Citation
RESUME : LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POSE, CERTAINES
CONDITIONS À LA MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS. LES AMBASSADEURS DE
L'UNION EUROPEENNE, EN EFFECTUANT LA DEMARCHE DECIDEE PAR LE COMITE
POLITIQUE, ONT INSISTE SUR L'URGENCE D'UNE SOLUTION.
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TEXTE : LES AMBASSADEURS DE L'UNION EUROPEENNE ET LE DELEGUE DE
LA COMMISSION ONT EFFECTUE LE 22 MARS AUPRES DU CHEF DE L'ETAT LA
DEMARCHE QUI AVAIT ETE PRESCRITE PAR LE COMITE POLITIQUE.
CETTE RENCONTRE À EU LIEU ALORS QUE LE PRESIDENCE AVAIT PUBLIE
LE 21 MARS DANS LA SOIREE UN COMMUNIQUE FATSANT SUITE À UN ENTRETIEN
ENTRE LE PRESIDENT HABYARIMANA ET LE FUTUR PREMIER MINISTRE
CE TEXTE, QUE J'ADRESSE AU DEPARTEMENT PAR TELECOPIE, INDIQUE
QUE LE CHEF DE L'ETAT EST PRET À PRESIDER LES CEREMONIES
D'INSTALLATION DES INSTITUTIONS DE TRANSITION À PARTIR DU 24 MARS.
MAIS, REPROCHANT AU FUTUR PREMIER MINISTRE DE PRATIQUER ''LA
POLITIQUE DU FAIT ACCOMPLI'', IL RELEVE UN CERTAIN NOMBRE
D'OBSTACLES QUI DOIVENT ETRE LEVES AVANT CETTE MISE EN PLACE.
LE PLUS IMPORTANT CONCERNE LA DESIGNATION DU.MINISTRE DE LA
JUSTICE, VIOLEMMENT CONTESTEE PAR LA ''TENDANCE MUGENZI'' DU PARTI
LIBERAL. TROIS AUTRES POINTS PORTENT SUR L'ASSEMBLEE NATIONALE DE
TRANSITION : IL S'AGIT DE LA DEMANDE TOUJOURS INSATISFAITE DE LA CDR
D'ENTRER À L'ASSEMBLEE, D'UN CHANGEMENT POSSIBLE CONCERNANT LA LISTE
DU MDR À LA SUITE DE DECISIONS DE JUSTICE (UN DEPUTE DE LA REGION DE
GISENYI, QUI AVAIT ETE ECARTE PAR LE PARTI, VIENT DE GAGNER UN
RECOURS DEVANT LES TRIBUNAUX) ET ENFIN DE LA REPRESENTATION DU PARTI
PDI (QUI DISPOSE D'UN SIEGE À L'ASSEMBLEE ET QUI, PLUTOT FAVORABLE
AU FPR, CONNAIT À SON TOUR UNE SCISSION) .
LE PRESIDENT HABYARIMANA À PRIS NOTE DE LA DECLARATTON DE
L'UNION EUROPEENNE. S'AGISSANT DE L'ASSASSINAT DE MM. GATABAZI ET
BUCYANA, IL A INDIQUE LES REGRETTER LUI-MEME PROFONDEMENT. IL DEVAIT
RENCONTRER L'ACTUEL PREMIER MINISTRE AUSSITOT APRES LES AMBASSADEURS
EUROPEENS ET COMPTAIT EVOQUER CETTE QUESTION AVEC ELLE. CERTES, DES
ENQUETES SONT EN COURS. MAIS IL EST DIFFICILE D'ADMETTRE QU'ELLES
N'ABOUTISSENT PAS, SURTOUT DANS LE CAS DE M. BUCYANA, TUE EN PLEIN
JOUR, PAR DES PERSONNES IDENTIFIEES CIRCULANT DANS DES VEHICULES
CONNUS. L'OPINION PUBLIQUE DOIT ETRE INFORMÉE DE L'ETAT DE
L’ENQUETE.
EN CE QUI CONCERNE LA MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS, LE CHEF DE
L'ETAT A COMMENCE PAR REGRETTER D'AVOIR APPRIS PAR LA RADIO LES
LISTES DES MINISTRES ET DEPUTES DEVANT PARTICIPER À CELLES-CI. CE
MANQUE DE CONCERTATION EST UNE FAUTE DEONTOLOGIQUE DU FUTUR PREMIER
MINISTRE ET LE PRESIDENT LUI A RAPPELE HIER QUE LE SUCCES DE LA
TRANSITION REPOSE SUR UN MINIMUM DE CONFIANCE, DE RESPECT MUTUEL ET
DE BONNE FOI.
LA QUESTION DU MINISTERE DE LA JUSTICE A FAIT L'OBJET DE
LONGUES DISCUSSIONS. LE PRESIDENT HABYARIMANA N'A PAS CONTESTE QUE
LA RESPONSABILITE DE LA FORMATION DU GOUVERNEMENT REVIENT AU PREMIER
MINISTRE, COMME L'AVAIT D'AILLEURS RAPPELE LE MINISTRE TANZANIEN
AVEC UNE GRANDE FERMETE DANS SA DECLARATION DU 18 MARS. IL A
TOUTEFOIS SOULIGNE QUE LA FORMULE RETENUE PAR M. TWAGIRAMUNGU,
CONFIANT 2 PORTEFEUILLES À LA TENDANCE LANDO, REVIENT SUR LES
CONCLUSIONS DE LA REUNION QUI S'ETAIT TENUE SOUS SA PRESIDENCE LE 27
FEVRIER ET QU'ELLE EST REJETEE SANS EQUIVOQUE PAR M. MUGENZI.
