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22 JUIN 1994 : feu vert de l'ONU à la France pour une opération militaire « à but humanitaire » au Rwanda. Le ministre de la Défense, François Léotard, indique que l'opération « Turquoise » aura une durée limitée à « la période de transition » précédant l'arrivée des renforts de la Mission des Nations unies au Rwanda (MINUAR 2). Placée sous le commandement du général Jean-Claude Lafourcade, l'opération « Turquoise » mobilisera au total 2.500 hommes.
23 JUIN 1994 : près de 500 hommes de l'infanterie de marine et de la Légion étrangère rejoignent les deux têtes de pont de « Turquoise », Goma et Bukavu, au Zaïre, près de la frontière rwandaise. Les premiers parachutistes entrent au Rwanda à Cyangugu (sud-ouest du Rwanda).
25 JUIN 1994 : 300 soldats sénégalais viennent renforcer le dispositif. Les militaires français poursuivent « leurs missions de reconnaissance et d'évaluation des besoins humanitaires ». 200 d'entre eux entrent à Gisenyi (nord-ouest), siège du « gouvernement intérimaire rwandais », héritier du régime d'Habyarimana.
28 JUIN 1994 : installation à Goma de la base logistique de « Turquoise ».
29 JUIN 1994 : François Léotard, en visite à Goma, lance « un appel pressant » à la communauté internationale pour rejoindre l'opération « Turquoise » et assure que la France entend « rester dans les limites d'effectifs et de temps fixés ». Les premiers légionnaires français, basés à Bukavu, s'installent au Rwanda, près de la ville de Cyangugu.
3 JUILLET 1994 : accrochage entre soldats français et membres du FPR lors de l'évacuation d'un millier de civils à Butare, deuxième ville du pays.
4 JUILLET 1994 : quelques heures après la prise de Butare et de Kigali, la capitale, par les combattants FPR, la France crée une « zone humanitaire sûre » (ZHS) dans le sud-ouest du Rwanda, sur environ un cinquième du territoire.
19 JUILLET 1994 : le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, reconnaît la « victoire » du FPR.
21 JUILLET 1994 : une épidémie de choléra s'étend à Goma, dans des camps où se sont installés plus d'un million de réfugiés rwandais.
27 JUILLET 1994 : début d'une épidémie de choléra dans la ZHS (région de Cyangugu).
29 JUILLET 1994 : la France annonce que le retrait des troupes françaises « a commencé ».
31 JUILLET 1994 : en visite à Goma, le premier ministre, Edouard Balladur, déclare que des troupes françaises resteront au Zaïre, après le retrait du Rwanda, pour assurer « un soutien logistique » aux soldats qui auront pris la relève.
9 AOUT 1994 : la relève des troupes françaises par des contingents africains se met en place progressivement.
18 AOUT 1994 : les derniers militaires français au Rwanda, 550 hommes, sont déjà rassemblés en vue de leur départ.
