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La dysenterie a remplacé le choléra dans les camps de réfugiés rwandais au Zaïre. L'ONU, de son côté, cherche toujours des troupes volontaires...
Le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) a estimé jeudi « terminée » l'épidémie de choléra parmi les réfugiés rwandais dans l'est du Zaïre et annoncé un prochain recensement des réfugiés. Quant aux forces occidentales, elles ont envoyé jeudi des groupes de reconnaissance dans diverses régions du Rwanda pour y dresser la liste des besoins d'urgence et faciliter le retour des réfugiés.
Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), Ray Wilkinson, a déclaré à Goma (est du Zaïre) que «l'épidémie de choléra peut être considérée comme terminée» et que «« e nombre de cas et le taux de mortalité décroissent ». Il a fait état d'environ 500 morts par jour parmi le million de réfugiés de Goma, contre près de 2.000 la semaine dernière, soit un total de 23.000 morts, selon lui. Cependant, le HCR et les organisations humanitaires s'attendent à une remontée rapide de ce taux en raison de l'épidémie de dysenterie, partout déclarée - la province du Brabant a d'ailleurs décidé d'accorder une aide financière exceptionnelle de 2 millions à MSF.
Par ailleurs, le HCR a décidé d'enregistrer tous les réfugiés rwandais, lors d'une opération qui ne débutera pas avant septembre pour des questions de recrutement de personnel. Cette opération permettra d'affiner les quantités de vivres nécessaires aux réfugiés dont le nombre, à cette date, devrait se situer entre 500.000 et 600.000, si les retours se poursuivent au rythme actuel de 2.000 par jour, selon le porte-parole du HCR.
Les Nations unies ont quant à elles lancé un nouvel appel à la communauté internationale pour qu'elle fournisse les contingents nécessaires à la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (Minuar), qui doit remplacer les troupes françaises, mais ne compte actuellement qu'un peu plus de 1.000 hommes, sur 5.500 prévus. Dans une lettre au Conseil de sécurité mercredi, le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, a rappelé la liste de promesses, qui dépasse les 5.000 hommes, mais ne comprend pas les équipements nécessaires, ce qui rend très difficile le déploiement des Casques bleus proposés. Le commandant de la Minuar, le général Roméo Dallaire, a indiqué mercredi qu'il « espère » pouvoir prendre le relais des soldats français dans le sud-ouest du pays d'ici le 22 août. 250 Casques bleus ghanéens se trouvent déjà dans cette zone et 150 autres sont attendus.
Les États membres de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), seule organisation européenne en matière de défense, ont de leur côté indiqué mercredi à Bruxelles qu'ils apporteraient un appui logistique à des pays africains pour accélérer le déploiement de la Minuar. Cette réunion de l'UEO n'a pas permis d'enregistrer de nouveaux engagements de pays européens à envoyer des troupes au Rwanda, en plus des Français de l'opération « Turquoise », des Britanniques, et des Néerlandais qui vont dépêcher du personnel médical.
Par ailleurs, les organisations humanitaires tentent de rétablir les installations de la capitale pour encourager les Rwandais à revenir. Si la guerre civile semble terminée, elle a laissé sur le terrain quantité de grenades et de mines, qui continuent de représenter une menace pour les Rwandais. Les membres du FPR assurent la sécurité dans la capitale. (D'après AFP.)
