Fiche du document numéro 21338

Num
21338
Date
Jeudi 25 janvier 1990
Amj
Taille
4820642
Sur titre
Après un nouvel achat d'armes de Bagdad à la France
Titre
M. Chevènement va se rendre en visite officielle en Irak
Lieu cité
Source
Fonds d'archives
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Après un nouvel achat d'armes de Bagdad à la France

M. Chevènement va se rendre
en visite officielle en Irak

Le ministre de la défense, M. Jean-
Pierre Chevènement, se rend en
voyage officiel en Irak du 27 au
29 janvier pour, dit-on à Paris,
affirmer la pérennité des liens
entre les deux pays au moment où
les Irakiens viennent de placer, au
premier rang de leurs priorités en
matière d'acquisition d’armements,
l'achat d’avions d’appui Alpha-Jet
et l’entretien de la flotte de leurs
Mirage F-l qui furent utilisés
contre les Iraniens.

M. Chevènement sera reçu par
les dirigeants du pays, notamment
par le président Saddam Hussein,
et par son homologue irakien. Le
ministre français n'est accompagné
d'aucun industriel.

Depuis la fin de la guerre irako-
iranienne, un lourd contentieux
financier oppose Paris à Bagdad.
On en a pour preuve la visite que
rend, cette semaine même, à la
France le vice-premier ministre ira-
kien, M. Saadoune Hammadé,
pour tenter, une nouvelle fois, de
résorber ce contentieux, qui ne
concerne pas seulement les fourni-
tures militaires de Bagdad.

En réalité, ce contentieux est
une donnée permanente du dialo-
gue franco-irakien. Mais il est vrai,
aussi, que l'Irak sait trouver des
ressources financières lorsque son
armée tient, quel qu'en soit le coût,
à se doter des matériels dont elle
estime avoir besoin. C’est ainsi que.
pas plus tard que la semaine der-
nière. les Irakiens ont passé com-
mande au groupe Thompson-CSF
pour 900 millions de francs d’équi-
pements électroniques de défense
ultra-sophistiqués, qu'ils ont payés
cash et sans demander de garantie
spéciale à la COFACE.

Cette aptitude de Bagdad à
payer rubis sur l’ongle, lorsqu'il le
faut, intrigue les responsables fran-
çais, contraints de la sorte à tenir
une comptabilité difficile entre les
nouveaux contrats réglés et les
anciens qui ne le sont toujours pas.

En ce qui concerne le
Mirage 2000, il ne semble pas,
pour l'instant, que les Irakiens
aient mis l'acquisition de cet avion
Dassault au premier rang de leurs
priorités. Bagdad parait, en effet,
intéressé par des versions nouvelles
de cet appareil, qui ne verront pas
le jour avant 1993-1994.

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