Citation
Diffusion restreinte
Rapport technique
PP/1990-199l/II.A
RWANDA
,-
Coopération pour le
développement et Programme d e
parti cipa t ion
Evaluation du secteur recherchedéveloppement
par Hassan El Harès
No de série: F'MR/SC/STS/92/111
A
UNESCO
Organisation des Nations Unies
pour l'éducation,
la science et la culture
Paris, 1992
.
-
R W A N D A
EVALUATION DU SECTEUR RECHERCHEDEVELQPPEPENT
par Hassan El Harès
Rapport établi a l'intention du
Gouvernement de la République rwandaise
par l'Organisation des Nations Unies
pour l'éducation, la science et
la culture (UNESCO)
U N E S C O
t
?-
Rapport technique
PP/1990-1991/1I.A
FMR/SC/STS/92/111( El Harès)
le 24 juillet 1992
0
UNESCO 1992
Printeà in m a n c e
0)
TABLE DES MATIERES
Page
(ii)
Résumé
INTRODUCTION
A. Historique de la mission
B. Méthode de travail de la mission
C. Composition du rapport
Chapitre 1 -
A.
B.
C.
D.
Données géographiques
Données démographiques
Ressources du pays
Produit intérieur brut
Chapitre II A.
B.
APERCU DE LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
LA DIRECTION GENERALE DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET TECFiNOLOGIQUE (DGRST)
Attributions de la DGRST
Stratégies et problèmes de la DGRST
Chapitre III -
L'INSTITUTDE RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET
TECHNOLOGIQUE (IRST)
A. Historique
B. Situation actuelle
C. Stratégies et problèmes
Chapitre IV -
L'UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA (UNR)
A. Situation actuelle
B. Possibilités et problèmes
Chapitre V
A.
-
L'INSTITUT DES SCIENCES AGRONOMIQUES DU
RWANDA (ISAR)
Situation actuelle
B. Possibilités et problèmes
Chapitre VI -
A.
B.
C.
D.
RECOMMANDATIONS
Recommandations relatives à la D G R S T
Recommandations relatives à 1'IRST
Recommandations relatives à 1'UNR
Recommandations relatives à l'ISAR
1
1
1
2
3
3
3
4
4
5
5
7
8
8
9
11
13
13
13
14
14
14
15
15
17
19
19
c
ANNEXES
Annexe 1 : Personnalités rencontrées
Annexe II : Sources bibliographiques utilisées
Annexe III : Fonds Habyarimana
20
22
24
(ii)
Résumé
P
Une mission, financée au titre du programme de participation de l'.UNESCO pour
1990-91, fut effectuée au Rwanda du 9 au 20 août 1991 par le Professeur Hassan El
Harès. Elle devait assister la Direction générale de la Recherche scientifique et
technologique ( D C R S T ) à évaluer le secteur de la Recherche-Développement et en
particulier étudier les activités de l'Institut de Recherche scientifique et technologique
(IRST), de l'université nationale du Rwanda (UNR) et de l'Institut des Sciences
agronomiques du Rwanda (ISAR).
Après avoir étudié les attributions et fonctionnement interne de la D C R S T ainsi
que ses stratégies et problèmes, dix recommandations détaillées furent avancées visant
à développer son rôle au service de la recherche scientifique et technologique au Rwanda.
D e m ê m e , après avoir analysé la situation actuelle de I'IRST et de ses trois
composantes essentielles (le Centre Pharmacopée, le Centre d'Energie et le Centre
d'Etudes Rwandaises), les divers problèmes et stratégies furent évoqués et dix autres
recommandations données en vue d'améliorer son fonctionnement interne et son
rayonnement à l'intérieur du pays.
Pour l'UN R, dont les cours sont actuellement suspendus, et qui fait l'objet d'une
étude du projet PNUD/UNESCO (91/92) sur la réforme du système de gestion de
l'Enseignement supérieur, les principaux problèmes et possibilités furent mentionnés,
la mission recommandant d'attendre les résultats des concertations prévues dans le
programme du projet P N U D / U N E S CO "Réforme du système de gestion de l'enseignement
supérieur" (RWA/88/016).
Quant à l'ISAR, après une revue de la situation actuelle des possibilités et
problèmes, trois recommandations furent énoncées visant à l'amélioration de son
fonctionnement.
Actions à entreprendre
-
En collaboration avec l'Unité science, technologie et société de l'UNESCO, des
séminaires de 3 jours pourraient être organisés par la D C R S T sur la façon d'écrire
des documents de projets compatibles avec les desidérata du PNUD, Programme
des Nations Unies pour l'Environnement (PN UE) et d'autres organismes
internationaux. Cela faciliterait entre autres aux chercheurs l'utilisation de
l'article 17a) du Fonds H A B Y A R I M A N A et aux directeurs de centres de recherche
l'approche des bailleurs de fonds.
(Recommandation no 4)
-
Aider les cadres supérieurs de la D C R S T à bénéficier de stages de formation
en gestion budgétaire et administrative de la recherche scientifique et
technologique, ceci à l'intérieur des ministères et d'universités réputées. Seulement
deux stages sont prévus dans les activités du projet P N U D / U N E S C O RWA/88/016.
(Recommandation no 7)
h
-
Etant donné le besoin des cadres dirigeants de I'IRST de se familiariser avec
les normes de rédaction de documents de projets (notamment celles standardisées
par le PNUDI, I'Unité'SC/STSpourrait organiser sur place à Butare des séminaires
à ce sujet (de trois jours environ). La mission est certaine qu'une grande partie
de l'audience viendrait de l'extérieur de I'IRST (DCRST, Université, ISAR, etc.).
(Recommandation no 15)
II
est recommandé a u Conseiller technique principal (CTP) du projet
P N U D / U N E S C O RWA/88/016 de jeter les bases de la transformation de la Faculté
des Sciences appliquées de l'UN R en véritable Faculté Polytechnique avant de
créer un centre de recherches sur la technologie industrielle.
(Recommandation no 12)
RAPPORT TECHNIOUE
INTRODUCTION
A. Historiaue de la mission
1. La mission qui fait l'objet du présent rapport a été effectuée au Rwanda du 9 au 20
août 1991 par Monsieur Hassan El Harès, Consultant de l'UNESCO.Elle a été financée au
titre du programme de participation de l'UNESCOpour 1990-1991.
2. Aux termes de son contrat,le Consultant devait "assister la Direction générale de la
Recherche scientifique et technologique pour évaluer le Secteur de la Recherche
Développement, et faire une analyse - diagnostic de la politique scientifique et
technologique nationale et des stratégies adoptées dans ce domaine, en vue de la préparation
d'un plan de développement des activités scientifiques et technologiques du pays". En
particulier le consultant était chargé d'analyser les activités de recherche de l'Institut de
Recherche scientifique et technologique (IRST), de l'Institut des Sciences agronomiques du
Rwanda (ISAR) et de l'université nationale du Rwanda (UNR)du triple point de vue des
objectifs (et priorités), des ressources (humaines, financières, matérielles et
informationnelles) et du management de leurs activités scientifiqueset technologiques.
3. La mission s'inscrit en continuation des services consultatifs offerts par l'UNESCOau
Rwanda dans le domaine du développement et de la gestion des activités scientifiques et
technologiques (1,2,3)*.
B.
Méthode de travail de la mission
4. L'exécution de la mission a été précédée par l'étude d'un bon nombre de publications
et de documents disponibles. D e cette manière le cadre économique et culturel était plus ou
moins connu d'avance. L'information et la documentation ont été amplement complétées
sur place par les bons soins des autorités rwandaises (la liste des sources utilisées figure en
Annexe II).
*
Les références mentionnées dans le texte figurent à l'AnnexeII du présent rapport.
2
5. Dans la capitale Kigali et dans le centre universitaire et scientifique de Butare (siège
de l'université nationale du Rwanda (UNR),de l'Institut de Recherche scientifique et
technologique (IRST) et de l'Institut des Sciences agronomiques du Rwanda (ISAR), des
discussions et des réunions ont eu lieu avec la participation d'un nombre important de
personnalités concernées par l'activité économique, culturelle et scientifique du pays (la
liste des personnalités rencontrées figure en Annexe 1). Les institutions du pays ont été
visitées, ainsi qu'un certain nombre de ministères et d'unités administratives.
6. Le consultant tient à souligner ici que, malgré les circonstances difficiles que traverse
le pays, il a partout constaté un profond désir de coopération,une ardente volonté d'oeuvrer
pour le bien de la communauté à travers un sens aigu de responsabilité et une aptitude innée
à l'auto-critiquepositive.
