Date
Mercredi 6 juillet 1994
Sur titre
Journal de 8 heures [1:17]
Titre
La France réaffirme le caractère humanitaire de son opération au Rwanda mais des dissonances commencent à se faire sentir
Sous titre
Les rebelles du FPR sont à présent à une dizaine de kilomètres de la zone humanitaire de sécurité.
Résumé
- In Rwanda the RPF rebels, who now hold three-quarters of the country, have halted their advance only about ten kilometers from French troops. France reaffirms the humanitarian nature of the operation, but discord is beginning to emerge.
- They are greeted with cheers. It is the rebels of the Rwandan Patriotic Front who have taken Kigali, the capital. They are now about ten kilometers from the humanitarian security zone established by French forces.
- The RPF commander announced the imminent formation of a government and sought to calm things down by declaring that he would not seek confrontation. François Mitterrand, for his part, reaffirmed the humanitarian nature of the French operation: "France does not intend to conduct a military operation... in Rwanda against anyone".
- Boutros Boutros-Ghali, the Secretary-General of the United Nations, approves this French plan for a humanitarian security zone. But France's choice also arouses opposition. Valéry Giscard d'Estaing believes that the French intervention has gone too far and that we must bring our forces back to the border. However, the French contingent could well reach 2,500 men.
Citation
[Antoine Cormery :] Au Rwanda les rebelles du FPR qui tiennent maintenant les trois quarts du pays ont stoppé leur progression à une dizaine de kilomètres seulement des troupes françaises. La France réaffirme le caractère humanitaire de l'opération mais des dissonances commencent à se faire sentir. Bruno López.
[Bruno López :] Ils sont accueillis par des acclamations. Ce sont les rebelles du Front patriotique rwandais qui ont pris Kigali, la capitale. Ils sont à présent à une dizaine de kilomètres de la zone humanitaire de sécurité établie par les forces françaises [on voit des gens au bord d'une route applaudir des militaires du FPR ; le plan suivant montre d'autres soldats du FPR en train de déambuler dans une rue de Kigali].
Le commandant du FPR a annoncé la formation prochaine d'un gouvernement et a voulu calmer le jeu en déclarant qu'il ne chercherait pas l'affrontement [on voit notamment des soldats du FPR en train de discuter avec des civils]. François Mitterrand, lui, a réaffirmé le caractère humanitaire de l'opération française.
[François Mitterrand, en pleine une conférence de presse [ses propos sont simultanément traduits en anglais] : "La France n'entend pas mener d'opération militaire… au Rwanda contre qui que ce soit".]
Boutros Boutros-Ghali, le secrétaire général des Nations unies, approuve ce projet français de zone humanitaire de sécurité. Mais le choix fr… de la France suscite également des oppositions [on voit notamment Didier Tauzin en train de lire une carte militaire et de donner des instructions à deux soldats au béret rouge]. Valéry Giscard d'Estaing estime qu'on est allé trop loin dans l'intervention française et qu'il faut ramener nos forces à la frontière [gros plan sur Valéry Giscard d'Estaing au journal télévisé de TF1]. Pourtant le contingent français pourrait bien atteindre 2 500 hommes.
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