Fiche du document numéro 33849

Num
33849
Date
Vendredi Mars 2024
Amj
Taille
11684762
Sur titre
Commémoration du 30ème anniversaire du génocide au Rwanda
Titre
Charles Petrie, ancien haut fonctionnaire des Nations Unies, publie son livre La Banalisation du Mal et la Quête d’une Justice [Dossier de presse]
Nom cité
Mot-clé
ONU
Type
Communiqué
Langue
FR
Citation
DOSSIER DE PRESSE

Commémoration du 30ème anniversaire du

GÉNOCIDE AU RWANDA
Charles Petrie, ancien haut fonctionnaire
des Nations Unies, publie son livre
La Banalisation du Mal et la Quête d’une Justice

BIOGRAPHIE
LE GÉNOCIDE
Le contexte
“Le massacre le plus sanglant depuis la
fin de la Seconde Guerre Mondiale”

LES ACCUSATIONS
LE LIVRE
La Banalisation du Mal et la Quête
d’une Justice
Un prétexte

ARTICLES DE PRESSE
CONTACTS

BIOGRAPHIE
Charles Petrie
ONU : De son engagement
à sa démission
Sir Charles Petrie Bt a plus de 30 ans
d’expérience dans les contextes de conflit et
de famine avec l’ONU et Médecins sans
Frontières.
Son expérience aux Nations Unies l’a amené à
être témoin des atrocités et des injustices les
plus impitoyables dont l’humanité est capable :
le génocide, le crime de guerre et le crime
contre l’humanité.
Charles a démissionné des Nations Unies du
fait
de
l’incapacité
de
l’organisation
d’enquêter sur l’un de ses membres, accusé
d’avoir pris part au crime de génocide.

Une vie dédiée à
l’humanitaire
Charles a été nommé Officier de
l’Ordre de l’Empire Britannique en
2014 sur la « New Year’s Honours
List » pour service rendu en faveur
de la paix internationale, de la
sécurité et des droits de l’Homme.
A sa demande, il a reçu la
décoration à Mogadishu.
Aujourd’hui,
il
est
consultant
indépendant en sécurité humaine.

LE GÉNOCIDE
CONTEXTE

Groupes et colonisation
Les Hutus et les Tutsis sont des groupes
sociaux et non ethniques, basés sur la
richesse, l’activité (agriculteurs/
éleveurs) et le rang dans l’ordre
monarchique Tutsi.

1935

Indépendance du Rwanda
Les années précédant l’indépendance, les
relations se durcissent entre les deux
“ethnies”. A l’indépendance, le nouveau
président, un Hutu, instaure un système
politique discriminatoire conduisant à de
premiers massacres et à l’exil de nombreux
Tutsis dans les pays voisins (Tanzanie,
Burundi, Ouganda).

Années 1980

Début du XXe

Fin de la mobilité sociale
La Belgique, autorité coloniale au
Rwanda, crée une distinction ethnique
entre Hutus et Tutsis et rend obligatoire
sa mention sur les cartes d’identité.

1er juillet 1962

Intolérance et insécurité
Les conditions de vie deviennent de plus
en plus difficiles pour les Tutsis. Le Front
Patriotique Rwandais (FPR), composé de
Tutsis exilés en Ouganda, plaide pour le
retour pacifique des réfugiés, une
réforme démocratique des institutions et
le partage du pouvoir politique.

Les rebelles envahissent le Rwanda
Le FPR, décidé à exercer son “droit au
retour” par la force, lance une attaque
contre le Rwanda. En représailles, de
nombreux massacres de civils Tutsis ont
lieu dans le pays.

Janvier 1993

Premier jour du génocide
L’avion qui transportait les présidents du
Rwanda et du Burundi est frappé lors de
son atterrissage à l’aéroport de Kigali,
tuant les deux hommes politiques. C’est
l’évènement déclencheur qui mène au
génocide par les milices Hutus,
notamment les Interahamwe.

1er octobre 1990

Fin du cessez-le-feu
Face à la multiplication des massacres,
le FPR lance une deuxième attaque.

7 avril 1994

LE GÉNOCIDE
“Le massacre le plus sanglant depuis la fin de
la Seconde Guerre Mondiale”

7 avril - 18 juillet 1994
850 000 morts en 100 jours

Charles Petrie arrive au Rwanda un mois après le début du génocide, en tant
que coordinateur humanitaire adjoint de l’ONU.
Le nombre de morts au cours du génocide est estimé à au moins 850 000.
Hommes, femmes et enfants sont traqués et massacrés à travers le pays. Le
génocide des Tutsis au Rwanda est la pire tuerie qu’ait connu l’humanité
depuis la Seconde Guerre Mondiale.

Ces 100 jours sont marqués par l’inaction
de l’ONU et sa réticence à qualifier ce
qu’il se passait pour ce que c’était : un
génocide. Pendant ce temps, des milliers
de personnes sont massacrées et la
communauté internationale n’intervient
pas.
“Au
quarantième
jour,
alors
que
l’Organisation mondiale débattait de la
sémantique du mot “génocide”, près d’un
demi-million de Tutsis et de Hutus avaient
été tués. Plus d’un million de personnes se
retrouvaient sans abri.”
- Charles Petrie
Il faut attendre le 71ème jour pour que le
Conseil de sécurité de l’ONU entame des
actions concrètes pour mettre fin au
génocide.

