Citation
Rwanda. Coincés entre les bombardements des rebelles du Front patriotique rwandais et les massacres perpétrés par les miliciens hutus, des centaines d'orphelins survivent cachés dans le centre de Kigali.
- PM enfants creusant des tranchées / Ralenti enfants s'enfuyant / PM enfants remplissant puis transportant des sacs de terre.
- Marc Vaiter, responsable d'un orphelinat, explique pourquoi les enfants construisent des tranchées : "On est en train de creuser parce qu'il y a des éclats d'obus. On a peur que le front patriotique entre en ville".
- PM enfants priant avec Marc Vaiter autour d'une lampe de poche avant d'aller se coucher.
- [Différents plans] [gros plan] enfants mangeant. En off, Marc Vaiter parle de la peur de la nuit.
- [Différents plans] enfants couchés sur le sol / PM Marc Vaiter tapant à la machine pendant que les enfants dorment / [gros plan] lisant le texte qu'il vient de rédiger et pleurant : "On est tellement menacé, tous les jours. On ne sait jamais si on va passer la nuit. On est très tendus... Un massacre de plus, ils s'en foutent".
- Le père Henri Blanchard, responsable d'un autre orphelinat, nous fait visiter l'église de la Sainte-Famille où d'horribles massacres se sont déroulés : [différents plans] église dévastée / [plan d'ensemble] vêtements éparpillés sur le sol. Il raconte ce qui s'est passé précisément le vendredi 8 avril : "Je me souviens de beaucoup de cris... Nous étions impuissants".
- [Différents plans] orphelins recueillis par le père Blanchard / PR petite fille abandonnée par ses parents / [différents plans] enfants entassés dans des couloirs et dans de petites pièces.
- [Panoramique] visages d'enfants. Le père Blanchard s'interroge : "Comment vont-ils sortir de cette épreuve ?".
- [Plan d'ensemble] enfants jouant dehors / PR bébé rescapé d'un massacre dans les bras d'une femme / PR Lucien et Lucie, deux bébés que leurs parents ont "jeté" par dessus le mur de l'orphelinat alors qu'ils étaient poursuivis par des miliciens.
- PR fillette blessée à la tête (elle a reçu un coup de machette). Le père Blanchard revient sur les premiers massacres : "On avait des enfants tous les jours... Il y a des enfants qui ont été massacrés, mutilés... L'horreur pendant des jours et des jours. Quinze enseignants ont été tués".
- [Différents plans] enfants jouant et courant avec un ballon. Le père Blanchard avoue ses faiblesses : "J'ai failli partir. Claude a dit : s'il s'en va, on est perdu. Je n'ai pas pu partir".
- PR père Blanchard au téléphone. Il doit refuser d'accueillir des adultes : "C'est épuisant, très dur de voir comment un pays peut aller vers l'autodestruction".
- Cours de français dans l'orphelinat de Marc Vaiter / Suite du témoignage de Marc Vaiter, très ému : "Humainement, j'ai envie de vivre. Il faut se faire une raison. Personne n'est indispensable. Chacun fait selon ses moyens, ses convictions".
- [Plan d'ensemble] vêtements éparpillés après un massacre / Au ralenti, PR homme blessé et [gros plan] visages d'enfants.
- Conclusion du père Blanchard : "C'est une terrible leçon".
Après la diffusion du sujet, Paul Nahon reçoit Jean-Christophe Klotz sur le plateau de l'émission.
Producteur / co-producteur : Capa Production
Monteur : Patrick Vincent
Participant : Jean Christophe Klotz
Journalistes : Jean Christophe Klotz, Paul Nahon