Date
Mardi 5 juillet 1994
Sur titre
Journal de 23 heures
Titre
300 soldats français ont tracé un périmètre de 10 kilomètres autour de la ville de Gikongoro que les rebelles du FPR ne doivent pas franchir
Sous titre
Sur le terrain le dispositif Turquoise se transforme en force d'interposition.
Résumé
- "France has no intention of going to war in Rwanda". In all tones and in several voices, this is the official refrain that we heard today and which aims to clarify French policy in this part of Africa.
- On the ground the fighting has calmed down today. The RPF wants to form a government of national unity.
- The French soldiers strengthen their position in Gikongoro. 300 soldiers arrived with their equipment. They have drawn up a 10-kilometer perimeter around the city that the Rwandan Patriotic Front rebels must not cross. French soldiers are patrolling. They are ready to retaliate if attacked. They installed trucks equipped with machine guns and anti-tank missiles.
- On the ground, the Turquoise device transforms into an interposition force. And inside the Safe Humanitarian Zone, refugees are pouring in. There are now 400,000. The creation of this zone was approved by the UN Secretary General but François Mitterrand also recalled that France was not at war: "The Rwandan Patriotic Front is not our adversary! We are not trying to hold back its possible success! We are simply saying: 'There must be somewhere where people in danger can find help'. We are extending a helping hand. That is where our action ends".
- This evening Valéry Giscard d'Estaing declared that France had to bring its forces back to the border because we had gone too far. But the Rwandan Patriotic Front minimized the risk of confrontation with the French military. Victorious in Kigali, the RPF announced the upcoming formation of a government of national unity.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Christine Ockrent :] Bonsoir. "La France n'a pas l'intention d'entrer en guerre au Rwanda". Sur tous les tons et à plusieurs voix, tel est le refrain officiel que l'on a entendu aujourd'hui et qui a pour but de clarifier la politique française dans cette partie de l'Afrique.
Sur le terrain les combats se sont calmés aujourd'hui. Le FPR veut former un gouvernement d'union nationale. Éric Thibault.
[Éric Thibault :] Les militaires français renforcent leur position à Gikongoro [on voit un convoi de jeeps remplis de militaires français au béret rouge franchir un barrage tenu par des miliciens ; un bandeau blanc "aujourd'hui Rwanda" s'affiche en haut de l'écran]. 300 soldats sont arrivés avec leur matériel. Ils ont tracé un périmètre de 10 kilomètres autour de la ville que les rebelles du Front patriotique rwandais ne doivent pas franchir [on voit le colonel Didier Tauzin étudier une carte avec deux militaires français au béret rouge]. Les soldats français patrouillent [gros plan sur un militaire français en train de régler un missile anti-char installé sur sa jeep]. Ils sont prêts à riposter si on les attaque. Ils ont installé des camions équipés de mitrailleuses et de missiles anti-char [gros plan sur des mortiers de 120 mm en batterie ; il s'agit de ceux du 11ème RAMa].
Sur le terrain le dispositif Turquoise se transforme en force d'interposition. Et à l'intérieur de la Zone humanitaire sûre, les réfugiés affluent. Ils sont maintenant 400 000. La création de cette zone a été avalisée par le secrétaire générale de l'ONU mais François Mitterrand a aussi rappelé que la France n'était pas en guerre [diffusion d'images de réfugiés regroupés dans des villages ou devant une église].
[François Mitterrand, donnant une conférence de presse : "Le Front patriotique rwandais n'est pas notre adversaire ! Nous ne cherchons pas à retenir son éventuel succès ! Nous disons simplement : 'Il faut bien qu'il y ait quelque part un endroit où des gens en péril puissent trouver secours'. Nous tendons une main secourable. Là s'arrête notre action".]
Ce soir Valéry Giscard d'Estaing [on le voit à l'écran] a déclaré que la France devait ramener ses forces sur la frontière car on était allé trop loin. Mais le Front patriotique rwandais a minimisé le risque d'affrontement avec les militaires français. Victorieux à Kigali, le FPR a annoncé la prochaine formation d'un gouvernement d'unité nationale [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR].
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