C. ComDosition du rapport
7. Le rapport qui suit contient un aperçu succinct de la situation socio-économiquedu
pays. Malgré l'évolutionrapide et un certain manque de données récentes,cette situation est
connue dans le pays et le système des Nations Unies. L'aperçu est pourtant nécessaire pour
l'encadrementcomplet du secteur étudié.
8. Puis un chapitre est réservé à la Direction générale de la Recherche scientifique et
technologique, à ses attributions, à ses stratégies afin de promouvoir la recherchedéveloppement dans tous les secteurs prioritaires de l'économie nationale ainsi qu'aux
problèmes qu'elle rencontre et qui ont un impact certain sur ses activités.
9. Ensuite un chapitre est consacré à chacune des trois grandes institutions où se fait de
la recherche, à savoir l'Institut de Recherche scientifique et technologique (IRST),
l'université nationale du Rwanda (UNR)et l'Institut des Sciences agronomique du Rwanda
(ISAR).Là aussi, on s'est penché plutôt sur les problèmes à résoudre et on a essayé de
préconiser des solutions.
10. Puis des recommandations sont faites afin d'améliorer le fonctionnement de ces
institutions de recherche tout en tenant compte des efforts entrepris par ailleurs dans ce
domaine (4,5,6,7,8,9,10,11).
11. Finalement, sans empiéter sur le projet PNUD/UNESCO"Réforme du système de
gestion de l'enseignement supérieur" (RWA/88/016)en cours d'exécution, des idées de
projets complémentaires destinés au développement des ressources humaines du Rwanda en
matière de gestion des activités de la recherche scientifiqueet technologique sont avancées.
r
3
Chapitre 1
A.
-
APERCU DE LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
DOM& PéoeraDhiaues
12. Située entre le ler et le 3 degré de latitude sud et entre le 29 et le 31 degré de
longitude est, la République rwandaise a des frontières communes avec l'Ouganda, la
République-unie de Tanzanie, le Burundi et le Zaïre. Le relief est montagneux (1340
''collines")et l'altitude moyenne du pays se situe aux environs de 1500 m,ce qui explique
la fraîcheur relative du pays et la douceur exceptionnelledu climat.
13. La température reste pratiquement constante toute l'année et oscille autour de 20
degrés. "Pays au printemps perpétuel", le Rwanda connaît en effet quatre saisons qui
alternent sans changement brusque:
de juin à septembre
de septembre à mi-décembre
de mi-décembre à fin janvier
de février à juin
:grande saison sèche
:petite saison des pluies
:petite saison sèche
:grande saison des pluies.
14. Le Rwanda, enclavé au coeur de l'Afrique, est tributaire des ports des pays voisins
@lus particulièrement Mombasa situé à 1800 km) pour ses échanges avec l'étranger. Le
Rwanda ne dispose pas encore de chemins de fer et, dans les pays limitrophes,les voies
ferrées n'aboutissent pas à la frontière rwandaise. Les terminus les plus proches sont à
Kampala (Ouganda), Kigoma et Mwanza (République-uniede Tanzanie). Le réseau routier
est peu développé compte-tenudu fait qu'il est le moyen essentiel des transports intérieurs.
Peu de routes sont asphaltées.
B.
Données démomaDhiaues
15. S'étendant sur seulement 26.338 km2,le Rwanda a une population estimée à plus de
sept millions d'habitants (à noter qu'un recensement général de la population a débuté en
août 1991). Avec une densité moyenne de près de 300 habitants au km2,le Rwanda est non
seulement le pays le plus peuplé de l'Afrique mais aussi un des pays les plus peuplés du
globe. On estime que plus de 45% de la population est âgée de moins de 15 ans.
16. La majorité de la population (95%) vit dans le milieu rural. Elle est très dispersée sur
les collines. Au Rwanda, il n'y a pratiquement pas de villages. La commune a le sens
d'unité administrative plutôt que d'une agglomération. Cette situation, exceptionnelle en
Afrique est en train d'évoluer rapidement avec la croissance rapide des villes Wgali, la
capitale avait 40.000 habitants en 1971,environ 150.000 en 1980 et plus de 400.000en
1991).
17. Trois groupes ethniques forment l'unité de la population:
c
a)
les TWA: Ils seraientvraisemblablement les premiers occupants du Rwanda. D e
type pygmoïde, leurs activités principales étaient la chasse et la poterie. Ils
représentent environ 1 % de la population.
b)
les HUTU:D e type bantou, ils seraient arrivés au Rwanda entre le VI1 et X
siècle. Venant généralement de la région du Tchad,ils introduisirentavec eux le
travail de la terre et du fer ainsi qu'un système d'organisation fondée sur des
tribus et établissant une autorité absolue d'un chef de clan. Ils constituent
actuellement environ 90% de la population.
4
c)
les TUTSI: D e type hamito-nilotique,ils se seraient infiltrés dans la région
interlacustre entre le XIIe et le XIIIe siècle. Nomades à l'origine,leur activité
principale était l'élevage.Ils constituent environ 9% de la population.
18. Les rapports inter-ethnies,tumultueux dans les années 60,ont tendance à s'apaiser du
fait surtout de l'évolution socio-économique et des mariages mixtes. Tous les Rwandais
parlent une même langue le "Kinyarwanda".Le Swahili est parlé dans les agglomérations
urbaines. Le français est la langue officielle.
19. Indépendantjusqu'en 1890,puis protectorat allemand jusqu'en 1916, le Rwanda fut
sous tutelle belge jusqu'au ler juillet 1962 et est dès lors République à régime présidentiel.
Depuis la naissance de la deuxième République le 5 juillet 1973,le gouvernement oeuvre à
mobiliser toutes les forces vives du pays en vue de son développement.
C. Ressources du navs
20. Elle sont essentiellement agricoles. La plupart des champs sont cultivés sur les pentes
et on peut obtenir au moins deux récoltes par an sur près d'un tiers des terres arables.
21. Les cultures traditionnelles sont: les bananes (surtout la sorte utilisée pour la
production de la bière), le haricot, le maïs, les patates douces,le sorgho,la pomme de terre
et le manioc. Les productions agricoles comprennent aussi le café (principale culture
d'exportation), les graines de coton, la fleur séchée de pyrèthre, le quinquina, le thé et la
canne à sucre.
22. Les forêts couvrent plus de 15% de la superfkie du pays mais à cause de la pression
démographique,d'importants lots forestiers ont disparu pendant les dernières années.
23. Quant à l'élevage,la production laitière ne peut pas couvrir les besoins et les services
vétérinaires manquent d'équipement.
24. Pour les ressources énergétiques du pays, elles se composent surtout d'un potentiel
hydroélectrique important de l'ordre de 130 M W capable d'une production annuelle de 170
millions de KWH.Beaucoup d'espérance repose sur le méthane dissout dans le lac Kivu et
sur l'exploitation de gisements de tourbe.
25. La production minière stagne et se compose particulièrement de cassitérite, de
Colombo tantalite,de tungstène,de beryl et d'or.
D. Produit intérieur brut
26. Selon la Banque mondiale (Social Indicators of Development, 1987), le PNB/capita
était de 40 $ E.U.en 1965,de 70 $ E.U. en 1973 et de 310 $ E.U.en 1987. Les problèmes
majeurs du développement du Rwanda proviennent non seulement d'une population
s'accroissant sans cesse mais aussi du déficit de la balance commerciale. En conséquence,le
taux d'accroissement annuel du PIBlcapita était de -4,3%en 1987, -7,1% en 1988 et -10%
en 1989 avec un taux d'accroissementannuel de la population avoisinant 3,7% (12).
27. La guerre larvée supportée par le pays à ses frontières du nord avec l'Ouganda depuis
octobre 1990, a grandement contribué à aggraver la crise économique et le Rwanda a
adopté en accord avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international un processus
d'ajustement macro-économique.
-
rl
5
ChapitreII
-
LA DIRECTION GENERALE DE LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE (DGRST)
28. Le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est secondé
dans son travail par un Secrétaire général qui coordonne les activités de trois Directions
générales, celles de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et technologique
et de la Culture et des Arts. Le Ministère a deux organismes sous-tutelle, à savoir
l'université nationale du Rwanda (UNR) et l'Institut de Recherche scientifique et
technologique (IRST). Le Secrétariat général du Ministère comporte quatre divisions, à
savoir celles des services généraux, de la gestion des crédits et approvisionnements, de la
législation et contentieux, de l'information et documentation, des études et évaluation.
29. La Direction générale de l'Enseignement supérieur comporte trois directions, chacune
comportant une ou plusieurs divisions, à savoir:
-
-
Direction des Affaires académiques avec une division de programmes.
Direction des Bourses d'Etudes avec une division d'orientation et sélection et
une division d'affaires financières.
