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Chapois. Famille, amis et proches de Dominique Pin lui ont dit « au revoir » hier en l’église du petit village. Une cérémonie à laquelle sont venus assister son ami Alassane Ouattara, président de Côte d’Ivoire, et son épouse.
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Émotion et « cérémonie puissante » hier en l’église de Chapois, pour accompagner Dominique Pin, ancien diplomate, âgé de 63 ans et habitant de cette commune de 212 habitants, à sa dernière demeure. Des obsèques célébrées par le père Jean Tribut, l’oncle du défunt.
Ce Jurassien, né à Saint-Claude le 7 mai 1948, est décédé lundi dernier, des suites d’un cancer. Son ami Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, a fait le déplacement avec son épouse, ses collaborateurs et amis pour lui rendre un dernier hommage.
Ally Coulibaly, ambassadeur de Côte d’Ivoire en France était également présent. Après le discours émouvant de son fils, Jérôme Pin, journaliste, qui a retracé le parcours atypique de son père devenu diplomate après avoir exercé lui aussi le métier de journaliste, ce fut au tour d’Alassane Ouattara de s’exprimer devant une assemblée émue.
« Cette séparation nous la redoutions. La maladie a fini par avoir raison de ton courage », a-t-il commencé. Il a ensuite souligné combien Dominique Pin était « un homme attachant, généreux et remarquable ». Il a ensuite rappelé les circonstances dans lesquelles les deux hommes se sont connus. « En septembre 2002, la Côte d’Ivoire connaissait une crise profonde. Nous étions alors menacés de mort.
A la demande du président Chirac, Renaud Vignal, l’ambassadeur de France à Abidjan et Dominique, premier conseiller, ont pris la décision de nous accueillir, mon épouse et moi, à la résidence de France d’Abidjan. Nous avons vécu chez Dominique et Christine (son épouse) du 22 septembre 2002 au 27 novembre 2002 où nous n’avons manqué de rien. Il nous a quittés dans un moment où j’avais le plus besoin de lui et de ses conseils pour reconstruire la Côte d’Ivoire. Repose en paix, que la terre du Jura que tu as tant aimée te soit légère », ont été ses derniers mots à son ami.
Pas de présence ostentatoire des forces de l’ordre mais un service discret pour accompagner la venue du président de la Côte d’Ivoire. Le colonel de gendarmerie, commandant du groupement du Jura, était présent. La BMO de Dole et Champagnole ainsi que des éléments de la compagnie de Lons-le-Saunier étaient aussi sur place.