouve actuellement fort
dépourvu en ressources humaines compétentes. Rien de cela n’était prévisible, 11
y a un an, lors de nos discussions à ce sujet.
Je profite de cette occasion pour mentionné la qualité du travail effectué par
Phillippe CUEREL durant ces 2 années passées au FAII. De même que dans le groupe
des matériaux 1ocaux, sa connaissance du contexte et son enthousiasme ont été
très appréciés. Sa collaboration a toujours été exemplaire. Merci bien et bon
succès dans ses futures activités. Son rapport final sera annexé au rapport
annuel 1992 du FAIT. Son évaluation personnelle sera completée trés rapidemment.
5. GROUPE MATERIAUX DE CONSTRUCTION LOCAUX
11 est prévu que je reprenne ma place dans le groupe de travail sur Îles
matériaux locaux, j'avais délégué cette fonction à Philippe CUEREL étant
beaucoup trop occupé. Mon successeur reprendra ce dossier et pourrait
éventuellement (si la BRR et GR lui laissent le temps !) se consacrer plus à
fond à cette problématique.
Kigali, / O2. 04, 93
LE, So
Bernard SALZMANN
Responsable CAII
P.S. - dernière heure ! Monsieur Dicken finalise et nous enverra très
prochainement une proposition de rachat d’ actions du FAII. Ce rachat impliquera
qu’il prendra le “contrôle” de GR, ceci modifie donc beacoup de mes remarques.
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1393-03-29 12:G8 ‘INTER TREUHAND AG Zürich Gi 2518353 PF
.B1
ELDA AG
c/o Stauffacher Treuhand AG, Hauptaer. 49, CH - 8750 Giarus
TELEFON 060 6188 an
TELAX 676 728 STAT CH
ALARNER KANTONALBANK, CH=8780 BL ARUS
SOHWEIE. VOLKBBANK, CH-B000 EAUGR
GUTTANIT RWANDA SA
fax-transmisaion
AMBA Suisse
INR ZHICHUN IHRE NAGHRIGHT VOM UNSER zRICHEN 8780 ALARUS,
af 24 Mare 1993
Chers Messieurs,
après avoir vu M, Fenner comme M. Varesi ét ayant conatesance de la
situation politique au Rwanda, je suis malheuréusement tenu a vous dire que
ELDA AG ou Gutta Werke AG, Béretswil, ne sont pas disposées à envoyer
SUCKeS personnes comme assistance quelquonque, ;
Je suis de l'avis qu'il faudrait arrêter toute essaye de production, pour
pas endomager l'equipement et attendre que la situation politique nous
permette de reprendre le démarge de la production.
D'après les informations reçues Ces jours dé nos collaborateurs la
motivation générale des cadres comme des ouvrièrs n'est pas très poussé,
chose qui ne facilite pas le demarage et s'afoute à la situation politique
très difficile,
Avec mes meilleures salutations
4. NT ax:
LA ANT
ken von Ostinger
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FE OMM N - Number of page, including this one
Fax to : C. DICKEN Fax N° : 00 41 1 251 83 59
From : Guttanit Rwanda SA Date : 30.03.93
Cher Monsieur Dicken,
Votre fax daté du 24 mars 1993 Vient de nous parvenir ce 29 avril.
1. SITUATION GENERALE
La situation de conflit qui existe au Rwanda ne date pas d’hier, mais d’octobre
1990. Guttanit Rwanda à débuté ses réalisations dans cette situation et il n’y a
pas de raisons qu’elle s’arrête au moment ou la phase d’essais commence !
Nous pouvons vous rassurer que la situation générale au Rwanda (situation qui
depuis deux ans et demi à connu diverses périodes plus ou moins calme ou tendue)
c’est beaucoup calmé depuis quelques semaines. 11 est certain que les mois qui
suivent resteront emprunt d’inconnues quand au déroulement du processus
d'intégration politique actuellement en cours.
