Citation
Mesdames et Messieurs,
Le colloque international sur le génocide des Tutsi, auquel vous allez prendre part, est une nouvelle étape majeure sur le chemin de vérité et de lucidité sur lequel nous nous sommes engagés.
Du côté français, cette initiative prolonge la mission que j'avais confiée, en 2019, au professeur Vincent Duclert et à la commission de chercheurs qu'il a animée.
Ce rapport, ainsi que le travail symétrique qui a été conduit côté rwandais, à la demande du Président Kagame, ont permis d'ouvrir une nouvelle page et un nouveau chemin pour la relation franco-rwandaise et pour les jeunes générations de nos deux pays.
Dans l'esprit de ce renouveau, je me réjouis que le Rwanda ait été, il y a quelques jours, mis à l'honneur par le Festival du film francophone d'Angoulême.
Comme j'en avais pris l'engagement en 2018, le génocide des Tutsi prend progressivement toute sa place dans notre mémoire collective et dans nos manuels scolaires. Cette étape, décisive, n'a pas pour autant épuisé le travail de recherche et de vérité dans lequel, euh…, avec le Président Kagame, nous avons décidé de nous engager résolument.
Parce que l'œuvre de recherche et d'histoire doit se poursuivre, je veux ici remercier le professeur Duclert et les membres de la commission qui ont accepté de poursuivre le travail rigoureux, exigeant qu'ils ont entrepris depuis trois ans et dont ils avaient eux-mêmes souligné qu'ils n'avaient pas vocation à être définitif, mais à ouvrir de nouveaux champs d'étude, de nouvelles perspectives de savoir.
Mes remerciements vont également aux autorités rwandaises pour les facilités qu'elles ont apportées à la tenue de ce colloque, et en tout premier lieu à l'Université du Rwanda.
Sans l'engagement de ses professeurs, de ses administrateurs, un tel colloque international d'une telle ampleur n'aurait pu être réalisé.
Je veux en conséquence remercier chacune et chacun d'entre vous, enseignants et chercheurs, qui avez bien voulu prendre de votre temps pour participer à ce travail exigeant et essentiel afin de prolonger cette œuvre, euh, de connaissance qui est la meilleure réponse au risque de répétition de l'histoire.
Et je me félicite aussi que la jeune recherche de nos deux pays…, de nos deux continents aussi, de l'Europe et de l'Afrique, soit particulièrement représentée lors de cette première session au Rwanda.
Une nouvelle session de ce colloque aura lieu en France, en 2023, signe que nous avançons vers un examen commun de notre histoire sans craindre les débats qui sont le propre… de la recherche historique, sans craindre les controverses historiographiques, mais à chaque fois avec cette volonté d'enrichir une démarche qui est une démarche de vérité.
Comme le récent regain de tension dans la région des Grands Lacs est venu nous le rappeler, la connaissance du passé est également indispensable pour nous orienter dans les choix présents, trouver les voies d'apaisement, lever parfois… des fantasmes, éviter les mauvais choix, surtout les répétitions de l'histoire.
Entre-temps, et alors que nous avons à régler… beaucoup de sujets de part et d'autre, main dans la main, je veux ici, euh, vous souhaiter… d'excellents travaux, un plein succès, une pleine réussite pour les débats, les travaux, les recherches qui seront les vôtres à cette occasion dans les mois qui viennent et dans les années qui viennent.
Merci à toutes et tous.
