Fiche du document numéro 27625

Num
27625
Date
2006
Amj
Taille
387969
Titre
Les « archives Foccart » aux Archives nationales
Nom cité
Nom cité
Cote
2006/1 vol. 5 | pages 189 à 201
Type
Article de revue
Langue
FR
Citation
LES « ARCHIVES FOCCART » AUX ARCHIVES NATIONALES
Jean-Pierre Bat
Verdier | « Afrique & histoire »
2006/1 vol. 5 | pages 189 à 201
ISSN 1764-1977
ISBN 2864324741
Article disponible en ligne à l'adresse :
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Les « archives Foccart » aux Archives nationales

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« Les archives répondront un jour à votre question . » Ainsi s’exprime

. Foccart parle, entretiens avec Philippe Gaillard, t.., au sujet de la mort de Moumié, p. .
. P. Péan ().
. P. Gaillard (, ).

2 0 0 6 ,
h i s t o i r e ,
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Jean-Pierre Bat (élève en e année de l’école des chartes), est titulaire d’une thèse de l’école des chartes
sur la décolonisation du Congo Brazzaville (-).

A f r i q u e

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Jacques Foccart, lorsqu’il ne veut pas répondre à une question trop délicate de
Philippe Gaillard.
Homme secret, Jacques Foccart a alimenté et alimente encore, par ses activités,
des fantasmes de toute sorte où se croisent sans réelle cohérence responsables
politiques français et africains et « barbouzes », le tout enveloppé en permanence
d’un parfum de complots et de manipulations financières et politiques douteuses.
Cette vision par trop caricaturale apparaît comme un contresens dès lors que l’on
s’intéresse à la documentation dont dispose le chercheur pour appréhender
l’activité de Foccart et celle de son secrétariat général. Cette documentation peut
être présentée suivant trois niveaux.
Premièrement, on trouve des ouvrages qui ne constituent pas à proprement
parler des sources, comme celui de Pierre Péan : Jacques Foccart, l’homme de
l’ombre . Deuxièmement, il existe des sources imprimées, avec comme pièce
principale les entretiens du secrétaire général aux Affaires africaines et malgaches
avec Philipe Gaillard (Foccart parle ), ainsi que son Journal. Il convient de les
étoffer par la lecture des mémoires d’autres responsables politiques, comme celles
de Charles de Gaulle, Michel Debré, Pierre Messmer, Alain Peyrefitte, ou plus
récemment les entretiens du colonel Maurice Robert. Enfin, restent les sources
primaires par excellence : les archives.
Le terme générique d’archives, tel qu’il est utilisé dans la sibylline réflexion de
Jacques Foccart, témoigne d’une conception simpliste de la conservation des
archives. Comme si une fois produites, elles constituaient un ensemble
homogène, pour ne pas dire un bloc, duquel sortirait inéluctablement la lumière
sur toutes les spéculations faites à propos des relations franco-africaines à l’âge du
secrétariat général. En somme, la vérité serait conservée au fonds de cartons…

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que l’ancien secrétaire général a pris la peine de déposer aux services d’archives de
la République française ! Il s’agit là d’une vision un peu trop facile, qui doit être
passée au crible de l’archivistique contemporaine, voire de la diplomatique pour
des études de cas plus précises : quand et comment ces archives ont-elles été
déposées aux Archives nationales, quelles sont leur statut (archives publiques ou
privées) ? Comment ont-elles été conservées au secrétariat général, puis y-a-t-il eu
aux Archives nationales des pertes, des destructions ? Quelle est la valeur, la
particularité, de chaque fonds versé ? Les confrontations de sources différentes des
archives Foccart sont-elles complémentaires ou nécessaires pour remettre en
contexte les noms et les personnes citées ? Ce sont autant de questions qui
interdisent cette vision réductrice des archives comme un tout par nature
cohérent, complet et parfaitement accessible, et qui apporterait des réponses à
toutes les interrogations encore en suspens sur ce sujet.
Il convient de présenter les fonds qui constituent ces « archives Foccart » et
d’en expliquer la communication pour être en mesure d’évaluer l’apport qu’elles
représentent pour la recherche historique. Quelques sources complémentaires
peuvent ensuite être citées : sans être exhaustif, cette série de fonds essaie de
balayer différentes sources correspondant à ce sujet.