2. SECURITE DES PERSONNES
La sécurité des ressortissants étranger reste adéquate. Environ 300 militaires
français sont, et _ rest: t, toujours présent à Kigali et au Rwanda pour assurer
le maintien d’un niveau optimum de sécurité. Sachez que si certaines ambassades
déconseillent à leur ressortissants de séjourner au Rwanda, pour ainsi dire tout
les ressortissants étranger tant du secteur privé que public sont toujours en
poste. Certaines famille (femmes et enfants) ayant jugés utile, i1 y à quelques
semaines, de quitter temporairement le pays songent à revenir.
Sachez aussi que les techniciens envoyés par GWB/ELDA sont de suite ajoutés à la
liste des personnes sous responsabilité de 1’ambassade de Suisse et qu’en cas de
situation tendue, ils seraient évacués sous les mêmes auspices et dans les mêmes
conditions que les autres Suisses séjournant au Rwanda.
Finalement, nous devons porter à votre attention que malgré cette situation, les
activités de production industrielle continuent dans les zones contrôlées par
les Forces Armées Rwandaïise, notamment à Kigali.
3. ESSAIS/REGLAGES ET MISE EN ROUTE
C’est avec surprise que nous prenons note de votre désir d’arrêter Îles essais et
réglages en cours.
Un arrêt des essais de production serait une mauvaise décision qui aurait des
répercussions graves et hypothéquerait sérieusement 1’avenir de Guttanit Rwanda.
Les actionnaires locaux (qui détiennent plus des 3/4 du capital) sont unanimes à
se prononcer opposé à cette idée pour les raisons suivantes :
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a/ l'arrêt des essais retarderait le début de la production effective, donc de
la commercialisation et alourdirait indûment les charges financières; durant
toute cette période d’immobilisme, 1es charges financières se comptabilisent
b/ 1’arrêt des essais démotiverait et démobiliserait le personnel déjà recruté;
certains éléments, devant cette incertitude, serait à même de nous quitter
c/ l'arrêt des essais serait néfaste à la crédibilité de Guttanit Rwanda devant
1’opinion tant officielle que publique et devant ses banquiers (en particulier
de 1a BCR dont nous avons encore besoins !); on nous accuserait d’avoir acheté
un lot de vieilles machines, de s’être fait “avoir par un promoteur suisse et
maintenant de ne pas pouvoir produire
d/ 1’arrêt des essais jouerait contre Guttanit Rwanda devant son concurrent
(TOLIRWA) qui en ferait une publicité négative
e/ 1e personnel disponible localement connaît suffisamment les équipements pour
réduire à un minimum acceptable les risques de dégâts sur ceux-ci.
Bien que nous ne pouvons vous forcer d’envoyer des techniciens capables (et
adéquats à nos besoins !) nous ne pouvons pas oublier de vous rappeler vos .
engagements à ce sujet.
11 serait trop facile de reporter vos problèmes à disponibiliser des personnes
compétentes sur la situation générale existante au Rwanda.
Si il n’y a pas d’autre moyens; vous devriez vous engager à disponibiliser et à
nous envoyer avis et conseils technique qui guideraient nos essais. Un ensemble
d’échange d’informations devrait vous permettre de suivre, même à distance, le
déroulement des opérations.
4. MOTIVATION GENERALE
11 ne nous semble pas si évident de mettre en relation la motivation des cadres
et la cause des difficultés aux démarrage. Ceux-ci seraient plutôt dus à
l’insuffissance de 1’encadrement technique fourni par GWB/ELDA.
Guttanit Rwanda est actuellement en transition (d’une phase de réalisation à une
phase d’exploitation), cela nécessite une réorganisation et une réadaptation de
ses cadres.
Notre souci constant est d’assainir les divers dossiers et situations.
Quand à la motivation salariale, nous sommes dans les normes pratiquées au
Rwanda; il est difficile, alors que GR passe par une situation financière tendue
et alors que la production n’a pas encore commencé, d’envisager pour le moment
de surpasser Îles autres entreprises du même secteur.
