Date
Mercredi 13 juillet 1994
Sur titre
Journal de 7 heures [1:22]
Titre
300 soldats de l'opération Turquoise devraient quitter le Rwanda à la fin du mois
Sous titre
La mission française s'est déroulée dans le cadre exact que lui avait assigné le Conseil de sécurité de l'ONU.
Résumé
- 300 Operation Turquoise soldiers are expected to leave Rwanda by the end of the month. This is the first stage of the French disengagement demanded once again yesterday [July 12] by the RPF.
- When launching Operation Turquoise, France always focused on a short-term mission. The objective was to give the UN force time to establish itself. Today, the French mission took place within the exact framework assigned to it by the UN Security Council. It was limited to a strictly humanitarian objective and is of limited duration.
- Following Edouard Balladur, François Léotard urges the international community to take over from France in Rwanda as quickly as possible. François Léotard: "We will have a withdrawal beginning before July 31st, of around 300 soldiers, a withdrawal to be followed by the arrival of African soldiers. This is what we have wanted from the beginning. That is to say, our intention is not to replace the Africans; we were obliged to do so, but as soon as we can and as soon as these contingents arrive, we will withdraw".
- A departure before the end of August, yes, but on the condition that the replacement of the 2,500 French soldiers does not jeopardize the security zone they created. While the Prime Minister received guarantees in New York, we are still waiting for action. Because the situation in Rwanda is worsening: refugees continue to arrive, the fighting continues. According to the Red Cross, the war has claimed a million victims.
Citation
[Antoine Cormery :] 300 soldats de l'opération Turquoise devraient quitter le Rwanda à la fin du mois. Première étape du désengagement français exigé une nouvelle fois hier [12 juillet] par le FPR. Benoît Mousset.
[Benoît Mousset :] En lançant l'opération Turquoise, la France a toujours misé sur une mission courte. L'objectif était de donner le temps à la force de l'ONU de se mettre en place. Aujourd'hui la mission française s'est déroulée dans le cadre exact que lui avait assigné le Conseil de sécurité de l'ONU. Elle s'est limitée à un objet strictement humanitaire, elle est à durée limitée.
Après Edouard Balladur, François Léotard exhorte la communauté internationale à prendre au plus vite la relève de la France au Rwanda [diffusion d'images de soldats français à bord de leurs véhicules lourdement équipés].
["François Léotard, Ministre de la Défense" [il s'agit d'un extrait de son interview donnée la veille au journal télévisé de France 2] : "Nous aurons, euh, un retrait qui commencera avant le 31 juillet, de l'ordre de 300 soldats à peu près, et qui sera, euh…, j'allais dire…, au…, au…, retrait auquel succédera une arrivée de soldats africains. Ce que nous souhaitons depuis le début. C'est-à-dire notre volonté n'est pas de nous substituer aux Africains -- nous avions été obligés de le faire --, mais dès que nous le… pouvons et dès que ces contingents arriveront, nous nous retirerons".]
Un départ avant la fin août, oui mais à la condition que le remplacement des 2 500 militaires français ne mettent pas en péril la zone de sécurité qu'ils ont créée. Si le Premier ministre a reçu à New York des garanties on attend toujours les actes. Car la situation empire au Rwanda : les réfugiés continuent d'affluer, les combats se poursuivent. Selon la Croix-Rouge la guerre aurait fait un million de victimes [diffusion d'images de réfugiés marchant le long d'une route].
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