Direction de planification et Rénovation de l'Enseignement supérieur avec une
division d'évaluation de l'enseignement supérieur.
30. La Direction générale de la Culture et des Arts a une division directement rattachée au
Directeur général, celle de la gestion du droit d'auteur et trois Directions, à savoir:
-
Direction de Planification de l'Action culturelle avec une division de
préservation du patrimoine culturel.
-
Direction de Promotion des Activités culturelles avec une division de création
littéraire et artistique.
-
Direction de la Bibliothèque Nationale.
31. Quant à la Direction générale de la Recherche scientifique et technologique, ses
attributions sont évoquées en détail ci-après.
A.
Attributions de la DGRST
32. Les attributions propres au Directeur général sont les suivantes:
-
-
Promotion du développement scientifiqueet technologique national;
Orientation et coordination des activités de recherche-développement,
d'acquisition et d'évaluation technologique;
Relations avec les services nationaux chargés de l'industrie et de l'artisanat;
Relations avec les institutions régionales et internationales chargées de la science
et de la technologie;
Identification des besoins de formation dans le domaine technologique;
Suivi de l'exécution du budget en rapport avec le service;
Concours au suivi de la régularité des agents au service, à 1'Umuganda (travaux
communautaires) et à l'animation.
.
-
6
33. Deux divisions sont directement rattachées au Directeur général, le secréîariat du
fonds Habyarimana pour la promotion de la recherche scientifique et technologique et de
l'artisanat (voir Annexe III) et la division de l'information scientifique et technologique
dont les attributions sont les suivantes:
r
Secrétariat du fonds Habvarimana pour la promotion de la recherche scientifique
et technologique et de l'artisanat.
Tenue à jour des demandes de crédits et de prix;
Exécution des décisions du comité de gestion du fonds;
Suivi de l'utilisation des crédits octroyés par le fonds;
Relations avec les organismes donateurs.
Information scientifique et technologique.
Recherche, acquisition et diffusion de la documentation technologique;
Constitution d'une banque de données sur les technologies industrielles
appropriées;
Suivi et analyse des transactions de transfert de technologie;
Identification des besoins nationaux dans le domaine de l'information
scientifique et technique;
Etude et mise en place d'un système national d'information scientifique et
technique;
Identification des résultats de recherche;
Contribution à la publication des travaux de recherche et à l'organisation des
manifestations scientifiques;
Relations avec les services chargés de la vulgarisation des résultats de recherche
et avec le secteur privé.
34. La DGRST comporte une Direction, celle de la Planification de la Recherche ayant
elle-même une division d'évaluation et du suivi des programmes de recherche et dont les
attributions respectives sont les suivantes:
Direction: PLANIFICATIONDE LA RECHERCHE
Planification et contrôle de l'exécution du plan national des recherches;
Elaboration d'une politique de financement de la recherche;
Elaboration de méthodologies de programmation et de budgétisation de la
recherche;
Evaluation de l'exécution du plan national des recherches.
Evaiuation et suivi des Dromammes de recherche
Inventaire et gestion du potentiel scientifique et technique;
ri
7
-
-
Préparation des programmes et du budget pour la recherche scientifique et
technologique;
-
Initiation des nouveaux projets de recherche;
-
Constitution et gestion d'un portefeuille de projets d'investissement en
recherche;
-
Suivi de l'exécution des programmes de recherche;
B.
Inventaire et évaluation des besoins nationaux en recherche scientifique et
technologique;
Mesure de l'impact de la recherche sur le développement;
Analyse des coûts de la recherche et des projets d'investissement dans les
institutions de recherche;
Elaboration des critères d'évaluation scientifiquedes chercheurs;
Suivi des dossiers scientifiques des chercheurs;
Evaluation des besoins en formation des personnels de recherches.
Stratégies et problèmes de la DGRST
35. La DGRST est relativement jeune dans ses structures et attributions actuelles (publiées
au Journal Officiel No7 du 19 avril 1989) et il est normal que dans certaines voies elle ne
soit pas encore arrivée à sa vitesse de croisière.
36. Ainsi, malgré la vision très éclairée de la Direction générale de la recherche
scientifique et technologique sur l'organisation de la recherche et les facteurs qui peuvent
contribuer à son développement, on doit constater qu'elle ne dispose que de peu de moyens
en ressources humaines et financières pour y jouer pleinement son rôle. Malgré -un
organigramme bien précis (donné en détail au point A. ci-dessus), la DGRST n'a pas le
personnel voulu pour remplir adéquatement son mandat. Par exemple, lors de la mission du
consultant, le poste de Chargé de la division d'évaluation et de suivi des programmes de
recherche n'était pas pourvu. Si c o m m e nous le recommanderons, la DGRST se voyait
attribuer des responsabilités particulières relatives aux budgets des centres de recherche et
au budget spécial pour le développement de la recherche, son organigramme devrait être
revu pour la mise en place d'une direction du budget. Il serait alors utile que les cadres
intéressés de la D G R S T participent à des stages de formation à la gestion budgétaire et
administrative de projets d'activités scientifiqueset technologiques.
37. D'autre part, il faut souligner que la DGRST ne dispose pas d'un budget qui lui
permette de jouer le rôle significatif qu'elle devrait avoir sur le développement de la
recherche. D'après le journal officiel de la République rwandaise (12), le budget ordinaire
de la D G R S T n'était que de 5.906.979FR (près de 47.000$ EU) en 1990 comparé aux
39,7millions FR du budget ordinaire du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la
.
Recherche scientifique (MINESUPRES)
38. A noter que,cette m ê m e année de 1990,le budget ordinaire du gouvernement était de
26.364millions FR,le budget total du MINESUPRES de 1.010 millions FR incluant 502,9
millions FR alloués à l'université nationale du Rwanda, et 4,13millions FR alloués à des
fonds de recherche (taux officiel de change 1 $ EU = 127FR en août 91).
39. C o m m e la D G R S T n'intervient pas dans l'attribution des budgets de recherche au
niveau des structures agissantes (Université nationale du Rwanda, centres de recherches,
8
etc.), son efficacité d'intervention est forcément limitée dans les prises de décision sur les
orientations de recherche et leur mise en oeuvre.
r
40. D'autre part, force est de constater que l'absence d'une pleine utilisation par les
chercheurs du Fonds Habyarimana (Annexe III) n'incite pas le gouvernement à créer un
fonds de financement adéquat des activités de la recherche. Il faudrait que la DGRST
s'intéresse h créer les conditions qui permettraient à ce Fonds Habykmana d'être
pleinement utilisé.
41. La mission a constaté par ailleurs un réel fossé entre la recherche et l'industrie, et
entre la recherche et la population sauf dans des cas bien précis dans le domaine agricole,
médical et pharmaceutique notamment. Des recommandations adéquates sont données à ce
sujet au point V1.A.
42. D'autre part, un réel malaise a été observé parmi les chercheurs, suite à l'absence
d'un "Statut du chercheur" maintes fois recommandé (recommandations des 3 e, 4 et 5
Congrès ordinaires du Mouvement révolutionnaire national pour le Développement MRND)
mais pas encore promulgué. Il faudrait absolument que la DGRST fasse de son obtention
une priorité absolue.
43. Par ailleurs, il est anormal que le Ministère de la recherche scientifique et
technologique ne fasse pas partie du Comité interministérielde Coordination (CIC) du Plan,
comme il est déjà membre des CIC en matière d'industrialisation,en matière d'urbanisme,
d'habitat et d'énergie et en matière d'éducation et d'emploi. Il faut en effet que le
coordinateur national des activités de recherche soit au courant des grandes orientations
nationales du pays et puisse contribuer à les définir.
44. Quant aux propositions de regrouper le CIC en matière de recherche scientifiqueet de
technologie avec celui de l'emploi et de l'éducation,elles auraient comme effet d'étouffer
les problèmes de la recherche scientifique et technologique au contact de problèmes
beaucoup plus sensibles et brûlants. Nous soutenons donc pleinement la proposition de la
DGRST de garder le statu quo en la matière.
45. Il serait intéressant dans un proche avenir de songer à une direction supplémentaire de
promotion de la recherche car, notamment en agriculture et en pharmacie, des résultats de
la recherche commencent à apparaître sur le marché et ont besoin de "marketing''. Cela
naturellement demande de régler au préalable le problème des ressources humaines
extrêmement réduites de la DGRST (le chef de la division "information scientifique et
technologique" n'a pas encore été remplacé et le poste de responsable de la division
"évaluationet suivi des programmes de recherche" n'a pas encore été pourvu).
46. Toutes les recommandations relatives aux problèmes de la DGRST précédemment
évoqués se trouvent à la section V1.A.
Chapitre III
A.