11 reste certain que l’on peut toujours faire mieux.
5. CONSTIDERATIONS COMPLEMENTATRES
A. Normes de la qualité des produits, L'accord de cession de licence et
d'assistance technique signée conjointement entre GR et GWB stipule que “GR
fabriquera des produits conformes aux stipulations de qualité minimum exigée de
produits tels que promulguées par GWB". Nous n’avons pas encore reçu ses normes.
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11 est nécessaire et urgent de nous les transmettre afin que nos essais de
production arrivent à les atteindre.
B. Procédures des essais de laboratoire. Nous n’avons pas de fiches de procédure
pour les essais de laboratoire.
11 est nécessaire et urgent de nous les transmettre afin que nos essais en
laboratoire soient conforme à vos procédures.
Certains équipements/petits matériel serait éventuellement manquant et à
compléter. È
Malgré le venue au Rwanda, sous votre supervision, de 4 spécialistes, il est
navrant de constater que rien n’avait 6té prévu par rapport aux deux points
précités.
C. Réglage du séchoir. I1 nous semble important de régler le séchoir suivant une
courbe de température adéquate.
11 est nécessaire et urgent de nous transmettre cette information afin que nos
essais de production se déroulent dans des conditions optimales.
D. Installation de peinture. Comme vous le savez, l’installation des équipements
de peinture n’est pas terminée, divers articles qui manquaient arrivant à Kigali
ces jours-ci.
Afin de nous aider au montage et à la mise en route de l’installation de
peinture, veuillez bien nous faire parvenir le maximum d’information à ce sujet.
6. CONCLUSION
Malgré nos divergences d’opinion sur la situation et sur l’utilité de suspendre
les essais nous demeurons confiant que nos explications vous permettrons de
reviser votre jugement et opinion. Bien que nous ne pouvons vous forcer
d’envoyer au Rwanda des techniciens compétents nous pouvons espérer que par des
échanges d’information, même à distance, vous pourrez suivre le déroulement des
essais et nous aider à atteindre la qualité commerciale dans les meilleurs
délais.
Les demandes complémentaires ont pour but d’arriver le plus rapidemment possible
à une qualite adéquate du produit.
Avec nos meilleures salutations,
LE - Æhan
B. MAKUZA B. SALZMANN
Administrateur Administrateur
AE
YAMUREMYE
.— Général
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GÜTTANIT RWANDA SA : SUIVI GENERAL DES DEPENSES AU 31.12.1992 #
a) Constitution
b) Etudes
c) Réalisation
Terraïn/génie civil/imp1.
a) Terrain
b) Aménagement
c) Construction
D
a) Acquisition ex-USA (3)
b) Transport ex-USA (5)
c) Equipem.comp1.(6,10.a)
d) Transport/frais (7c)
e) Révision/renouv.pc (4c)
f) Petits outillage (6.11)
g) Démont.équipe exp.(4a)
h) Démont.équipe rwa.(4b)
i) Montage équipe exp. (8a)
k) Montage rwandais (8b/c)
4 Système téléphérique (9)
a) Acquisition
b) Transport
c) Montage
a
Mobilier/équip.adm.(10.b)
6 Véhicules et engins (11)
7 Matières premières (12)
a) Achat
b) Transport
c) Frais connexes
8 Pièces de rechange (12.9)
a) Acquisition L
b) Transport
c) Frais connexes
9 Frais financiers (15)
a) Intérêts
b) Frais de banque
Sous/total
10 Invest.non-prévu,hors bud