LES ACCUSATIONS
Le refus initial de l'ONU d’enquêter sur le cas des allégations contre l'un des
siens pour avoir participé au génocide contre les Tutsis ne semblait rien de
plus que la nécessité de dissiper un malentendu.
Les échecs répétés de l’institution à agir se sont transformés en obsessions qui
ont marqué la vie de Charles. Pourtant, il n’a jamais perdu son admiration et
son engagement total pour les valeurs et les principes incarnés par les
Nations Unies.
Aujourd'hui, plus que jamais, cette institution créée pour lutter contre le fléau
de la guerre et pour servir les peuples du monde a un rôle crucial à jouer.
L’ONU est une institution née des horreurs de deux guerres mondiales, créée
par un groupe inspiré de dirigeants mondiaux qui, à l’époque, avaient compris
que des intérêts nationalistes incontrôlés ne pouvaient pas garantir une paix
à long terme.
Certes, c'est une institution qui ne peut être plus efficace que ce que ses cent
quatre-vingt-treize pays membres lui permettent d'être. Mais c'est aussi une
institution qui n'a pas toujours été bien servie par ceux qui se sont vu confier
la responsabilité de la diriger.
Au sein des Nations Unies restent encore de nombreux individus qui croient en
ces principes et qui s’efforcent de les promouvoir et de les faire respecter. Ce
livre est un appel pour qu’ils ne cessent jamais de faire au nom de
l’organisation ce qu’ils croient être juste.

Aujourd’hui encore, Charles ne comprend toujours pas ce qui rend l’institution si
aveugle aux conséquences et à la signification de son inaction.
Comment une institution créée pour servir un idéal supérieur peut-elle être
efficace si elle ne soutient, ni ne défend elle-même ses valeurs fondamentales ?

« J'écris ce livre car je ne peux tout
simplement pas accepter que les
Nations Unies, une institution chargée
d'agir en tant que garant de la
Convention pour la prévention et la
répression du crime de génocide, ne
veuille pas enquêter sur l'un des siens
qui est présumé avoir commis ce crime.
Pire
encore,
elle
refuserait
de
demander justice pour ceux des siens Florence Ngirumpatse et d'autres de
ses collègues - qui ont été tués. »
- Charles Petrie

LE LIVRE
“La Banalisation du Mal et
la Quête d’une Justice”
L’ouvrage de Charles Petrie, La Banalisation du Mal et la Quête d’une Justice,
sort aux Editions du Panthéon le 26 mars 2024.
Il s’agit de la version actualisée et traduite de son livre The Triumph of Evil :
the Genocide in Rwanda and the Fight for Justice publié au Royaume-Uni le 5
août 2021.

“Fonctionnaire à l’ONU, Charles Petrie a
été témoin des horreurs du génocide au
Rwanda. Il a également dénoncé la
complicité armée de certains de ses
collègues, responsables de meurtres et
dont les crimes restent impunis.
Concentré sur des histoires individuelles,
son récit rappelle combien la terreur
peut
être
rapidement
déclenchée.
Lorsque le libre arbitre de quelques-uns
cède, alors la bête immonde fait son
entrée dévastatrice.”

Les Editions du Panthéon
Créée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, cette maison
d'édition a été relancée en 1992. Elle est installée, depuis sa
création, à Paris, lieu emblématique de la littérature et de l’édition
française et bénéficie d’un rayonnement international. Les 2 500
ouvrages publiés à ce jour témoignent de la diversité de la
littérature.

LE LIVRE
Un prétexte
“On écrit toujours un peu pour soi, et beaucoup pour les autres.”
- les Editions du Panthéon
C’est une valeur commune à la maison d’édition parisienne et Charles Petrie.
La Banalisation du Mal et la Quête d’une Justice est le récit de Charles Petrie
du génocide au Rwanda qui s’appuie sur les évènements qu’il a vécus, des
déclarations de témoins, des documents juridiques, des recherches et des
conversations qu’il a eues pendant cette période.
Plus qu’un récit, ce livre relate le
combat que Charles mène depuis le
lendemain du génocide.
Son combat pour dénoncer le silence
des Nations Unies face à l’un des actes
les plus graves que l’humanité peut
connaître.
Sa quête de justice pour que
l’institution enquête sur les allégations
contre l’un des siens, présumé avoir pris
part aux tueries.
La date de publication de La
Banalisation du Mal et la Quête d’une
Justice n’est pas un hasard : en 2024,
le Rwanda et le monde entier vont
commémorer le génocide, dans un
contexte mondial de conflits qui
menacent l’existence de groupes
d’individus du seul fait de leur
appartenance ethnique.
Alors qu’à ce jour le même schéma se répète, la communauté internationale
a-t-elle tiré les leçons de ses expériences passées ?

ARTICLES DE PRESSE
Articles de Charles Petrie
Le Guardian - 4 septembre 2018 - “Debating the definition of genocide will
not save the Rohingya”, de Charles Petrie (relatif au débat sur l’utilisation du
terme “génocide”)
Devex - 6 juin 2023 - “Opinion: A new aid model can better assist
communities in pariah states”, de Charles Petrie et Scott Guggenheim (relatif
à un nouveau modèle d’aide humanitaire)

Articles afférents à cette histoire
The New York Times - 17 octobre 2004 - “Accused of killings, he still gets back
pay”, de Jane Perlez
Guardian Unlimited - 25 juin 2005 - “U.N. wants former employee tried in ‘94
Rwanda genocide”, de Nick Wadhams
Foreign Policy - 3 mai 2019 - “The alleged war criminal in the U.N. midst”, de
Colum Lynch
The New Times - 10 février 2010 - “Rebel leader accused of genocide lives in
Paris”, de Times Reporter
American Radio Works - “U.N. Tribunal Finds in Favor of Former Genocide
Suspect”, de Michael Montgomery
Stuff - 17 aout 2019 - “The Kiwi who went after a war criminal”, de Andrea
Vance et Phil Quin

CONTACTS
AUTEUR

PRESSE

Charles PETRIE
charlesjpetrie@gmail.com

Marion OREME
marion.oreme@gmail.com
+33 (0)6 46 39 44 54

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