Les archives de Foccart aux Archives nationales :
fonds « privé » et fonds « public »

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(FPR) et le Fonds Public (FPU). Le secrétariat général disposait d’une installation
au Palais de l’Élysée et d’une autre à l’hôtel de Noirmoutier, rue de Grenelle .
Selon Pascal Geneste, on peut voir là l’origine de ces deux fonds d’archives, les
dossiers qui se trouvaient à l’Élysée au moment de la suppression du secrétariat en
 ayant été emportés par Foccart. Quoi qu’il en soit, la distinction tient avant
tout au mode de versement qui diffère pour les deux fonds. Ainsi, après la
rencontre de Geneviève Gille, conservateur aux Archives nationales, et Jacques
Foccart au colloque de Bordeaux en octobre  , et au terme d’un an de
tractations, une convention est conclue avec les Archives nationales représentées
par Jean Favier, le  novembre  : Foccart donne les archives qui sont en sa
possession, soit  dossiers (qui représentent  mètres linéaires). Ce fonds
« privé » est complété en janvier  par le don des feuilles d’analyse du courrier
de Jacques Foccart à l’arrivée, et des feuilles d’audience de De Gaulle. Geneviève
Gille en établit l’inventaire sommaire.
. Puis au , rue de l’Élysée sous la présidence Pompidou.
. Université de Bordeaux I-Centre d’études d’Afrique noire, Institut Charles-de-Gaulle et Centre
bordelais d’études africaines, La politique africaine du général de Gaulle (-), actes du colloque
des - octobre  à Bordeaux, Paris, A. Pédone, .

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Ce nom générique recouvre en réalité deux fonds distincts : le Fonds Privé

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Pour donner un exemple de l’importance de ces deux fonds (qui totalisent 
mètres linéaires), disons qu’ils représentent un volume trois fois supérieur aux fonds
produits par Michel Debré, toutes fonctions confondues. Initialement conservées à
Fontainebleau, au Centre des archives contemporaines, les « archives Foccart »
trouvent place au Centre historique des archives nationales (chan) en , et sont
alors prises en charge par la section du xxe siècle. En effet, si les archives postérieures
à  sont en principe conservées à Fontainebleau, une exception est faite pour les
fonds présidentiels auxquels appartiennent les deux fonds Foccart, puisque le
secrétariat général des Affaires africaines et malgaches est un service élyséen.
Le terme « Archives Foccart » reste à préciser. Le fonds public est celui du
secrétariat général pour la Communauté qui naît, au début de l’année , des
cendres de la France d’Outre-mer. Ce secrétariat est dirigé dans un premier temps
par Raymond Janot, de sa création au septième et dernier conseil exécutif de la
Communauté qui se tient en mars . Puis le conseiller technique de De Gaulle
le remplace dans cette fonction. Les évolutions relatives à la Communauté font
renommer cette institution en secrétariat général des Affaires africaines et
malgaches, dont Foccart reste le responsable jusqu’à sa dissolution en  . Le
fonds public couvre l’ensemble des archives de travail de ce secrétariat, pas
seulement le travail de Foccart. Il est, en terme de volume, le plus considérable
des deux, et l’on y trouve les documents concernant l’activité de ce service, que
ce soit du point de vue institutionnel aussi bien que du point de vue de la
répartition des compétences (géographiques ou techniques).
. Il succède à Alain Plantey au poste de conseiller technique de Jacques Foccart de  à , puis
devient conseiller technique au secrétariat général de la présidence de la République pour les Affaires
africaines et malgaches de  à .
. Exception faite de la brève révocation de  : assurant l’intérim à la suite de la démission de De
Gaulle, Alain Poher décide d’écarter Jacques Foccart de l’Élysée. Georges Pompidou, élu en juin
, ne tarde pas à le rappeler.

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À la même période à laquelle est versé ce fonds, le second, c’est-à-dire les
archives publiques du Secrétariat général des Affaires africaines et malgaches, est
versé à la section outre-mer des Archives nationales. C’est ainsi qu’à l’initiative de
René Journiac , trois versements successifs ont lieu de  à . Le premier en
est le plus important avec  dossiers de travail du secrétariat ( mètres
linéaires). Le deuxième se compose des dossiers de comptabilité et de personnel
( mètres linéaires) et le troisième rassemble des photographies des voyages
officiels ( mètres linéaires). C’est là le résultat du travail effectué dans les locaux
mêmes de l’Élysée par une archiviste, Mme Bellair, et une secrétaire, Mlle Brunot,
dirigées par Mme Perrine Ramin-Canavaggio, conservateur aux Archives
nationales. Cette dernière est alors chargée de la constitution d’un service des
archives de la présidence de la République par le président Valéry Giscard
d’Estaing.