a) Transformateur
b) Equipem.product.clous
c) Achat BRADI AG
Total
Libe11é Budget
1 Frais 1er établis./réalis.| 24.100.000
3.500.000
800.000
19.800.000
95.600.000
3.000.000
15.600.000
77.000.000
Equipements de production |352.100.000 |118.679.972
62.500.000
41.000.000
102.095.400
22.600.000
5.919.600
5.304.600
24.580.400
3.500.000
58.003.220
26.596.780
94.500.000
66.178.000
13.200.000
15.122.000
5.800.000
21.000.000
69.036.500
55.400.000
13.636.500
2.363.500
2.363.500
30.500.000
26.831.000
3.669.000
695.000.000
695.000.000 |221.885.763 |404.130.190 |626.015.053
69.377.033
62.500.000
17.169.274
62.500.000
104.478.764 |104.478.764
23.903.022 | 28.310.444
7.610.106 7.610.106
5.306.887 7.498.627
21.811.868 | 21.811.868
4.407.422
2.191.740
2.963.390 2.963.390 |
4.904.342 | 33.390.727 | 38.295.069 |
24.543.804 24.543.804
6.358.917 | 75.853.687 | 82.212.604
62.375.967 | 62.375.967
8.317.587 8.317.587
5.160.133 | 11.519.050
6.358.917
404.000 6.832.229 7.236.229 |
4.248.237 8.314.490 | 12.562.727
0 | 19.140.598 | 19.140.598
14.594.738 | 14.594.738
4.545.860 4.545.860
5.870.057 5.870.057
5.772.448 5.772.448
97.609 97.609
1.717.887 | 18.533.657 | 20.251.544
1.679.984 | 17.916.742 | 19.596.726
37.903 616.915 654.818
Dép.au Rwa | Dép.en Suis Total Solde
17.105.420 6.758.565 | 23.863.985 236.015
6.805.400 6.805.400 | (3.305.400) |
1.407.910 4.605.739 6.013.649 (5.213.649)
8.892.110 2.152.826 11.044.936 8.755.064
73.371.330 | 18.481.657 | 91.852.987 3.747.013
1.933.000 1.933.000 1.067.000
2.061.297 2.061.297 13.538.703
18.481.657 | 87.858.690 |(10.858.690)
244.346.250 |363.025.222 |(10.925.222)
47.843.876 | 65.013.150 |(24.013.150)
0
(2.383.364)
(5.710.444)
(1.690.506)
(2.194.027)
2.768.532
536.610
19.708.151
2.052.976
12.287.396
3.802.033
4.882.413
3.602.950
(1.436.229)
8.437.273
49.895.902
40.805.262
9.090.640
(3.506.557)
(3.408.948)
(97.609)
10.248.456
7.234.274
3.014.182
68.984.047
14.986.658 | 14.986.658 |(14.986.658)
2.243.403 | 2.243.403 | (2.243.403)
8.134.123 | 8.134.123 | (8.134.123)
4.609.132 4.609.132 | (4.609.132)
221.885.763 |419.116.848 |641.002.611 |
53.997.389 |
* Fn comparaison avec l’actualisation de l’étude de faisabilité de février 91
() Numérotation de 1’étude de
faisabilité
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GUTTANIT RWANDA SA BILAN AU 31 12 1992
Immobilisations corporelles Capital
Immobilisation en cours Capital social 280.000.000
Frais de 1er établissement 44.115.529
Terrain et génie civil 91.852.987 Dettes à long/moyen terme
Equipement de production 363.025.222
Système téléphérique 82.212.604 Dettes à long terme
Mobilier de bureau 7.236.229
Matériel roulant 12.562.727 Emprunt du FAII 309.731.399
Autres investissements (hors budget) 14.986.658 Crédit BCR 70.000.000
Valeurs d’exploitation Dettes à court terme
Matières et fourniture (stock) 19.140.598 BCR, cpt principal 8.095.134
Pièces de rechange/d’usure 5.870.057 SBS, cpt FAII-GR (63.070.30 CHF) 5.285.442
Valeurs réalisables
Impôts sur intérêts à rembourser (CH) 88.177
Frais douane (CH) 435.689
Capital social à libérer 13.617.150
Valeurs disponibles
BCR, cpt courant 92.041
SBS, cpt crédit DDA 763
SBS, cpt dépôt (213.305.88 CHF à 83.8024) 17.875.544
673.111.975 673.111.975