Citation
Q - Après les événements au Rwanda et au Burundi et l'évacuation des populations françaises, est-ce que vous pensez que la France doit mener une autre politique dans certains pays d'Afrique ?
R - Hélas, je ne crois pas que ce soit la conclusion qu'il faille tirer de ce drame où la violence et la haine ont atteint des degrés insupportables. Nous avons déjà beaucoup fait pour que la concorde revienne au Rwanda entre les forces gouvernementales et le Front patriotique rwandais. Il y a eu les accords d'Arusha que nous avons soutenu, il y a eu une présence militaire française pour faciliter la mise en place de ces accords. Nous nous sommes ensuite retirés en laissant la place à une force d'interposition des Nations unies. Malheureusement, l'attentat contre l'avion qui transportait le Président du Rwanda et le Président du Burundi a ruiné tous ces efforts. Nous avons, avec beaucoup de rapidité, avec beaucoup d'efficacité, mis en place un dispositif pour rapatrier nos ressortissants. Il y en avait environ 600. Ils ont à peu près tous aujourd'hui évacués. Il ne nous appartient naturellement pas de mener une opération de caractère militaire au Rwanda. C'est aux organisations internationales, à l'ONU, à l'OUA de prendre leurs responsabilités dans ce domaine.
