Date
Vendredi 15 juillet 1994
Titre
Rwanda-Paris prêt à arrêter les membres du gouvernement intérimaire rwandais [Avec une note d'Hubert Védrine]
Tres
L'Élysée, en la personne d'Hubert Védrine, s'oppose à l'arrestation des ministres du Gouvernement intérimaire rwandais réfugiés dans la zone humanitaire
Résumé
On July 15, 1994, the interim Rwandan president Sindikubwabo arrived in Cyangugu, in the Turquoise zone, soon joined by most of the GIR ministers. A meeting takes place at the Matignon hotel to decide what to do. The announcement made by the Quai d'Orsay that these ministers responsible for the genocide would be interned prompted this annotation from the hand of Hubert Védrine, then Secretary General of the Élysée: "Lecture du President. This is not what was said at the Prime Minister".
Commentaire
While the massacres in Rwanda were recognized on June 28, 1994 by René Degni-Ségui, special rapporteur of the United Nations Commission on Human Rights, France, a signatory to the Convention for the Prevention and Punishment of the Crime of genocide, must arrest the presumed culprits. A spokesman for the Quai d'Orsay said: "If they come to us and we are informed, we will intern them". But on this document from the archives of the Élysée, Hubert Védrine notes about the members of the Rwandan interim Government: “Lecture du President. This is not what was said at the Prime Minister”. Far from arresting the members of the interim Government, the French soldiers will help them cross into Zaire. They will release at the end of Turquoise the few assassins they had arrested. So, in violation of the UN convention against genocide, the French military, carrying out the order of Paris, will smuggle all the criminals into Zaire, allowing them to reconstitute their forces there to take their revenge. This will cause a series of wars in Zaire-DRC.
Citation
ipt041 4 I 126 vvv 940715E00230
RWANDA-FRANCE-GOUVERNEMENT
Rwanda-Paris pret à arreter les membres du gvt
PARIS, 15 juillet, Reuter - Les membres du gouvernement
intérimaire rwandais, qui fuient l'avancée des rebelles du FPR
seront mis aux arrets s'ils tombent aux mains des soldats
français dans la zone humanitaire protegee par l'Opération
Turquoise, a-t-on appris vendredi de source autorisée à Paris.
"S'ils viennent à nous et que nous en sommes informés, nous
les internerons. Il est hors de question que nous acceptions
qu'ils poursuivent leurs activités dans notre zone", a-t-on
déclaré de meme source.
"Nous ne les mettrons pas tout à fait en prison, mais sous
la garde de soldats français afin de les empecher de poursuivre
leurs activités et de les remettre aux Nations Unies si cela
nous est demandé", a-t-on précisé.
On a ajouté de meme source que Paris n'avait pu obtenir
confirmation de la présence de membres du gouvernement à
Cyangugu - à l'intérieur de la zone humanitaire - révélée par
d'autres membres de ce gouvernement passés au Zaire.
La France avait fait savoir jeudi que ce gouvernement,
dirigé par des Hutus, était indésirable dans la zone de sécurité
instaurée par l'armée française dans le sud-ouest du Rwanda.
On a précisé que cette annonce était la conséquence d'une
demande d'asile de la part des membres du gouvernement./JEF/FT
REUTER
151121 juil 94
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