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Le fonds « privé », en revanche, comprend uniquement des archives reçues ou
produites par Jacques Foccart ou en son nom, de telle sorte que l’on y retrouve
beaucoup de dossiers composés par les chargés de mission, conseillers et autres
membres du secrétariat. De façon originale, on peut y trouver, par exemple, des
correspondances privées d’anciens compagnons du RPF ou de certains
responsables d’outre-mer, dans lesquelles ceux-ci donnent leur point de vue sur la
situation politique locale, alors que Foccart n’est encore que conseiller technique
pour les affaires d’outre-mer auprès du Premier ministre en , puis du
président de la République en . Des dossiers sur un sujet identique peuvent
se retrouver dans les deux fonds, mais dans le fonds « privé » on trouve plus
fréquemment des notes plus personnelles concernant des personnes, des
impératifs et des échéances politiques. Ces deux fonds sont étroitement mêlés, et
complémentaires. La pratique du cloisonnement des informations oblige le
chercheur à ne négliger aucun des deux pour pouvoir comprendre le
fonctionnement de cette institution.
Plusieurs facteurs expliquent l’homogénéité de ces archives : la permanence de
Foccart à la tête du secrétariat général, celle de son équipe de conseillers
. Alain Plantey est à cette date nommé ambassadeur de la République française à Madagascar.
. Pascal Geneste () le définit comme « un peu à part des services de la présidence mais ne
constituant pas non plus une véritable administration ».
. Entretien avec Alain Plantey, le //.

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Le volume important des archives traduit l’activité de la centaine de personnes
dirigée par les deux conseillers techniques, Alain Plantey (de  à  ) et
René Journiac (de  à ). Le fonds public, par sa structure même, fait
apparaître le fonctionnement de cet organe original . Ceci s’explique d’autant
mieux qu’un cadre de classement rigoureux, suivant de près l’évolution du travail
de chaque groupe, a été instauré pour le fonds public dès sa création par Alain
Plantey lui-même, dans un souci de clarté et de lisibilité de l’activité du
secrétariat .
Un premier ensemble regroupe les dossiers de chargés de mission, français,
africains et malgaches : ils participent à l’information quotidienne, à la
préparation et à la diffusion des directives du secrétaire général par des notes,
études et instructions, selon leurs attributions géographiques ou techniques.
Un second ensemble concerne l’action directe du président de la
Communauté : protocole, voyage officiels, chancellerie, bureau interministériel
du courrier et le service de documentation qui dispose d’une bibliothèque unique
en France. Celle-ci a été versée à la Bibliothèque de Documentation
Internationale Contemporaine (BDIC) à Nanterre.
Un troisième ensemble est composé par les dossiers de comptabilité et du
personnel.

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techniques et de chargés de mission , le rôle joué par le secrétariat dans la
politique de coopération dès , qui assure la transition entre un système
colonial et un système de relations internationales privilégiées entre la France et
ses anciennes colonies d’Afrique noire et Madagascar.

Communication de ces fonds

C

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La communication des fonds Foccart est établie depuis . Le colloque
d’avril  de l’Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP), la France et les
indépendances des États de l’Afrique noire et de Madagascar, fut la première
occasion d’autoriser par dérogation un certain nombre de chercheurs à consulter
ces fonds. Concernant la période des indépendances, les demandes de dérogations
ne semblent pas poser de problème à l’Élysée. Seules les demandes portant sur des
. Alain Plantey assure la transition entre Janot et Foccart et parvient à conserver une grande cohérence
dans le personnel, en en maintenant la plus grande partie au départ de Janot.
. Décret n°- du // sur la communicabilité des documents d’archives. En réalité, la
communication est définie par la loi de , et le décret - ne concerne que le délai des 
ans (pour les archives publiques puisque la communication des archives privées dépend du mode de
versement et des conditions posées par le propriétaire…). Signalons deux autres décrets : - sur
la Défense, - sur les compétences des différents services d’archives publics.
. Selon l’article  de la loi n°- du //, modifiée par la loi n°- du //
relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations. Elle a déjà été réunie
une fois, suite à un recours effectué en .

