Résumé
Following the complaints lodged last February by six Rwandans against the French army for "complicity in genocide", the French Minister of Defense ruled Friday December 9 "inadmissible" to accuse the French soldiers of having passively witnessed abuses during the military-humanitarian operation Turquoise.
Citation
La ministre française de la défense, Michèle Alliot-Marie, a jugé
vendredi « inadmissible » d’accuser les militaires français d’avoir
assisté passivement au Rwanda à des exactions lors du génocide de
1994. « Les choses qui leur sont reprochées sont la plupart du temps
farfelues, a-t-elle déclaré sur France-Inter et i-Télé. Il faut rappeler que
la France a été la seule à avoir le courage d’envoyer des militaires pour
essayer d’arrêter le génocide, d’en limiter au maximum les effets. »
Six Rwandais, cinq hommes et une femme, avaient porté plainte en
février contre l’armée française « pour complicité de génocide », lors
de l’opération militaro-humanitaire Turquoise (2 500 hommes) qui a
duré de fin juin à fin août 1994. Ils ont accusé des militaires français
d’avoir assisté passivement à des exactions et même d’avoir assassiné
des réfugiés tutsis. L’armée française sous mandat de l’ONU avait été
chargée de former une zone humanitaire sûre dans le sud-ouest du
Rwanda. Ces six Rwandais ont maintenu leurs accusations les 22 et
23 novembre derniers à Kigali devant la juge du tribunal aux armées de
Paris. L’absence d’investigations plus approfondies est « un déni total
de justice », a commenté pour sa part Me Antoine Comte, l’un de leurs
avocats.