Fiche du document numéro 21480

Num
21480
Date
Jeudi 14 juillet 1994
Amj
Taille
0
Titre
Entretien avec François Mitterrand
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Émission télévisée (vidéo)
Langue
FR
Citation
Interview du président de la République en ce 14 juillet 1994, dernier de "l'ère Mitterrand". les thèmes abordés par les journalistes Alain Duhamel et Patrick Poivre d'Arvor concernent : la présence de l'Eurocorps sur les Champs-Elysées, la situation en Bosnie, au Rwanda, l'Europe, la cohabitation politique avec la droite (gouvernement Balladur), les lois Pasqua sur la restriction du droit de manifester, les prochaines élections présidentielles, l'Algérie, l'affaire du Crédit lyonnais, l'emploi et le choix du président pour son successeur.

- A propos de l'Eurocorps le président se dit "heureux qu'on ait pu choisir entre le passé et le futur en faveur de l'avenir" et, quant au réticences de Charles Pasqua, "il pense au passé et moi à l'avenir".

- En ce qui concerne la Bosnie, le président se réjouit du fait que pour la première fois "les Etats Unis, la Russie et l'Union européenne se soient mis d'accord sur un plan pour la paix, les différents partenaires qui se font la guerre doivent y réfléchir".

- Pour le Rwanda, le président rappelle quelques faits : "c'est en 1975 que le gouvernement français a signé avec le président du Rwanda un traité d'assistance militaire, c'est ce traité là qui a continué à s'appliquer mais la France n'était plus partie prenante depuis 1993 c'est-à-dire avant le génocide".

- Quant à la situation en Algérie, Mitterrand déclare que la France fait beaucoup pour ce pays en essayant de l'aider économiquement pour lui éviter les dérives islamistes.

- Suivent ensuite les incontournables questions sur la cohabitation. A propos d'Edouard Balladur, le président affirme que "le Premier ministre remplit son rôle de chef d'une majorité qui n'est pas la mienne et il y a bien des décisions prises par son gouvernement qui ne me plaisent pas". Il rappelle par exemple que le droit de manifester est un droit constitutionnel et que la loi Pasqua autorisant la fouille de véhicules à 10 kms des manifestations est une atteinte à ce droit.

- Suivent ensuite des éloges de personnalités de l'opposition comme Edouard Balladur, Jacques Chirac et Raymond Barre qui ferait un excellent président.

- A propos du Crédit Lyonnais, le chef de l'Etat affirme "qu'il ne faut pas en conclure que cette banque est en situation catastrophique. Le gouvernement socialiste de Pierre Bérégovoy n'est pas à mettre particulièrement en cause".

- Sur la crise économique, le Président constate une reprise très nette de l'activité, mais cette reprise ne réussira jamais à supprimer le chômage. "Il faut inventer autre chose".

- Il évoque ensuite avec beaucoup d'amitié ses relations avec Jacques Delors qui pourrait lui succéder et affirme qu'il ne se représentera pas aux prochaines élections présidentielles. "Il est bon de changer de personnes. Songez que les enfants de 15 à 20 ans n'ont jamais vu que moi".

Producteur / co-producteur : France 2

Réalisateur : Jean-Pierre Janiaud

Participant : François Mitterrand

Journalistes : Alain Duhamel, Patrick Poivre d'Arvor

Descripteur(s) : Algérie, Balladur, Edouard, banque, Barre, Raymond, Bosnie Herzégovine, chômage, cohabitation, Corée du Nord, corps d'armée, défilé militaire, Delors, Jacques, élection présidentielle, emploi, fête nationale, force d'intervention, France, guerre civile, Kim, Il Sung, manifestation, Pasqua, Charles, politique intérieure, PS-France, relations diplomatiques, relations internationales, Rocard, Michel, Rwanda, scandale financier, soldat, Union européenne

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