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es fonds sont vastes, riches en quantité comme en qualité ; un inventaire
définitif des archives n’a pas pu encore voir le jour. C’est donc sur la base de
l’inventaire sommaire des fonds que le chercheur doit établir son état des sources,
avec les difficultés qui en découlent. L’efficacité et la compétence de M. Pascal
Geneste, toujours prêt à aider le chercheur, permet à celui-ci de retrouver son
chemin dans les archives Foccart.
La communication des fonds « privé » et « public » est soumise à l’article
premier du décret d’application de la loi de   sur les archives : les documents
produits par la présidence de la République ne peuvent être communiquées qu’au
terme de soixante ans à partir de la date d’émission du document. Néanmoins, il
existe un système de dérogations prévu par le décret. Il convient d’en faire la
demande auprès du conservateur responsable, qui soumet la demande de
dérogation à la Direction des Archives de France (DAF), qui statue, en accord
avec l’autorité qui a effectué le versement, c’est-à-dire dans ce cas, l’Élysée : le
conservateur des Archives nationales propose, la Direction des Archives de
France, en accord avec l’Elysée, dispose. En cas de refus implicite ou explicite de
communication, le demandeur peut saisir, dans un délai de deux mois, la
Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA ).

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documents risquant de porter réellement atteinte au secret de la Défense
nationale, à la sûreté de l’État (certains documents SDECE, ou des
correspondances et notes secrètes de travail, par exemple), ou qui engagent le
secret de la vie privée des personnes, ont peu de chances d’aboutir. Rappelons
cependant qu’un refus de dérogation portant sur un carton entier n’empêche pas
forcément la consultation de certains dossiers extraits de ce carton. Il semble que
les demandes ayant trait au fonds public aboutissent plus facilement que celles
concernant le fonds « privé » : la moyenne de dérogations accordées pour ce
dernier est de  %, alors que pour le précédent elle est de  % .
Ces archives sont conservées au Centre Historique des Archives Nationales
(CHAN), à la section du xxe siècle . Le conservateur en charge des « Archives
Foccart » est M. Pascal Geneste. Les consultations n’ont lieu que les lundi et jeudi,
de  heures à  heures, dans la salle de lecture de la section du xxe siècle, au ème
étage de l’hôtel de Rohan. La capacité d’accueil s’y réduit à  lecteurs maximum ;
la réservation des places est obligatoire.

Une source originale et essentielle

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Le secrétariat général pour la Communauté, puis des Affaires africaines et
malgaches, répond à un besoin du général de Gaulle, tant en terme de pratiques
que d’objectifs politiques. Cette institution gaulliste par excellence reflète une
pratique du pouvoir exécutif, rendue possible par la confiance que De Gaulle
avait en Foccart et en son jugement . Selon Pascal Geneste, le service que dirige
. Moyenne calculée avec le concours de M. Pascal Geneste, le //. Voir annexe .
. Service dirigé par Mme Isabelle Neuschwander.
. A. Plantey ( : ).

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L

es fonds Foccart constituent une source originale, parce qu’elle est encore très
peu étudiée, et qu’elle n’attend que d’être mise en valeur par les chercheurs.
Originale aussi parce que le secrétariat général fut une institution faite sur mesure
pour répondre à la décolonisation de l’Afrique noire et de Madagascar et œuvrer à
des rapports privilégiés entre l’ancienne métropole et les pays nouvellement
indépendants. Essentielle, parce qu’elle est au cœur de ce système, et permet ainsi
de préciser, voire de lever des contresens, sur les relations entre la France et ses
anciennes colonies subsahariennes lors des deux premières présidences de la Ve
République. Trop longtemps, il a été reproché à Foccart son secret. Il est vrai que la
loi de la discrétion, nécessaire pour réussir certaines opérations politiques, est de
mise dans ce service. Très vite, la rumeur y trouve un terreau fertile. L’ouverture de
ces archives permet de replacer les activités du secrétariat dans son contexte, et de
montrer d’abord son insertion dans les rouages institutionnels de la Ve République.