-
L'INSTITUT
DE
RECHERCHE
TECHNOLOGIQUE (IRST)
SCIENTIFIQUE
ET
Historiaue
47. L'Institut de Recherche scientifiqueet technologique a été créé par la loi no 06/1989
du 15 mars 1989 publiée dans le Journal officiel no 9 du ler mai 1989. Sa création fut
l'aboutissement d'un processus d'évaluation,initié depuis fin 1985,du cadre opérationnel et
de l'orientationde la recherche à l'ancien Institut national de Recherche scientifique (INRS)
et à l'université nationale du Rwanda (UNR).
48. Ce processus s'est déroulé dans le cadre de la collaboration engagée entre le Ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueet l'universitédu Québec (UQ)
i
9
et a été marqué par deux étapes importantes. Dans un premier temps, une mission
d'évaluation composée du Directeur du Service des Etudes avancées à 1'UQ et d'un
représentant de 1'Ecole nationale d'Administration publique, a visité les institutions
scientifiques rwandaises, en particulier l'INRS, ainsi que les Centres de recherche et les
facultés de 1'UNR (nov.-déc. 1985). Cette mission a été suivie par un séjour au Québec
d'une délégation rwandaise conduite par le Directeur général de la Recherche scientifiqueet
technique en compagnie d'un professeur à 1'UNR.
49. A l'issue de ce séjour, un rapport sur l'évaluation du cadre opérationnel et de
l'orientation de la recherche à l'Université nationale du Rwanda et à l'Institut national de
Recherche scientifique,fut produit mettant en exergue les faiblesses et les contraintes ayant
trait aux ressources humaines, naturelles et financières, ainsi qu'à l'organisation, à la
planification et à la programmation des activités de recherche dans ces structures.
50. Pour remédier à l'éparpillement des efforts et à la faible performance des institutions
en matière de recherche, le rapport préconisa la mise sur pied d'un cadre opérationnel
nouveau, conçu pour répondre aux exigences fonctionnellesd'une recherche orientée sur les
préoccupations du développement national.
51. Cette proposition du rapport fut acceptée par les autorités gouvernementales
habilitées. Des échanges de visite entre le Rwanda et le Canada permirent d'apporter une
certaine expertise sur la conception du dossier et une première identification des
collaborations susceptibles d'être développées avec la nouvelle institution de recherche à
mettre en place.
52. Ainsi la conception de 1'IRSTs'est faite tout au long de ce cheminement. Elle traduit
la volonté politique nationale, maintes fois exprimée à travers de nombreux discours du
Chef de 1'Etatà ce sujet, d'orienter,d'intensifier et de maintenir constamment les activités
scientifiques et technologiques sur les préoccupations réelles et prioritaires du
développement national.
53. A son démarrage, 1'IRST intégra les activités pertinentes issues des anciennes
structures de 1'INRS à savoir le Département de linguistique et des Centres de I'UNRCentre universitaire de Recherche sur la Pharmacopée et la Médecine traditionnelle
(CURPHAMETRA) et le Centre d'Etudes et d'Application de 1'Energie au Rwanda
(CEAER). La mise en place et la consolidation de cette nouvelle structure de recherche
prend une signification toute particulière au moment où le pays vit une période de crise
économique. En effet,1'IRSTest un instrument qui permet de rationaliser et de rendre plus
efficaces les efforts du pays en matière de recherche et de développement technologique.
54. A notre avis, la création de I'IRST par le Gouvernement rwandais fut un choix
judicieux car les professeurs d'université de par la nature même de leurs fonctions sont
amenés à privilégier l'enseignementpar rapport à la recherche et s'ils trouvent le temps
d'en faire,cette recherche sera presque toujours libre (non orientée).
55. Il est intéressant de noter que de par sa conception, 1'IRST constitue un cadre
institutionnel susceptible d'intégrer de nouveaux centres de recherche sur des thématiques
répondant aux besoins urgents et prioritaires du développement national.
B.
Situation actuelle
56. L'actuel Institut de Recherche scientifique et technologique (IRST) a pour
mission (14):
-
la recherche fondamentale et appliquée orientée vers les besoins réels et
prioritaires du pays principalement dans le domaine de la pharmacopée, de
l'énergie,de la connaissance de l'homme et de la société rwandaise;
10
-
la contribution à la valorisation des résultats de recherche;
-
la promotion des technologies appropriées au développement du pays;
r
la contribution à la formation des personnels de recherche scientifique et
technologique;
L,
-
-
la publication et la diffusion des résultats de recherche.
57. Pour remplir sa mission, l'Institut est organisé selon une structure opérationnelle
comprenant des centres et unités ou laboratoires de recherche qui sont des lieux d'exécution
de la recherche, ainsi que les services de soutien à la recherche. L'Institut établit des liens
étroits de collaboration scientifique avec l'Université nationale du Rwanda et d'autres
institutions scientifiques nationales et étrangères.
58. A cet effet, l'Institut accueille, en qualité de chercheurs associés, les enseignants de
l'université nationale du Rwanda et les chercheurs des institutions partenaires et met à leur
disposition ses infrastructures et les moyens nécessaires pour mener des recherches sur ses
propres programmes. L'Institut peut aussi signer des contrats de recherche avec d'autres
chercheurs intéressés à ses programmes.
59. Le Directeur général assure la gestion journalière et la coordination des activités de
l'Institut et en répond devant le Conseil d'Administration. Il est aussi chargé notamment de
l'élaboration des budgets et des plans de développement de l'Institut, et en assure les
relations extérieures.
60. Sur le plan de l'organisation et de l'exécution des programmes de recherche, le
Directeur général est assisté par les Directeurs de Centre de recherche.
i) Le Centre Pharmacopée
61. Le Centre Pharmacopée de 1'IRSTprovient du Centre universitaire de Recherche sur
la Pharmacopée et la Médecine traditionnelle (CURPHAMETRA)créé en février 1980 et
qui a à son actif un dispensaire de médecine traditionnelle créé en 1982 et une usine pilote
de production de médicaments érigée en 1987. C e Centre regroupe des chercheurs de
plusieurs disciplines: chimistes, pharmaciens, botanistes et médecins. Il a pour objectifs
notamment de:
-
promouvoir la recherche dans le domaine des plantes médicinales;
fabriquer à partir de ces plantes des extraits, des essences, des teintures et autres
ingrédients devant servir à préparer les médicaments;
-
valoriser la médecine traditionnelleen travaillant avec les tradipraticiens;
-
contribuer à l'élaboration d'une pharmacopée nationale.
ii) Le C entre Energie
62. Le Centre Energie de 1'IRST provient du Centre d'Etudes et d'Applications de
1'Energie au Rwanda (CEAER),créé en 1974 au sein de la Faculté des Sciences de 1'UNR
et qui a à son actif quelques recherches sur l'héliotechnique et la biomasse. Depuis la
réorganisation du CEAER en Centre/Energie de l'IRST, le Centre Energie axe ses activités
dans les domaines suivants: héliotechnique (thermique et photovoltaïque), motorisation et
emploi de combustibles alternatifs, conditionnement des combustibles ligneux.
11
iii) Le Centre Etudes rwandaises
63. Le Centre Etudes rwandaises créé pour mener la recherche fondamentale et appliquée
dans le domaine de la connaissance de l'homme et de la société rwandaise hérite des
activités scientifiques effectuées par l'Institut de Recherche scientifique de l'Afrique
centrale (IRSAC) dans son Centre d'Astrida (actuellement Butare) et par l'Institut national
de Recherche scientifique(INRS)qui prolongea le travail de I'IRSAC- Centre de Butare.
64. Appelé à orienter ses recherches vers les besoins réels et prioritaires du Rwanda, le
Centre axe ses activités sur les sujets suivants:
c.
-
Evolution foncière - communautés paysannes et problèmes de développement
rural intégré au Rwanda;
-
Histoire de la civilisation rwandaise;
Bibliothèques vivantes,Biographies rwandaises et Histoires de vie;
Symboles et insignes du pouvoir traditionnel africain; le cas du Rwanda.
Sociologiepolitique et valorisation du patrimoine culturel;
-
Lexicographie et grammaire du Kinyarwanda: Dictionnaire monolingue de la
langue rwandaise et grammaire de cette langue;
-
Littérature rwandaise: étude et publication des textes anciens et modernes.
Stratégies et Droblèmes
65. L'IRST est une institution récemment créée (mars 1989) et on pourrait, à première
vue, être sceptique au sujet de l'intention du projet PNUD/UNESCO RWA/88/016de
développer de nouveaux secteurs de recherche à 1'IRST en fonction des besoins du pays (4).
