Fiche du document numéro 31189

Num
31189
Date
Lundi 16 mai 1994
Amj
Hms
19:30:00
Taille
20820
Sur titre
Journal de 19 heures 30
Titre
Nouveaux combats au Rwanda : Bernard Kouchner parle d'un véritable génocide et on cite maintenant le chiffre de 500 000 morts
Sous titre
Deux religieuses installées dans le centre du pays tentent de faire face à la situation.
Nom cité
Mot-clé
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Résumé
- New fighting in Rwanda. Bernard Kouchner who is there spoke yesterday [May 15] of a veritable genocide. The figure of 500,000 dead is now being quoted!

- For thousands of refugees hope is dwindling. The example of two nuns settled in the center of the country who are trying to cope with the situation.

- It is a place so far spared in Rwanda. A retreat held by two nuns, a Swiss and a French where the Tutsi, who had the chance to escape the murderous fury of the Hutu militiamen, come to take refuge, exhausted. The danger persists but the Sisters have remained.

- The European nuns are assisted by Rwandan Sisters, essentially Tutsi like the majority of the local clergy. Each exit to redistribute the little food or medicine available can cost them their lives.

- Drinking water is running out, cholera threatens and refugees continue to arrive. But the Red Cross was finally able to set up a surgical unit here, the only one in the region.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Marc Autheman :] Nouveaux combats au Rwanda. Bernard Kouchner qui est sur place a parlé hier [15 mai] d'un véritable génocide. On cite maintenant le chiffre de 500 000 morts !

Pour des milliers de réfugiés l'espoir s'amenuise. L'exemple de deux religieuses installées dans le centre du pays qui tentent de faire face à la situation. Images commentées par Jean-François Gringoire.

[Jean-François Gringoire :] C'est un endroit jusqu'ici épargné au Rwanda. Une retraite tenue par deux religieuses, une Suisse et une Française [une incrustation "Rwanda, 11 mai 1994" s'affiche à l'écran] où les Tutsi, qui ont eu la chance d'échapper à la fureur meurtrière des miliciens hutu, viennent se réfugier, à bout de force. Le danger persiste mais les Sœurs sont restées [diffusion d'images du camp de réfugiés de Kabgayi].

["Sœur Marie-Louise" : "Je n'ai jamais hésité à…, à rester là, non plus. C'était une force pour moi, c'était plus fort que moi. Je pensais souvent au…, au berger qui…, qui s'enfuit quand il y a un malheur. Alors non, c'…, c'était impensable que je puisse le faire".]

Les religieuses européennes sont assistées par des Sœurs rwandaises, essentiellement tutsi comme la majorité du clergé local [gros plan sur une Sœur tenant dans ses bras un bébé]. Chaque sortie pour redistribuer le peu de nourriture ou de médicaments à disposition peut leur coûter la vie [on voit des réfugiés en train de recevoir de la nourriture].

["Sœur Didaciane" : "Quand ils viennent, euh, avec la peur comme ça on essaie de les…, de les encourager, de pas les décourager comme ça. Parce que si on les décourage, c'…, c'est pas bien. Ils ne guérissent p…, d'ailleurs pas vite. Alors on essaie de les encourager, de leur dire que ça ira, que…, que ça va aller mieux, qu'on no…, viendra nous aider, des choses comme ça" [gros plans sur les visages tristes de réfugiés].]

L'eau potable commence à manquer, le choléra menace et les réfugiés continuent à affluer. Mais la Croix-Rouge a enfin pu installer ici une antenne chirurgicale, la seule de la région [on voit deux Rwandais transporter un malade sur un brancard].

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