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Foccart « a moins des missions institutionnelles et administratives – que prend en
charge le nouveau secrétariat d’État chargé des relations avec les États de la
Communauté sous l’autorité du Premier ministre – que des missions d’ordre
diplomatique et politique qu’entend assumer personnellement le général de
Gaulle  ? ». C’est avant tout une instance de réflexion, de contact et de
coordination interministérielle spécialisée dans les affaires africaines : pour preuve
les réunions tripartites entre le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la
Coopération et Foccart, qui avait véritablement rang de ministre, les sessions de
conseils exécutifs de la Communauté, et plus encore les entretiens quotidiens
entre de Gaulle et Foccart. Sans jamais manquer à ses missions principales, cette
institution traite d’autres dossiers, à commencer par les départements et territoires
d’outre-mer , auxquels De Gaulle est toujours resté attaché pour des raisons de
stratégie et de politique intérieure et extérieure.
En définitive, ces archives ressemblent plus à celles d’un cabinet ministériel
qu’à celles de services traditionnels de l’Élysée. Les archives du secrétariat de la
présidence sont là pour en témoigner. D’essence politique, au service de Charles
de Gaulle, le secrétariat des Affaires africaines et malgaches jouit d’une certaine
indépendance au sein de la présidence de la République. Touchant à tous les
domaines de la politique française en Afrique, il manifeste le désir d’éviter tout
accrochage avec d’autres services de la République, notamment avec le ministère
des Affaires étrangères. Rappelons que le ministère de la FOM était une entité
particulière qui agissait comme un responsable interministériel outre-mer . C’est
tout ce système que le secrétariat général doit relever. Il s’agit d’un organe d’action
au service de Charles de Gaulle, qui manifeste perpétuellement sa volonté de
collaborer avec le gouvernement : c’est dans cette mesure que l’on peut parler de
service purement gaulliste, témoignant d’une volonté de pratique du pouvoir
présidentiel. La place du secrétariat semble sans équivalent dans les institutions de
la Ve République.

Regard sur quelques sources complémentaires

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es premières à mettre en avant sont tout naturellement les sources orales de
Jacques Foccart. Une source de ce type est déjà déposée aux Archives nationales :
il s’agit du programme de témoignages oraux réalisé par l’association Georges
. P. Geneste, « Pour une nouvelle histoire des relations franco-africaines entre -. Les papiers
de Foccart aux Archives Nationales », Foccart, entre France et Afrique, CRH, n° , octobre ,
p. . Cet article est sans doute un des rares qui ait été écrit sur les « archives Foccart. »
. Il convient de rappeler pour mémoire que Foccart tient d’autant mieux ce rôle-clé politique, qu’il
assumait les fonctions de responsable outre-mer au sein du RPF de la fin  à décembre , puis
au sein de l’UNR devenue en  l’UDR.
. Entretien avec Alain Plantey, le //.