66. En fait, la mission a constaté sur place le sens de responsabilité,le désir du travail
bien fait des membres de I'IRSTqu'elle a rencontrés ainsi que la compétence et l'efficacité
des cadres dirigeants. En conséquence, la mission ne peut qu'aller dans le sens des
intentions du projet PNUD/UNESCO déjà cité et recommande le développement des
secteursde recherche sur l'environnement,et la technologie agro-alimentaire.
67. Quant au secteur de recherche projeté sur la technologie industrielle, la mission
recommande de développer d'abord la Faculté des Sciences appliquées de 1'UNR en
véritable Faculté polytechnique afin de créer une base solide d'ingénieurs où on puisera,
dans une seconde phase, les ressources humaines du secteur projeté de recherche sur la
technologieindustrielle.
68. En outre, la mission demande au Conseiller technique principal (CTP)du projet de
considérer l'hypothèse de la création d'un centre de recherche en matériaux de construction
et habitations paysannes fonctionnelles et bon marché. Etant donné le désir profond actuel
des rwandais de construire leur maison en dur, ce centre devrait venir à point nommé.
69. D'autre part, de nouveaux programmes de recherche devraient être inclus dès que
possible dans les centres déjà existants,étant donnée leur pertinence dans le développement
économique du Rwanda, à savoir:
a)
le séchage solaire des produits de l'agricultureprivée de petite échelle à inclure
dans le programme Thermos n"4 du Centre Energie (15);
12
b)
une banque de données sur les plantes médicinales à inclure dans le deuxième
programme intitulé "Etudes botaniques et agronomiques de la flore médicinale"
du Centre Pharmacopée.
70. D u point de vue gestion financière, c'est un principe acquis que chaque centre de
1'IRST doit finir par gérer lui-même son budget*. Prenons par exemple le Centre
Pharmacopée. Il faudrait clairement faire la distinction entre le département de recherches
et les départements chargés de la production de médicaments et de la vente de ceux-ci.
Naturellement, il faudrait prévoir un certain pourcentage des recettes éventuellement
dégagées, allant vers le département de recherches ou contribuant aux dépenses de la
Direction générale de 1'IRST.11 est évident de ce qui précède que la formation des cadres
dirigeants de 1'IRST à la gestion budgétaire et administrative de projets est grandement
souhaitable.
71. Dans cette optique de développement des ressources humaines, il serait bon
d'organiser des stages sur la méthodologie de la recherche pour les jeunes chercheurs
nouvellement recrutés.
72. Il est essentiel d'apprendre aux chercheurs comment promouvoir les résultats de leurs
recherches et "vendre" leurs produits. Des liens solides avec l'utilisateur sont nécessaires,
ne fût-ce que pour avoir des "feedbacks". Des stages de formation en méthodes de
promotion et de "marketing"devraientpouvoir être organisés.
73. Enfin, il y a lieu d'introduire dans les critères de sélection des chercheurs un facteur,
disons "d'expériencepratique" afin d'aboutir à un assouplissement de ces critères,jugés par
certains comme un carcan trop étroit. D'autrepart, il est actuellement en projet à l'IRST,la
mise sur pied d'un Service d'instrumentation et de maintenance des équipements de
recherche.
74. En effet, les principales institutions scientifiques du pays, à savoir l'université
nationale du Rwanda (UNR),l'Institut des Sciences agronomiques du Rwanda (ISAR), et
l'Institut de Recherche scientifique et technologique (IRST) sont à Butare, deuxième ville
du pays. Ensemble, ces institutions disposent d'un parc d'équipements scientifiques
relativement importants. L'on peut constater cependant que ces équipements ne sont pas
rationnellement exploités, sont peu utilisés, et sont mal, sinon pas du tout entretenus. Cet
état de choses s'expliquenotamment par l'absencede techniciens qualifiés,dotés de moyens
suffisants pour assurer la maintenance et la gestion de tels équipements, la difficulté
d'acquérir les pièces de rechange due essentiellement à l'enclavement du pays; le manque ça
et là des locaux adéquats,etc.
75. Cette situation handicape lourdement l'activité de recherche elle-même,et partant la
performance des institutions. D'où la nécessité de mettre sur pied un service adéquat pour
l'instrumentation et la maintenance des équipements principalement pour servir les trois
institutions.
76. Enfin, dans le cadre de la publication et de la conservation des résultats de la
recherche:
a)
*
un atelier de publication devrait voir le jour à 1'IRST afin de publier les revues
semestrielles (notamment pour le Centre Pharmacopée) et produire des notes
d'information interne et autres documents (imprimante offset):
Il est à noter qu'une étude commanditée par 1'IRSTvient de paraître sur le sujet,
ayant pour titre: "Conception d'un Manuel de Politiques et procédés d'un plan
comptable de 1'IRST'', Butare, mai 1991.
13
b)
la bibliothèque existante devrait être élargie (manque de place!) et protégée
contre les insectes et m ê m e les souris (des appareils à ultra-sons se trouvent sur
le marché, efficaces et peu coûteux);
c)
un petit atelier de reliure devrait exister en annexe de la bibliothèque, étant
donnée son importance (plusde 9.ooOtitres).
ChapitreIV
A.
-
L'uNn7ERSITE NATIONALE DU RWANDA OUNR)
Situation actuelle
77. Etant donnés les problèmes frontaliers du Rwanda, notamment sur sa frontière avec
l'Ouganda, lors de la visite de la mission, l'université ne travaillait pas dans son domaine
traditionnel d'enseignement, l'année ayant été déclarée "blanche'', les cours étant
suspendus. Pourtant, la mission a eu l'occasion de rencontrer les professeurs des facultés
concernées, ceux-ci étant occupés à faire de la recherche ou à préparer la matière de cours
futurs.
78. Il est intéressant de noter une rwandisation progressive de l'enseignement supérieur.
Ainsi de 97 professeurs rwandais pour 72 étrangers en 1980-81,nous passons à 147
rwandais pour 52 étrangers en 1984-85. E n 1988-89 le rapport s'établissait à 153
professeurs rwandais (dont 82 avec un doctorat) pour 54 étrangers.
79. Depuis 1984,une série d'études ont été réalisées par des consultants étrangers et des
nationaux sur 1'UNR et la préparation d'une réforme de l'enseignement supérieur. Elles ont
abouti d'une part à l'édition d'une synthèse fort bien présentée et cernant tous les problèmes
majeurs sous le titre l'université nationale du Rwanda en 1990 (18), d'autre part à la mise
en marche du Projet PNüD/UNESCO sur la réforme du système de gestion de
l'Enseignement supérieur (4).
B.
Possibilités et DrobRmes
80. Ceux-ci sont abondamment et pertinemment évoqués dans la littérature existante (4,7,
18) et il serait fastidieux de les évoquer à nouveau. Mentionnons toutefois rapidement:
-
-
-
-
le développement insuffisant de l'enseignement supérieur rwandais,
"l'enseignement tertiaire du Rwanda étant parmi les moins développés au sein
des pays les moins avancés d'Afrique'' (18);
l'état embryonnaire de l'enseignement supérieur non universitaire au Rwanda;
les conflits latents entre I'UNR et son ministère de tutelle, la notion d'autonomie
universitaire étant particulièrement complexe, très discutée et diversement
comprise et appliquée dans le temps couvre dans l'espace (admission des
étudiants avec la politique "d'équilibre" en vigueur, recrutement des enseignants
avec des affectations et licenciements non clairement motivés, sans consultation
de l'UNR,administration générale de l'université, autonomie financière non
complète...);
discontinuité entre les programmes du secondaire et ceux de 1'UNR;
manque de rigueur dans l'élaboration des programmes remaniés et absence de
système d'évaluation et de suivi des programmes;
structure de formation incomplète et insuffisamment consolidée;
14
-
manque de formation de deuxième cycle dans certaines options pourtant
intéressantle développement du pays;
-
-
absence de troisième cycle;
-
mauvaise programmation des cours dans certains cas, de façon à permettre une
acquisition progressive des connaissances.
r
!-
81. Les solutions préconisées à tous ces problèmes sont mentionnées de façon exhaustive
dans la référence (18) indiquée en Annexe II et ont fait l'objet d'un assez large consensus.
D'ailleurs,elles seront examinées à nouveau et éventuellement révisées dans le cadre du
projet PNUD/UNESCOcité précédemment.
ChapitreV
A.
-
L'INSTITUT DES SCIENCES AGRONOMIQUES DU RWANDA
(ISAR)
Situation actuelle
82. L'Institut des Sciences agronomiques du Rwanda compte actuellement sept stations ou
centres de recherches (la principale étant celle de Rubona) et deux fermes (élevage à Kinigi
et agricole à Gishwati). Les activités scientifiques de l'Institut sont regroupées dans cinq
départements de recherche (productionsvégétales, productions animales, forestières,études
du milieu et systèmes de production, service des laboratoires). Plus de vingt programmes
de recherche importants en nature et/ou en volume sont en cours d'exécution actuellement
au sein de ces départements et dans les différentes stations et centres de recherche de
l'Institut.
