Citation
La première partie donne la parole à Yolande Mukagasana, une rescapée qui a perdu enfants, mari et famille pendant les massacres. Elle annonce d'emblée qu'elle n'est pas comédienne, qu'elle veut juste témoigner (40 minutes, sans support musical). Donner la parole à Yolande, c'est d'abord donner une vraie place, dès le début du spectacle, aux victimes du génocide qui n'avaient pas eu droit à la parole, qu'on ne voyait pas, qui n'existaient pas individuellement. Donner cette parole c'est déjà permettre une restauration symbolique. Le génocide, c'est un million de fois la mort d'une personne singulière. Yolande rend cette réalité concrète.