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Pompidou, auquel a participé le secrétaire général des Affaires africaines et
malgaches . Ce programme couvre son activité depuis le RPF. Ces sources sont
conservées aux Archives nationales, sous la direction d’Agnès Callu, conservatrice
à la section xxe siècle, responsable des sources orales dans ce service . Une autre
source orale est à mentionner : les entretiens de Philippe Gaillard avec Jacques
Foccart, entretiens qui ont abouti à l’ouvrage Foccart parle . Philippe Gaillard a
accepté de les déposer aux Archives nationales aux termes de négociations menées
par Pascal Geneste .
S’agissant de la question des indépendances, le chercheur se tourne
naturellement vers le Centre des Archives d’Outre-mer (CAOM), à Aix-enProvence (qui est un des établissements des Archives nationales). Les très bonnes
conditions de travail, le bon état de conservation des fonds tant ministériels que
des institutions en place dans les territoires d’outre-mer, permettent une mise en
valeur de ces fonds par les chercheurs. Mais, si les structures françaises outre-mer
restent en place de  à  et que les archives des hauts-commissaires,
gouverneurs et hauts-représentants de la République, nous informent sur les
situations locales, elles ne permettent pas de définir de manière suffisamment
claire et satisfaisante la ligne de conduite de la République française vis-à-vis des
territoires en cours d’émancipation.
Pour la période après , vers quels centres peut se tourner le chercheur ? Le
centre d’archives des Affaires étrangères offre un regard très particulier et
incomplet puisque le ministère de la Coopération et le secrétariat général des
Affaires africaines et malgaches jouaient un rôle plus important auprès des jeunes
Républiques africaines et malgache . La diplomatie française ne cherche
d’ailleurs jamais à empiéter sur les compétences de Jacques Foccart. Les archives
du Quai d’Orsay sont moins utiles pour connaître les évolutions locales de ces
États que pour éclairer la question des représentations du groupe francophone à
l’ONU . Enfin, le chercheur peut aussi se tourner vers les archives du ministère
de la Coopération, conservées au Centre des Archives Contemporaines à
Fontainebleau. Elles offrent principalement la vision d’un seul aspect de la
politique française : celle de l’assistance aux anciennes colonies. Mais elles ne
. Beaucoup de personnalités proches du président Pompidou ont participé à ce programme.
. Elle gère également le fonds De Gaulle. Les demandes de communication de ces témoignages sont
instruites par elle.
. Ces enregistrements devraient être conservés dans le fonds Gaillard (à créer au dépôt de ses archives
orales). Philippe Gaillard conserve la propriété de ses entretiens.
. Les démarches ont abouti à la mi-mars .
. Le service qui s’occupe des jeunes États regroupe toute l’Afrique et le Moyen-Orient. Sa capacité de
précision concernant l’Afrique noire francophone s’en trouve amoindrie. La correspondance du
personnel des Affaires étrangères lors de la crise du Congo belge en est la preuve. Série -, soussérie Congo belge mise en regard avec le secrétariat des conférences, puis NUOI, assemblées
générales de l’ONU et Conseil de sécurité.
. Secrétariat des conférences, puis NUOI.

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permettent pas de qualifier complètement les orientations de la République
française. Dans le domaine public, les archives les plus à même de répondre à
cette attente restent les archives Foccart.
D’autres sources complémentaires méritent d’être citées : en premier lieu,
celles de la présidence de la République (en particulier celle du secrétariat de la
présidence mentionné plus haut), conservées aux Archives nationales. Les
parties concernant les présidences de Gaulle et Pompidou n’ont pour cette
question que quelques dossiers épars. L’existence même du secrétariat qu’a en
charge Jacques Foccart permet de le comprendre. Il convient toutefois de
souligner dans le fonds coté  AG  (présidence de Gaulle) les dossiers de
Bernard Tricot, conseiller technique pour les affaires étrangères, et ceux de Paul
Bouteiller, chargé de mission au secrétariat général. Dans le fonds coté  AG 
(présidence Pompidou), l’attention mérite d’être portée en priorité sur les
dossiers des conseils restreints, particulièrement ceux qui portent sur les affaires
franco-africaines, sur les dossiers de Michel Jobert, secrétaire général de la
présidence, et sur les affaires étrangères. Évidemment, les notes de René
Journiac adressées à Pompidou et aux secrétaires généraux sont susceptibles
d’intéresser quiconque souhaite travaille sur la période pompidolienne des
relations franco-africaines. De même, il convient de se pencher sur les
documents de travail du président, de ses conseillers diplomatiques (comptes
rendus, notes, correspondance), ainsi que sur la correspondance échangée entre
l’Élysée et les chefs d’État africains. Les archives remises par Édouard Balladur
contiennent essentiellement des copies des notes de René Journiac, annotées
par Pompidou (-).
Mais le fonds le plus inédit est sans doute celui conservé sous la cote  AG 
(présidence de Valéry Giscard d’Estaing). On peut en effet y trouver les dossiers
de René Journiac et de son successeur Martin Kirsh, dont ceux constitués entre
 et  et entre  et . Ce fonds fait plus qu’apporter des informations
complémentaires : il est essentiel pour approcher le travail du secrétariat général
des Affaires africaines et malgaches.
On ne peut que déplorer que Mauricheau-Beaupré  n’ait pas souhaité déposer
ses archives aux Archives nationales. Son activité ne peut donc pas être connue
dans toute sa cohérence, et il faut bien souvent l’évaluer à travers les traces que
l’on en retrouve dans les « archives Foccart ». Ceci est d’autant plus problématique
que son statut très particulier auprès de Jacques Foccart en fait un rouage original
au sein de ce service. M. Lettéron , en revanche, qui a eu auprès de Foccart un
rôle semblable, a choisi de verser ses archives pour compléter le fonds du
secrétariat général. Ses archives rattachées à celles du service dont il dépendait
. Le statut et l’activité de ce personnage ne sont pas encore pleinement mis en lumière. Quoi qu’il en
soit, il tient au sein du Secrétariat général une place à part importante, très près de Jacques Foccart.
. Il entre au secrétariat en - et est affecté au service de Mauricheau avec qui il se lie d’amitié.