83. A côté des services scientifiques un bon nombre de services administratifs existent
dont certains sont directement rattachés au Directeur de l'Institut, lequel supervise
directement la station principale de Rubona et assure personnellement les nombreuses
relations extérieures de l'Institut sans compter la coordination scientifique des activités des
départements de recherche.
B.
Possibilitéset Problèmes
(a) Tutelle de l'ISAR
84. Il existe peu de liens opérationnels entre le Ministère de l'Agriculture,de 1'Elevage et
des Forêts (MINAGRI) et l'ISAR sauf au niveau du Conseil d'Administrationoù siègent le
Directeur générai de la Production Agricole (Vice-président) et le Directeur général de
1'Elevage. Il n'existe pas non plus de liens opérationnels entre l'ISAR et le MINESUPRES
sinon qu'à travers le même Conseil d'Administration dont le Président est le Secrétaire
général au MINESUPRES et où participe également le Directeur général de la Recherche
scientifique et technique. Cette situation, bien qu'elle favorise une certaine concertation
entre l'Institut et les deux ministères pose fondamentalement le problème de la tutelle de
l'ISAR. En fait l'argument majeur qui prévaut pour le maintien de l'ISAR sous la tutelle
du Ministère ayant l'Agriculture et 1'Elevage dans ses attributions (MINAGRI) est la
volonté de lier la recherche à la vulgarisation.
85. La mission a pu constater sur place que la plupart des chercheurs de l'ISARpréfèrent
la tutelle du MINAGRI pour pouvoir utiliser les structures existantes de vulgarisation
agricole. Une stratégie, ayant fait ses preuves au Yémen (Centre de Taez) afin de vérifier
en milieu réel et en vraie grandeur les résultats de la recherche,serait la création en milieu
paysan de centres pilotes d'expérimentation, d'évaluation et de réajustement éventuel des
techniques qui seraient dors des points de départ d'une vulgarisation à grande échelle des
techniques bien éprouvées.
ii
15
86. Toutefois diverses raisons militent pour le rattachementde l'ISAR au MINESUPRES:
.
-
-
b)
des raisons de cohérence, le MINESUPRES étant chargé de la responsabilité
première en matière de politique scientifiqueet technologique nationale.
des raisons d'efficacité,cela pouvant faciliter la gestion du statut des chercheurs
et la collaboration institutionnelle indispensable.
Gestion courante de l'ISAR
87. Depuis 1982 une mission d'évaluation de la recherche agricole au Rwanda a proposé
la création d'un poste de Secrétaire générai de l'ISAR pour assurer les reponsabilités de la
gestion administrative et comptable, et le fait de confier la responsabilité de la station de
Rubona à quelqu'un d'autre que le Directeur de l'ISAR, afin que celui-ci puisse se
consacrer pleinement à la coopération scientifiqueet technique avec les partenaires étrangers
ainsi qu'aux problèmes majeurs de son institut. Ces propositions restent d'actualité.
c)
-
Collaboration ISAR UNR
88. Etant donné la pénurie en ressources humaines et l'importance des recherches
agricoles pour le pays, une collaboration très poussée devrait exister entre la Faculté
d'Agronomie de I'UNRet l'ISAR. Des équipes de recherche comprenant des professeurs et
étudiants finalistes de l'UNR,des chercheurs de l'ISAR et des agents de développement
agricole devraient être créées autour des programmes de recherche de l'ISAR.
Chapitre VI
-
RECOMMANDATIONS
88. Les recommandations figurant dans le présent rapport peuvent être résumées comme
suit:
A.
Recommandations relatives à la DGRST
Recommandation no 1
La DGRST devrait,pour combler partiellement le fossé existant actuellement entre la
recherche et l'industrie,éditer régulièrement à un an d'intervalleun petit livret faisant
l'inventaire du potentiel scientifique et technologique du pays. Pour chaque personne
recensée dans ce livret, on donnerait le nom, l'adresse permanente et autres
coordonnées (téléphone, télex, fax), le dernier diplôme obtenu et le titre de la thèse
éventuellement. Naturellement, pour informatiser la présentation, un format adéquat
d'une seule page à remplir par chaque chercheur serait envoyé aux institutions
concernées. Trois lignes seraient laissées pour la description des activités actuelles et
trois autres lignes pour l'expériencepratique vécue.
Ce livret serait mis à la disposition de tous les ministères intéressés,les entrepreneurs
privés, les directeurs d'usines, etc. sans oublier les organismes internationaux
oeuvrant au Rwanda. Ces derniers seraient trop heureux d'avoir un inventaire des
ressources humaines locales,mis à jour annuellement.
Il est à noter que ce projet a été très favorablement accueilli par le Secrétaire générai
du Ministère de l'Industrie et de l'Artisanat qui s'est engagé, à la demande de la
mission, d'éditer régulièrement une liste de projets en cours ou à venir avec les
domaines d'expertise souhaitéspour chaque projet.
16
Recommandation no 2
r
D e m ê m e pour combler graduellement le fossé existant actuellement entre la recherche
et la population, la DGRST devrait éditer des pamphlets et patronner des programmes
à la radio et télévision nationale mettant en exergue autant que faire se peut, les
résultats pratiques obtenus par la recherche rwandaise (médicaments produits au
Rwanda, produits de la recherche agricole, etc.).
r,
Recommandation no 3
Le Fonds HABYARIMANA, dont un aperçu est donné en Annexe III, est un puissant
outil que s'est donnée la DGRST en matière d'incitation à la recherche. E n l'absence
d'un fonds pour le financement de la recherche (recommandé par ailleurs), il faudrait
utiliser pleinement le Fonds HABYARIMANA en utilisant notamment les exceptions
de l'article 16 et les dispositions b), d) et e) de l'article 17.
Il serait peut-être avisé de spécifier les thèmes d'attribution du prix HABYARIMANA
(d'un million de Francs rwandais) deux ou trois ans à l'avance. Exemple: annoncer
qu'en 1993, le prix sera attribué pour des travaux dans le domaine agricole. Cela
aurait un effet psychologique mobilisateur chez les chercheurs et épargnerait au
comité de gestion du prix les problèmes de choix entre travaux dans des disciplines
différentes.
D'autre part, l'article 33 des statuts du Fonds devrait être utilisé plus fréquemment
pour décerner d'autres prix sur la base de concours ainsi qu'a déjà commencé à faire
la D G R S T .
Recommandation no 4
E n collaboration avec l'Unité science, technologie et société de l'UNESCO, des
séminaires de trois jours pourraient être organisés par la DGRST sur la façon d'écrire
des documents de projets compatibles avec les desidérata du PNUD, du Programme
des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et d'autres organismes
internationaux. Cela faciliterait entre autres aux chercheurs l'utilisation de l'article
17a) du Fonds HABYARIMANA et aux directeurs de centres de recherche l'approche
des bailleurs de fonds.
Recommandation no 5
Le Directeur général de la Recherche scientifiqueet technologique est le rapporteur du
Comité de gestion du Fonds HABYARIMANA. Il devrait profiter de cette position
pour:
a)
assouplir les critères d'octroi des crédits et simplifier les formalités d'obtention
des fonds. E n effet le Fonds, s'il n'est pas utilisé pleinement, s'atrophiera;
r'
b)
utiliser pleinement les compétences des fonctionnaires de la Division chargée du
Secrétariat du Fonds HABYARIMANA en accord avec le deuxième article
statutaire de leurs attributions, à savoir "exécuter les décisions du Comité de
gestion du Fonds".
L
17
Recommandation no 6
Il est impensable que la D G R S T puisse jouer son rôle de façon satisfaisante avec le
peu de ressources humaines dont elle dispose. Il faudrait:
a)
b)
c)
remplacer le chef de la division "Information scientifique et technologique" et
pourvoir le poste de responsable de la division "Evaluation et suivi des
programmes de recherche", cela m ê m e au prix d'un assouplissement des critères
de sélection;
en attendant la création d'une direction supplémentaire de promotion de la
recherche, répartir ses différentes attributions parmi les fonctionnaires existants
notamment ceux du Secrétariat du Fonds H A B Y A R I M A N A ;
dès l'attribution de responsabilitésparticulières relatives aux budgets des c&tres
de recherche ou/et au budget spécial pour le développement de la recherche,
prévoir une direction du budget.
