Citation
1. M. Philip REYNJENS déclare que Le Président de la République doit savoir
qu'autour de lui il y a des personnes que la population rwandaise ne con-
sidère pas comme étant ses allies.. par exemple : SAGATWA, SERUBUGA et
RWAGAFILITA. (qe),
Philip REYNJENS connaît les détails du massacre de BAGOGWE qui a eu lieu
au mois de février 1991. On a tué tout ce qui était mal dans cette ville.
pendant la période d'invasion des INKOTANYI à RUHENGERI. Il s'abstient de
dire quelque chose pour ne pas donner raison aux INKOTANYI.
3. M. Philip REYNJENS sait pertinemment que parmi les soldats de la gendarmerie
nationale, il y a des gens qui font tout pour compromettre les Autorités Rwan-
daises dans sa bonne foi du respect des droits de l'Homme au RWANDA. Îl pa-
raitrait, selon M. Philip, que certains gendarmes Tutsi torturent les gens
pour prouver que le Gouvernement Rwandais pratique la violation des Droits
de l'Homme, M. Philip n'a pas voulu ne citer le nom de son client qui a subi
ces atrocités des gendarmes.
4. Selon M. Philip, pour mettre fin à ces malaises qui compromettent notre Ré-
gime, il propose :
1° De déclarer solennellement à la radio que les gendarmes où officiers qui
pratiquent ce genre d'actions vis-à-vis de la population rwandaise ou des
prisonniers, seront soumis à des sanctions méritées pour les actions com-
mises, c'est-a-dire : révocation de Fonction militaire.
2° Supprimer les mauvais éléments dans la gendarmerie, tels que RWAGAFILITA,
RUTAYISIRE, KARAGWA et GATSINZI, car ces gens discréditent Votre Honneur
et les autres gendarmes se servent de ces exemples pour faire la loi dans
les lieux publics. En un mot, ces personnes précitées sont corrompues et
dangereuses pour le Régime et Votre crédibilité.
5. Parmi les opposants rencontrés par M. Philip, tel que Supridion SHYIRAMBERE,
ce dernier lui a toujours présenté une inquiétude vis-à-vis de la vraie dé-
mocratie au Rwanda. Selon M. Philip, il paraît que Vous, Monsieur le Président,
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Vous êtes en train de distribuer des Renault 25 où de l'argent à vos
Bourgmestres pour que ceux-ci fassent Votre campagne alors que les gens
du Rwanda sont en train de mourir de faim dans certaines préfectures. :
Ces arguments servent aux discours de propagande des opposants en Europe.
D'après M. Philip. £L aurait rencontré certains opposants qui ne se sentent
pas en sécurité à cause de la nise en place d'espions chargés de les liqui-
der et lesquels sont envoyés par KIGALI.
Donc, au vu de ce qui précède, et en tant que chercheur, M. Philip s'étonne
de la vraie démocratie au Rwanda.
Conclusion
M. Philip m'a avoué qu'il a été en contact avec GAPYSI, qui lui-même lui
a présenté ses inquiétudes sur la Franchise de la vraie démocratisation à
Président de la République Rwandaise.
À ron avis, M. Philip a été travaillé par les opposants Rwandais (Hutus et
Tutsis) seulement, il faut garder le contact et essayer de l'amadouer pour
lui prouver le contraire (donc je m'en charge).
Je pense que M. Philip n'est pas contre notre Régime, mais il peut changer
brusquement si nous ne faisons pas attention car, il me semble qu'il doit
posséder beaucoup d'éléments qui peuvent nuire au Régime.
Bref, M. Philip ne n'a pas caché que KANYAREGWE reste en relation permanente
avec lui et qu'il fera tout pour le persuader de quitter le FPR. Il m'a même
confié que la dernière fois qu'il était au RWANDA, il avait apporté du cour-
rier pour la famille de KANYAREGWE résidant au RWANDA.
M. Philip n'a aussi déclaré que tout ce qu'il vient de me dire par téléphone,
il vous l'aurait dit lors de l'audience que Vous lui avez accordée dernière-
ment en Belgique et qu'il Vous aurait fait ces déclarations en toute confiance.
Tels sont les propos recueillis lors de mon entretien du 15 mai 1991 avec
M. Philip REYNJENS.
SINGAYE GAKURU Fabien
Deuxième secrétaire