LE CHEF DE L'ETAT, TOUT EN MENTIONNANT À PLUSIEURS REPRISES CE
POINT, A TOUTEFOIS SEMBLE MOINS INSISTER SUR LA NECESSITE DE CONFIER
DEUX PORTEFEUILLES A LA TENDANCE MUGENZI QUE SUR LES COMPENSATIONS
QU'IL FAUT S'ENGAGER À LUI DONNER SI LE MINISTERE DE LA JUSTICE
REVIENT À LA FACTION LANDO. LE COMPROMIS DU 27 FEVRIER PREVOYAIT EN
EFFET QUE LA TENDANCE QUI NE DISPOSERAIT QUE D'UN PORTEFEUILLE
SERAIT LA SEULE AUTORTSEE À PRESENTER UN CANDIDAT PL AU POSTE DE
PRESIDENT OU VICE-PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE (FONCTIONS QUI
REVIENNENT, AUX TERMES DES ACCORDS D'ARUSHA, AUX PARTI PL ET PSD).
OR, CETTE ELECTION DOIT SE FAIRE À LA MAJORITE ABSOLUE DES DEPUTES
PRESENTS ET UN CANDIDAT ISSU DE LA FACTION MUGENZI EST LOIN D'ETRE
ASSURE DE REUNIR UNE TELLE MAJORITE.
S'AGISSANT DE LA CDR, LE PRESIDENT HABYARIMANA A INSISTÉ SUR LA
NECESSITE DE LUI PERMETTRE DE SIGNER LE CODE D'ETHIQUE POLITIQUE ET
D'ENTRER DANS LES INSTITUTIONS. IL S’AGIT LA D'UN POINT IMPORTANT À
SES YEUX ET IL A PU ETRE ENCOURAGE DANS SA FERMETE PAR LA COMMUNAUTE
DIPLOMATIQUE, QUI A DEJA EU L'OCCASION DE SOULIGNER À PLUSIEURS
REPRISES AU COURS DE CES DERNIERS JOURS QUE RIEN DANS LES ACCORDS
D'ARUSHA NE PERMET DE PRIVER LA CDR DE CE DROIT ET QUE SA
PARTICIPATION EST SOUHAITABLE DANS L’INTERET MEME DE LA TRANSITION.
LES DEUX AUTRES QUESTIONS (MDR ET PDI) N'ONT FAIT L'OBJET
D'AUCUN COMMENTAIRE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, QUI S'EST PAR
AILLEURS AFFIRME TOUT À FAIT CONSCIENT DES ECHEANCES POLITIQUES .(IL A
CONFIRME QUE MLLE BUSHNELL LUI AVAIT TENU DES PROPOS TRES
ENERGIQUES) ET FINANCIERES.
EN REVANCHE, IL EST REVENU UNE NOUVELLE FOIS SUR LE FAIT QU'IL
NE SUFFIT PAS DE METTRE EN PLACE LES INSTITUTIONS MAIS QU'IL FAUDRA
VEILLER A LEUR BON FONCTIONNEMENT. IL A INSISTE SUR LE ROLE QUE LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE DEVRAIT CONTINUER À JOUER, EN SOULIGNANT
NOTAMMENT SON SOUHAIT DE VOIR L'ASSISTANCE TECHNIQUE FRANCAISE ET
BELGE SE DEVELOPPER DANS DEUX SECTEURS : LA JUSTICE ET LES
ADMINISTRATIONS FINANCIERES.
ENFIN, LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A REGRETTE LES EXCES DE LA
PRESSE RWANDAISE (LA RADIO RTLM, D'OBEDIENCE CDR, AVAIT ATTAQUE CE
MATIN MEME LA BELGIQUE EN TERMES VIRULENTS), TOUT EN REMARQUANT QUE
LES JOURNALISTES BELGES NE FONT PAS NON PLUS TOUJOURS PREUVE DE
RETENUE OU DE BONNE FOI À SON EGARD.
PEU APRES CETTE AUDIENCE DU CHEF DE L'ETAT, LES AMBASSADEURS
EUROPEENS ONT RENCONTRE, À LEUR DEMANDE, LE FUTUR PREMIER MINISTRE.
M. TWAGIRAMUNGU A INDIQUE AVOIR ETE D'AUTANT PLUS DECU PAR LE TON DU
COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE QU'IL AVAIT JUGE SON ENTREVUE AVEC LE
CHEF DE L'ETAT TRES POSITIVE. IL A CONFIRME QUE LES DEUX QUESTIONS
VRAIMENT IMPORTANTES ETAIENT À SES YEUX LA GARANTIE QUE DEVRAIT
RECEVOIR LA TENDANCE MUGENZI D'OBTENIR LA PRESIDENCE OU LA
VICE-PRESIDENCE DE L'ASSEMBLEE ET L'ENTREE DE LA CDR DANS LES
INSTITUTIONS. SUR LE PREMIER POINT, IL A AFFIRME ''NE VOULOIR
HUMILIER PERSONNE'' ET ETRE DISPOSE A EXERCER TOUS SES EFFORTS POUR
QU'UNE SOLUTION SOIT TROUVEE, MALGRE LES RETICENCES DU FPR.
S'AGISSANT DE LA CDR, IL S'EST AUSSI MONTRE DISPOSE À ESSAYER DE
REGLER CETTE QUESTION, AFIN D'EVITER: TOUT NOUVEAU, RETARD DANS LA MISE
EN PLACE DES INSTITUTIONS./.
MARLAUD