Recommandation no 7
Les cadres supérieurs de la DGRST devraient pouvoir bénéficier de stages de
formation en gestion budgétaire et administrative de la recherche scientifique et
technologique, ceci à l'intérieur des ministères et d'universités réputées. Seulement
deux stages sont prévus dans les activités du projet PNUD/UNESCO
RWA/88/016(4).
Recommandation n o 8
Accorder une priorité absolue à l'obtention du "Statut du chercheur" dont l'absence
crée un réel malaise observé par la mission dans tous les centres qu'elle a visités.
Recommandation n o 9
Lutter continuellement en vue de la création d'un Fonds de financement des activités
de recherche dont le budget serait géré par la DGRST et qui viendrait en complément
du Fonds HABYARIMANA qui, lui, est un fonds d'incitation à la recherche.
Recommandation no 10
Il serait souhaitable que le Ministère de la Recherche scientifique et technologique
fasse partie du Comité interministériel du Plan et que le Comité interministériel en
matière de recherche scientifique et de technologie ne soit pas fusionné avec celui de
l'emploi et de l'éducation (voir KB).
B.
Recommandations relatives à I'IRST
Recommandation n o 11
La création de trois nouveaux centres de recherche affiliés à 1'IRST est recommandée,
à savoir dans l'ordre de priorité:
a)
b)
c)
centre de recherche sur l'environnement
centre de recherche sur la technologie agro-alimentaire
centre de recherche sur les matériaux de construction et habitations paysannes
fonctionnelles et bon marché.
Recommandation n o 12
Il est recommandé au CTP du projet PNUD/UNESCORWA/88/016de jeter les bases
de la transformation de la Faculté des Sciences appliquées de 1'UNRen véritable
Faculté Polytechnique avant de créer un centre de recherches sur la technologie
industrielle.
Recommandation no 13
>,
--
D u point de vue budgétaire,chaque centre de 1'IRST doit pouvoir, après une période
transitoire de préparation, se gérer de façon autonome. Le Centre pharmacopée
devrait notamment séparer la gestion de ses recherches de celle relative à la
production et la vente de médicaments.
Si la gestion de cette dernière dégage des bénéfices, il faudrait prévoir un certain
pourcentage pour la conduite des recherches du Centre pharmacopée et pour une
contribution au budget de la direction générale de 1'IRST.
Recommandation no 14
Dans le cadre d'un projet de développement des ressources humaines de l'IRST,il est
essentiel de former les cadres dirigeants à la gestion budgétaire et administrative de
projets et d'organiser des stages sur la méthodologie de la recherche pour les jeunes
chercheurs.
Recommandation no 15
Etant donné le besoin des cadres dirigeants de 1'IRST de se familiariser avec les
normes de rédaction de documents de projets (notamment celles standardisées par le
PNUD),l'Unité SC/STSpourrait organiser sur place à Butare des séminaires à ce
sujet (de trois jours environ). La mission est certaine qu'une grande partie de
l'audience viendrait de l'extérieur de 1'IRST (DGRST,Université, ISAR, etc. - voir
Rec.4).
Recommandation no 16
Dans le cadre précité d'un projet de développement des ressources humaines de
l'IRST,il devrait être envisagé des stages de formation en méthodes de promotion et
de marketing des résultats de la recherche.
Recommandation no 17
Il faudrait doter l'Institut d'un statut particulier promotionnel du personnel afin de
favoriser le recrutement des chercheurs et leur stabilité dans la carrière.
-I
Recommandation no 18
U n document adéquat de projet de mise sur pied à 1'IRST d'un Service
d'instrumentation et de maintenance des équipements de recherche - concentré
d'ailleurs dans la région de Butare - devrait être produit dès que possible afin d'être
soumis aux organismes bailleurs de fonds.
L
19
Recommandation n o 19
Pour la publication des résultats de la recherche et la production de notes
d'information interne,1'IRST a besoin d'une imprimante offset.
Recommandation no 20
Pour la conservation des résultats de la recherche, il est important-de protéger la
bibliothèque contre les insectes et les rongeurs (grâce à des ultra-sonsproduits par des
appareils simples et peu coûteux). D'autre part, un petit atelier de reliure devrait être
annexé à la bibliothèque.
C. Recommandation relative à I'UNR
L'UNR est une institution qui se cherche et qui voudrait affirmer son autonomie et
arriver à un certain niveau d'efficacité.
Recommandation no 21
La mission ne peut que recommander d'attendre les résultats des concertations prévues
dans le programme annuel des activités 1991-92 du projet PNUD/UNESCO
RWA/88/016et qui favoriserontle dialogue entre les décideurs au sujet des problèmes
rencontrés par 1'UNR.
D. Recommandations relatives à l'ISAR
Recommandation no 22
Il faut libérer le Directeur de l'ISAR de ses tâches administrativespar la création d'un
poste de Secrétaire général de l'ISAR et confier la responsabilité de la station de
Rubona à quelqu'un d'autre que le Directeur de l'ISAR.
Recommandation no 23
Des formes de collaboration institutionnelle devraient être trouvées pour favoriser la
création d'équipes de recherche comprenant des chercheurs de l'ISAR, des
professeurs et étudiants finalistes de 1'UNR et des agents de développement agricole
autour des programmes de recherche confirmés de l'ISAR.
Recommandation no 24
La mission a été surprise de constater que bien que le bananier occupe la première
place en terme de production au Rwanda, aucune recherche systématique n'a été
menée jusqu'à présent,pour donner des résultats vulgarisables. Certes, une collection
des variétés introduites en milieu rural a été installée depuis 1986 et un inventaire des
maladies et insectes est en train d'être fait. Il est grand temps de donner à la
bananeraie nationale la première place qui lui revient de droit dans les recherches
entreprises par l'ISAR et de s'occuper sérieusement de la lutte contre le Bunchy Top
(Bugarama) et la mosaïque a tirets (Kibungo).
20
ANNEXE 1
P E R S O N N A L I T E S RENCONTREES
1
-
Ministère de l'Enseignement suDérieur et de la Recherche Scientifioue
M.N D A N G A L I Christophe
Secrétaire général du Ministère
M.MFIZI Christophe
Directeur général de la Culture
et des Arts et Président de la
Commission nationale Rwandaise
pour l'UNESCO
M.N D I B W A M I Alexis
Directeur général de la Recherche
scientifiqueet technologique
M.K A L I N G A N I R E Joseph
Directeur général de l'Enseignement
supérieur
M.GASENGAYIRE François
Directeur général de l'Institut de
Recherche scientifique et technologique
WST)
M.N S H I M Y U M U R E M Y I J. Berchmans
Vice-Recteur de l'université nationale
du Rwanda (UNR)
M.KAMUHANDA Jean de Dieu
Directeur du Centre d'Etudes Rwandaises
(IRST)
M.UWIMANA Eugène
Directeur du Centre Energie
(IRST)
M.H A K I Z A M U N G U Etienne
Directeur du Centre Pharmacopée
et Médecine traditionnelle
CURPHAMETRA (IRST)
M.NTEZURUBANZA Léopold
Responsable du Programme
"Plantes Aromatiques et Huiles Essentielles"
CURPHAMETRA (IRST)
M m e M U H O N G A Y I R E Fébronie
Chargée de la Coopération
scientifiqueet technologique (IRST)
M.KAREMERA Alphonse
Doyen de la Faculté de Médecine
(UNRI
M.R U T A Y I S I R E J. Népomuscène
Secrétaire de la Faculté des Sciences
appliquées (UNR)
M.BANGUWIHA Edison
Directeur du Département
d'Electromécanique - Faculté des
Sciences appliquées (UNR)
M.G A S I G A Athanase
Secrétaire de la Faculté
d'Agronomie (UNR)
I
21
II
-
Ministère de l'Industrie et de l'Artisanat
+i
M.N Z A B A M W I T A Gaspard
Secrétaire général du Ministère
M.NYILIMBILTMA J.M.Vianney
Directeur de la Politique
Technologique
III
-
Ministère de I'Apriculture. de 1'ElevaP.e et des Forêts
M.S I B O M A N A Gaëtan
Chef du Département Production et
Santé animales - Institut des Sciences
agronomiques du Rwanda (ISAR)
M.NDABUNGYE Emmanuel
Responsable de la Production d'Inoculum
(ISAR)
IV
-
-
P r o m a m e des Nations Unies Dour le Déveloupement Kipali
M.LE MOAL Yvon
Représentant résident par
intérim
M.CHAMPAGNE Robert
CTP projet PNUD/UNESCO
RWA/88/016"Réforme du Système
de Gestion de l'enseignement supérieur"
M.TURCOTTE André
Conseiller Technique, Projet RWA/88/016
Melle KAGAJU Marie
Assistante au Programme (Projets
UNESCO)
h
22
Annexe II
SOURCES BIBLIûGRARiIQUffi UTILISEEÇ
1. Pour une politique scientifique et technologique nationale au Rwanda, Iossif
KUTCHOUKOV, Unesco
4
N'FMR/SC/STP/78/103,
Paris, janvier 1978.
