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Lançant un défi au gouvernement français, Amnesty International a
demandé à Paris d'enquêter sur les activités de militaires français qui
auraient entraîné certains des auteurs des massacres au Rwanda.
L'organisation de défense des droits de l'homme demande aussi de rendre
publique toute information à ce sujet. Selon Amnesty, qui met en cause
le détachement d'assistance militaire d'instruction (DAMI), la France
était engagée aux côtés de la milice qui a été à l'origine des
massacres. Andrew Clapham, d'Amnesty International, estime qu' « il est
de notoriété publique que depuis 1991 des soldats français entraînaient
des membres des forces rwandaises, mais c'est seulement maintenant
qu'ils sont accusés d'avoir entraîné des membres des escadrons de la
mort ». Amnesty a répertorié plus de deux mille trois cents cas
d'exécutions commises par des membres des forces de sécurité et des
miliciens rwandais.
Par ailleurs, la Fédération internationale des droits de l'homme a lancé
un appel pour que la France demande au Conseil de sécurité la création
d'un tribunal international ad hoc pour juger les criminels de guerre au
Rwanda.
