Fiche du document numéro 33839

Num
33839
Date
Vendredi 15 mars 2024
Amj
Taille
193874
Sur titre
Politique
Titre
Quels chefs d’État Paul Kagame a-t-il conviés aux commémorations du 7 avril ?
Sous titre
Cette année marque les trente ans du génocide contre les Tutsi. Tous les États du continent ont reçu leur invitation, sauf deux dont la présence n’est délibérément pas souhaitée à Kigali.
Nom cité
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Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Le président rwandais Paul Kagame et la première dame Jeannette Kagame allument la flamme du souvenir lors de la 29e cérémonie de commémoration du génocide des Tutsi au Mémorial de Gisozi, le 7 avril 2023. © MARIAM KONE/AFP

C’est une année importante pour Paul Kagame. Le 7 avril, le Rwanda commémorera le trentième anniversaire du génocide contre les Tutsi. Le chef de l’État, qui brigue un quatrième mandat le 15 juillet, a convié de nombreux dirigeants à Kigali. Si le chef d’État zambien, Hakainde Hichilema, a confirmé sa venue, l’Ougandais Yoweri Museveni enverra sa vice-présidente, Jessica Alupo.
Nicolas Sarkozy, Charles Michel…

Le Premier ministre de la République tchèque, Petr Fiala, sera également présent tandis que, côté belge, la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, et son homologue de la Défense, Ludivine Dedonder, représenteront Alexander de Croo. L’ancien Premier ministre Charles Michel sera des leurs en tant que président du Conseil européen.

Pour la France, Emmanuel Macron ne fera pas le déplacement et sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné. L’ancien président Nicolas Sarkozy, visiteur régulier et proche de Paul Kagame, a également été convié. D’autres grandes puissances ont été sollicitées comme la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni. Israël a aussi été invité, contrairement à la Russie de Vladimir Poutine.

Tshisekedi et Ndayishimiye persona non grata

Sans grande surprise, le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, réélu en décembre, ne fera pas partie des convives. Malgré la médiation menée par le président angolais João Lourenço, qui a reçu séparément les deux protagonistes, les relations entre Paul Kagame et son voisin demeurent toujours aussi tendues en raison de la situation dans l’est de la RDC.

Les relations ne sont pas meilleures avec Gitega. Évariste Ndayishimiye, qui a ordonné le 11 janvier la fermeture des frontières entre le Burundi et le Rwanda, a qualifié Paul Kagame « d’hypocrite » et de « menteur » lors d’un passage à Kinshasa. Sa présence n’a donc pas été sollicitée, celle de Cyril Ramaphosa étant, selon nos informations, fortement compromise pour l’instant.

Le Rwanda reproche aux Forces armées congolaises (FARDC) de combattre aux côtés des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), en partie composées d’anciens génocidaires, dans le conflit qui l’oppose au M23. Quant à Pretoria, elle a envoyé un contingent via la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), pour appuyer les FARDC.

Partis frères

Le Front patriotique rwandais (FPR, au pouvoir) a également invité des partis « frères » pour la cérémonie : l’Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU-PF), parti du président Emmerson Mnangagwa, le Chama cha Mapinduzi (CCM) de la Tanzanienne Samia Suluhu, le Mouvement de résistance nationale (NRM) de Yoweri Museveni ou encore le Front de libération du Mozambique (FRELIMO) de Filipe Nyusi.

La formation de João Lourenço, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le Parti congolais du travail (PCT) de Denis Sassou-Nguesso et le Rassemblement populaire pour le progrès (RPP) du Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh figurent aussi sur la liste des invités.

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