Le père Wenceslas Munyeshyaka, qui exerce au sein de la paroisse Saint-Martin de la Risle, à Brionne, a été suspendu vendredi 3 décembre 2021 par l’évêque d’Évreux après avoir reconnu sa paternité sur un enfant. Dans un communiqué, le diocèse indique que le prêtre a fait inscrire cet été, sur les registres de l’état civil de Gisors, « une reconnaissance de paternité sur un fils né en juillet 2010, d’une liaison qu’il a entretenue à Gisors. »
Monseigneur Christian Nourrichard a donc décidé de le suspendre et ainsi l’empêcher d’exercer ses fonctions de prêtre. « Dans ces circonstances et conformément au code de droit canonique – droit interne de l‘Eglise –, l’Évêque d’Évreux, Monseigneur Christian Nourrichard, a été contraint de sanctionner le père Wenceslas Munyeshyaka de la peine “de suspense a divinis” , qui l’empêche d’exercer tout ministère presbytéral et lui interdit de conférer/célébrer tout sacrement. »
Arrivé en France en 1994
De 2001 à septembre 2021, Wenceslas Munyeshyaka a exercé au sein de la paroisse Gisors Vallée d’Epte. Il a été nommé le 1
er septembre 2021 administrateur de la paroisse de Saint-Martin de la Risle, à Brionne.
Le prêtre est arrivé en France en 1994 comme le relate le diocèse. « Le père Wenceslas Munyeshyaka, de nationalité rwandaise et incardiné dans le diocèse de Kigali en en 1992, a quitté celui-ci en 1994 pour la France. Alors en demande d’asile politique, il a été accueilli par Monseigneur Jacques David en 1996 dans le diocèse d’Évreux, et a exercé le ministère presbytéral successivement dans la paroisse de Gaillard-sur-Seine puis, à partir de 2001, dans celles de Gisors Vallée d’Epte et du Plateau d’Étrépagny. »
Innocenté dans un procès
Cet été, Wenceslas Munyeshyaka avait obtenu le statut de réfugié politique. « L’OFPRA – Office français de protection des réfugiés et apatrides – lui a accordé Ie statut de réfugié politique le 30 juillet 2021, ce qui lui a permis de faire une demande de titre de séjour. » En 2007, le prêtre avait été innocenté dans une affaire où il était présumé génocidaire au Rwanda lors de massacres de masse perpétrés contre les Tutsis en 1994.
Jeudi, le pape a accepté la démission de l’archevêque de Paris Michel Aupetit, moins d’une semaine après la demande de l’intéressé, accusé d’avoir entretenu une relation intime avec une femme, ce que ce dernier dément.