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Foccart et l’Afrique après 

ne question reste en suspens : si les « archives Foccart » couvrent la période
-, qu’en est-il des archives de  à sa mort ? L’ancien secrétaire général
des Affaires africaines et malgaches, attendant le retour des gaullistes au pouvoir,
est alors installé à la mairie de Paris, par Jacques Chirac. Pendant la première
cohabitation, il a le statut de conseiller privé du Premier ministre. Le conservateur
comme le chercheur ne peuvent que s’interroger sur le devenir de si riches
archives publiques, ne serait-ce que celles qui concernent le ministère Chirac. Où
sont-elles ? Conservées par la mairie de Paris ? Ont-elles suivies Jacques Chirac à
. Afin de préciser les rôles de certaines personnalités, un fonds des RG mérite d’être cité. François
Giustiniani, chef de la mission des Archives nationales au ministère de l’Intérieur, est parvenu à
collecter, en , les dossiers personnels des RG composés sur les personnalités de l’Union
française. Les documents sont conservés au CAC à Fontainebleau.

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permettent à la fois de remettre en contexte son activité, mais aussi d’enrichir
l’histoire du secrétariat général. Elles sont également conservées par le service de
M. Geneste.
Un dernier fonds très riche reste à mentionner : celui de Michel Debré. Il
contient, pour la partie communicable (Matignon, -) des pièces
concernant la Communauté, notamment sur la commission Bloch-Lainé, et
quelques lettres échangées avec Jacques Foccart. Au fil de la correspondance
échangée avec le président de la République apparaissent certaines appréciations
sur des problèmes africains et malgaches. Par ailleurs, dans les documents
diplomatiques se trouvent des pièces plus précises encore : les comptes rendus des
entretiens du général de Gaulle et de Debré avec les chefs d’État. Ce fonds est
conservé par la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP). Ses
conditions de communication sont établies d’après le même principe dérogatoire
déjà évoqué. Le fonds est consultable sur rendez-vous au Centre de l’Europe du
Vingtième Siècle (CHEVS).
Les archives privées restent comme toujours une source plus rare, plus difficile
d’accès, mais inégalée, pour le chercheur qui parvient à les mettre en valeur, qu’il
s’agissent de celles chargés d’affaires français en Afrique, de conseillers de
responsables politiques français ou africains, ou d’hommes des services de
renseignements. Quoi qu’il en soit, la richesse du fonds Foccart peut bien souvent
permettre de remettre en contexte les documents privés, tout en éclairant des
points parfois restés incomplets à la seule lecture des « archives Foccart » : c’est le
cas particulièrement pour définir plus précisément le rôle de conseillers ou
d’agents du SDECE en Afrique, dont le statut n’est pas clairement défini dans les
documents des fonds « privé » et public du secrétariat général .

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Les « archives Foccart »

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Les « archives Foccart », offrent une richesse de sources unique tant pour
l’histoire de la Ve République que pour l’histoire de l’Afrique francophone
subsaharienne, depuis les proclamations des Républiques à la suppression de ce
service. Sans doute sont-elles encore sous-exploitées par rapport à ce qu’elle
peuvent fournir, voire trop souvent ignorées : beaucoup de recherches historiques
délaissent ce fonds trop complexe pour des sujets dont les « archives Foccart »
pourraient constituer les sources essentielles. Il ne faut néanmoins pas y chercher
ce qui ne peut pas s’y trouver : ce n’est évidemment pas toute l’activité de Foccart
pour les années -. Ne serait-ce simplement parce qu’il travaille bien plus
par entretiens (téléphoniques ou pas ), plutôt que par écrit. Ensuite, parce que
Foccart a pour règle de cloisonner ses activités. Dans ces archives se trouvent les
documents politique de son activité auprès de Charles de Gaulle, d’abord en tant
que conseiller technique à Matignon puis à l’Élysée, ensuite en tant que secrétaire
général. Il n’en reste pas moins que la possibilité d’appréhender la cohérence de
la politique française en Afrique noire pour cette période à travers un fonds aussi
complet constitue sans doute l’atout inégalé et inégalable de ces « archives
Foccart ».

