Sous titre
L’histoire du génocide des Tutsi du Rwanda ne peut se comprendre que dans le temps long et c’est au fond le point commun entre les films documentaires « Didy » et « Rwanda vers l'Apocalypse ». Gaël Kamilindi, pensionnaire de la Comédie Française, part au Rwanda sur les traces de sa mère Didy tandis que le réalisateur Michael Sztanke boucle une trilogie documentaire sur le génocide au Rwanda.
Citation
À l'écoute de leurs films, nous conjuguons récit intime et histoire longue de l’extermination des Tutsi depuis l'invention des catégories raciales sous la colonisation belge jusqu'au compte à rebours d'un génocide d'état, pensé, organisé et préparé dès 1990, dans le contexte de la guerre entre les FAR (forces armées rwandaises) et le FPR, le (front patriotique rwandais).
Le 7 Avril 1994, c’est bien l’administration de l’État rwandais qui met en œuvre le génocide. Un million d’hommes, de femmes et d’enfants sont assassinés en trois mois. Une idéologie de la haine dont la longue histoire nous est expliquée magistralement par le film « Rwanda vers l’Apocalypse » signé Michael Sztanke, Maria Malagardis et Seamus Haley. Une idéologie de la haine qui a changé le destin de toutes les familles tutsi depuis 1959, comme nous le découvrons singulièrement dans le film « Didy » de Gaël Kamilindi où le jeune comédien orphelin reconstitue la persécution, l'exil, puis la mort de sa mère, malade du VIH. Alors que le rapport Duclert a établi les responsabilités accablantes de la France dans la tragédie rwandaise, n'oublions pas que le temps du génocide est un temps long qui se poursuit dans l'après-coup de 1994. Combien de familles détruites et traumatisées, dont la douleur et le sentiment d'injustice se perpétuent de générations en générations ?
À voir :
- La bande annonce du film « Rwanda vers l'Apocalypse »
- La bande annonce du film « Didy »
- À découvrir l'exposition du mémorial de la Shoah et ses témoignages.