2. Structures et priorités de la politique scientifique et technologique nationale
du Rwanda, Geneviève MORAND,
Unesco N' FMR/SC/STP/81/143, Paris, mai 1981.
3. Planification, programmation et budgétisation des activités scientifiques et
technologiques au Rwanda, Geneviève MORAND, Unesco,
N' FMR/SC/STP/83/157, Paris, septembre 1983.
-
4. Programme annuel des activités: 1991 92,
Projet PNUD/UNESCO M/88/016
Réforme du Système de Gestion de l'Enseignement
Supérieur, Kigali, 20 juillet 1991 .
-
5. Evaluation du cadre opérationnel et de l'orientation de la recherche à l'Uni-
versité Nationale du Rwanda (UNR) et à l'Institut National de Recherche Scientifique (INRS), Maurice AVERY et Jean-Yves LAVOIE, Université du Québec,
février 1986.
6. Transfert et développement de la technologie au Rwanda, Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement CNUCED, UNCTAD/TT/51, Nations Unies,
-
mai 1982.
7. Secteur de la Recherche-Développement, réalisations (1984-87). problèmes majeurs
et approches de solutions, Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Kigali, mars 1988.
8. Implantation et développement de 1'IRST
- Stratégie envisagée, François GASENGA-
YIRE et Maurice AVERY, Institut de Recherche Scientifique et Technologique
IRST, Butare, mars 1990.
9. Evolution de la recherche scientifique à l'Université Nationale du Rwanda
.
-
Volume 1 (bilan, problèmes et perspectives), Commission chargée d'évaluer la
recherche 3 l'occasion du 252 anniversaire de l'Université Nationale du Rwanda,
UNR, Ruhengeri, décembre 1988.
10. Plan directeur national de la recherche agricole 1990-2000, document provisoire.
-
23
11. Document de travail sur la Recherche Agricole, Léopold
GAHAMANYI,
Commission
*,
Nationale d'Agriculture, Kigali, juillet 1990.
L,
12. Rwanda National Report, François GASENGAYIRE, "Regional idorkshup on research
resources in Eastern and Southern African national institutions", Nairobi,
22 24 Jüly 1991.
-
13. Fonds HAEYARIMANA pour la promotion de la recherche scientifique et technolo-
gique et de l'artisanat, Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Kigali, février 1988.
14. Institut de recherche scientifique et technologique, Connaissance de l'institut,
IRST, Butare, 1989.
15. Programmes de recherche 1990-93, Institut de recherche scientifique et technolo-
gique, Butare, juin 1990.
16. Recherche et production de médicaments à base de plantes médicinales et de
l
-
la médecine traditionnelle rwandaise
ler Lauréat du Prix HAEYARIMANA 1989,
Centre universitaire de recherche sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle CURRIAMETRA, Eutare, décembre 1989.
-
17. Le point sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle au Rwanda, Institut
de recherche scientifique et technologique
- IRST, Butare, août 1991.
18. L'Université Nationale du Rwanda en 1990, Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique, Kigali, décembre 1990.
19. Rapport Annuel 1989, Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda
- ISAR,
juin 1990.
20. Point de la recherche 1962
- 1987, Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda -
ISAR, novembre 1987.
21. Synthèse de la recherche agronomique au cours des 25 dernières années 1962-87,
b
Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda ISAR, décembre 1987.
-
24
ANNEXE III
FONDS H A E Y A R I H A N A
La création et l'organisation du Fonds Hahyarimana pour la promotion de la recherche scientifique et technologique et de l'artisanat furent officialisées par
la loi N o 02/1987 du 9 février 1987 (13).
Le Fonds a pour objet de favoriser la promotion de la recherche scientifique
et technologique et celle de l'artisanat au Rwanda.
A cette fin, il est notamment utilisé, au volet de la recherche scientifique
et technologique, pour financer des initiatives de la recherche, des actions
d'incitation à la recherche, pour soutenir les publications scientifiques; et
au volet de l'artisanat, pour financer l'acquisition des équipements et des rnatières premières et des études de projets artisanaux, des actions de formation
des artisans et pour soutenir la participation des artisans aux foires et aux
expositions.
Le Fonds sert également à récompenser les meilleurs travaux scientifiques ainsi
que les meilleurs produits artisanaux en rapport avec le développement du Rwanda
grâce à un prix dénommé "PRIX HABYARIMANA" dont le montant est fixé par le Président de la République.
Le Fonds est constitué et alimenté par:
- une dotation annuelle de 1'Etat;
- des dons et legs;
- des intér@ts provenant des placements du Fonds;
- des subventions et recettes diverses.
Le Fonds est géré par un comité de gestion, composé de neuf membres:
- le Ministre ayant la recherche scientifique dans ses attributions, Président ;
- le Ministre ayant l'artisanat dans ses attributions, Vice-Président;
- le Directeur Général chargé de la recherche scientifique et technique
-
au Ministère ayant la recherche scientifique dans ses attributions,
Rapporteur;
le Directeur Général chargé de l'artisanat au Ministère ayant l'artisanat
dans ses attributions;
cinq membres nommés par le Président de la République sur proposition
du Président du Comité pour un mandat de trois ans renouvelable.
25
Les membres nommés par le Président de la République sont choisis en fonction
de leur compétence et en tenant compte des grands secteurs de la recherche scientifique et technique et de ceux de l'artisanat reconnus comme prioritaires.
,
Les revenus du Fonds sont affectés aux catégories d'interventions suivantes:
- crédit aux chercheurs;
- crédit pour soutenir les publications scientifiques:
- prix scientifiques.
Toutefois, le Fonds peut exceptionnellement intervenir pour l'octroi de crédits
d'assistance a des réunions scientifiques à l'étranger ou pour l'octroi de subsides pour l'organisation des réunions d'échange d'expériences scientifiques
au Rwanda.
Crédits aux chercheurs:
Les crédits du Fonds peuvent être octroyés aux chercheurs notamment pour:
démarrer l'exécution d'un projet intéressant en rapport avec le développement
du pays, en vue de son insertion ultérieure dans le cadre des programmes existants dans les institutions de recherche:
acheter un équipement dont un chercheur ou un groupe de chercheurs a besoin
pour la poursuite normale d'un projet pertinent et dont l'achat n'a pu s'effectuer dans le cadre du budget ordinaire;
exécuter les thèmes de recherche initiés par le comité de gestion dans le
cadre de la politique nationale de recherche;
permettre 3 des chercheurs de compléter, dans un laboratoire à l'étranger,
des connaissances en matière de recherche et de techniques nouvelles;
faciliter 21 des chercheurs qualifiés d'effectuer une mission d'information
A l'étranger.
Crédits pour soutenir les publications scientif iques
Les crédits du Fonds sont accordés prioritairement aux scientifiques rwandais
et aux associations rwandaises A caractère scientifique en vue d'épauler leurs
efforts au niveau de la publication de leurs travaux scientifiques.
Ces crédits sont destinés spécialement aux actions suivantes:
1 . Impression des oeuvres de recherche scientifique individuelles ou collectives
effectuées en dehors des institutions nationales de recherche reconnues:
9,
26
2' Lancement des bulletins de liaison entre les scientifiques;
3' Appui à l'organisation matérielle d'expositions scientifiques et publications
de certains textes de conférences scientifiques de haut niveau.
Prix scientifique
Le prix HABYARIMANA est décerné par le Ministre ayant la recherche scientifique
dans ses attributions ?I l'occasion d'une manifestation scientifique organisée
à cette fin.
..
Le candidat peut @tre une personne physique ou morale ou plusieurs personnes
travaillant ?I titre privé ou en tant que membre du personnel d'une organisation
publique ou privée.
Le dossier technique relatif ?I l'étude menée et pour laquelle le prix est sollicité doit montrer clairement les résultats acquis, leur originalité, leur applicabilit6 au Rwanda, leur rapport avec le développement socio-&onornique du Rwanda.
Il est
A noter l'article
33 qui stipule que d'autres prix scientifiques peuvent
être décernés occasionnellement sur base de concours suivant les conditions arrêtées par le Ministre ayant la recherche scientifique dans ses attributions sur
proposition du comité de gestion.
Enfin le Fonds contient aussi des dispositions propres ?I l'artisanant notamment:
des crédits au titre de formation, des crédits au titre d'acquisition des équipements et des matières premières, des crédits au titre d'études des projets artisanaux, des crédits au titre de participation aux publications, aux foires et expositions et des prix aux artisans.