. Ici plus que jamais, se pose pour la question de la limite entre le caractère public et le caractère privé
des documents d’archives. Dans le cas qui nous intéresse, cette hypothèse a été confirmée par Mme
Leguerney, secrétaire personnelle de Foccart. Les recherches menées de concert avec Pascal Geneste,
par des canaux différents, confirment ces résultats.
. Ainsi les traces des contacts personnels qu’il a établi avec les responsables africains et français sont
très rares.

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l’Élysée ? Ont-elles été ramenées chez des responsables gaullistes, retirés ou non ?
Aucune des hypothèses présentées n’est confirmée…
La piste la plus crédible reste celle de la conservation de ces archives par le petit
groupe très proche de Jacques Foccart quelques années avant son décès. Une
Association des Amis de Jacques Foccart a été créée par ses proches deux ans après
sa mort, en . Son président est le légataire universel de Foccart. Il y a fort à
parier que ce groupe de proches de Foccart a conservé des archives privées de
Jacques Foccart . Le seul fait certain, c’est qu’au décès de Jacques Foccart, c’est sa
secrétaire, Odette Leguerney, qui était responsable de ses archives.
La collecte d’archives touchant à la question franco-africaine après la
présidence de Pompidou ne semble pas aussi aisée que pour les premières années
de la Ve République. D’une part, parce qu’il n’existe plus d’institution comparable
à celle du secrétariat général des Affaires africaines et malgaches, capable de
canaliser avec pareille cohérence tant de documents sur cette question. D’autre
part, parce qu’elles restent sans doute encore sensibles.

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Bibliographie
Gaillard P., Foccart parle, t., -, et t., -, Paris, Fayard / Jeune Afrique,
, .
Geneste P., « Pour une nouvelle histoire des relations franco-africaines entre -.
Les papiers de Foccart aux Archives Nationales », Foccart, entre France et Afrique,
CRH, n° , octobre .
Péan P., l’Homme de l’ombre : éléments d’enquête autour de Jacques Foccart, l’homme le plus
mystérieux et le plus puissant de la Ve République, Paris, Fayard, .
Plantey A., « Jacques Foccart et la politique africaine du général de Gaulle », Espoir,
n°, janvier .

Annexe  : Adresses et contacts.
Direction des Archives de France (DAF).
, rue des Francs-Bourgeois  Paris Cedex .
.....
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr
Section du xxe siècle, Centre Historique des Archives Nationales (CHAN).
, rue Vieille-du-Temple  Paris.
Pour toute information et réservation : ..... ou ..
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/

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Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA).
, rue Bellechasse,  Paris  SP.
Tél : ..... – Fax : .....
http://cada.fr
Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC).
, allée de l’Université,  Nanterre Cedex.
Tél : ..... – Fax : .....
http://www.bdic.fr
Ministère des Affaires étrangères, salle de lecture du Quai d’Orsay.
, rue Robert Esnault Pelterie,  Paris.
.....
http://www.france.diplomatie.fr/archives.
Centre d’Histoire de l’Europe du Vingtième Siècle (CHEVS).
, rue du Four  Paris.
Tél : ..... – Fax : .....
http://chevs.sciences-po.fr

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Centre des Archives Contemporaines (CAC).
, rue des archives,  Fontainebleau.
.....
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/cac/

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Les « archives Foccart »

Annexe 
Statistiques de communication des fonds du secrétariat général aux Affaires africaines
et malgaches.  – 
. Fonds Foccart (fonds privé + fonds public)

Nombre de dérogations
instruites

Nombre d’articles demandés
en dérogation






 ( + )
 ( + )

Nombre de dérogations
instruites

Nombre d’articles demandés
en dérogation









Nombre de dérogations
instruites

Nombre d’articles demandés
en dérogation









Accords
refus
Accords partiels
Total



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Accords
refus
Accords partiels
Total



-. Fonds Lettéron ( AJ)

Accords
refus
Accords partiels
Total



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-. Fonds Journiac ( AG )

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