Résumé
- In Rwanda the situation is very tense this morning, especially in Kigali where three mortar shells fired by rebel forces fell on the market, killing 16 people.
- The French soldiers have started to deploy to the Kibuye region, on the shores of Lake Kivu. They will ensure the protection of the Tutsi refugees as do these legionaries who reached them last night [July, 1st] less than 10 kilometers from the RPF forces.
- 138 men of the second infantry regiment crossed the Zairian border in a convoy. The mission is to relieve the parachute troops who must advance towards the north of the country.
- The French pass the roadblocks to greet the authorities and explain the change of troops to them. The paratroopers and legionaries want to reassure the population and their prefect, explaining that security will be maintained.
- On the road, we train young recruits armed with sticks who must soon leave for the front.
- Edouard Balladur has been in Poland since yesterday [July 1]. The Prime Minister went last night, along with Simone Veil, to the Auschwitz camp where more than a million Jews perished during the last war.
Citation
[Claire Chazal :] Au Rwanda la situation est très tendue ce matin, notamment à Kigali où trois obus de mortiers tirés par les forces rebelles sont tombés sur le marché, tuant 16 personnes.
Par ailleurs les [inaudible] ont commencé à se déployer vers la région de Kibuye, sur les rives du lac Kivu. Ils vont assurer la protection des réfugiés tutsi comme le font ces légionnaires qui eux sont parvenus, hier soir [1er juillet], à moins de 10 kilomètres des forces du FPR. Reportage Catherine Jentile, Thierry Froissart.
[Catherine Jentile :] La Légion a débarqué au Rwanda [on voit à l'image une colonne de quatre véhicules militaires ; une incrustation "Nyarushishi, Rwanda" s'affiche à l'écran] : 138 hommes du deuxième régiment d'infanterie ont traversé en convoi la frontière zaïroise [on voit à l'image le bureau de l'"Office des douanes et accises - Immigration"]. La mission est de relever les troupes parachutistes qui doivent progresser vers le Nord du pays [diffusion d'images du camp de réfugiés de Nyarushishi].
Arrivés sur place, les bérets verts reçoivent les consignes et les conseils des bérets rouges.
[On voit le colonel Hervé Charpentier (béret rouge) en train d'expliquer la situation au capitaine Franck Nicol (béret vert) : "À mon avis [inaudible], euh…, de la menace, avec un petit 'm'".
Le plan suivant montre un Rwandais en train d'échanger une poignée de mains avec Franck Nicol, tandis qu'Hervé Charpentier lui fait un salut militaire. Le Rwandais : - "Enchanté". Hervé Charpentier : - "Alors ça, c'est Daniel, le chef du village". Daniel : - "Ils restent ici ?". Hervé Charpentier : - "[Inaudible] mais bien sûr ! Ils restent là. Il a beaucoup de soldats, lui". Franck Nicol : - "Et on fera…, on fera comme le colonel. Donc ça se passera bien". Daniel, souriant et visiblement rassuré : - "Très bien".
Hervé Charpentier [seule l'incrustation "11ème Division R.P." s'affiche à l'écran] : "Bon il y a des tas de gens isolés, des tas de gens qui sont encore cachés dans les paroisses. Et c'est petit à petit en nous voyant passer et repasser que les…, les…, qu'ils viennent se confier et… qu'on peut les regrouper ici".]
Les Français passent les barrages pour aller saluer les autorités et leur expliquer le changement de troupes [deux véhicules civils et un véhicule militaire passent les barrages contrôlés par des soldats des FAR]. Sur la route ils rencontrent [inaudible] rwandais [on voit le colonel Didier Tauzin saluer un militaire rwandais au béret noir].
[Didier Tauzin voit une colonne de miliciens et demande au militaire rwandais : "Bonjour [sourire]. Qu'est-ce que c'est, ça ?".]
On entraîne de jeunes recrues armées de bouts de bois qui doivent bientôt partir pour le front.
Les officier paras et légionnaires veulent rassurer la population et son préfet, expliquant que la sécurité sera maintenue [on voit Didier Tauzin (béret rouge) en train de présenter Emmanuel Bagambiki, préfet de Cyangugu, au lieutenant-colonel Jacques Hogard (béret vert)].
[Jacques Hogard : - "[…] exactement la même trace que lui, quoi, voilà". Didier Tauzin : - "Voilà". Emmanuel Bagambiki : "- Bon, encore une fois, hein…". Didier Tauzin : - "Il n'y a que la couleur du béret qui change" [rires d'Emmanuel Bagambiki et de Didier Tauzin]. Jacques Hogard : - "Tout à fait".]
Mais malgré les rires et les poignées de mains, faire comprendre le but de cette opération Turquoise n'est pas facile. Après tout ce carnage, les Rwandais ont du mal à trouver leurs repères.
[Claire Chazal :] Edouard Balladur est arrivé…, est depuis hier [1er juillet] en Pologne. Le Premier ministre a plaidé pour une meilleure intégration des Polonais dans l'Union européenne. Il s'est rendu aussi hier soir, en compagnie de Simone Veil, dans le camp d'Auschwitz où périrent plus d'un million de Juifs pendant la dernière guerre […].
