Fiche du document numéro 13827

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Lundi 13 juin 1994

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21:21:00

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La Tunisie appelle l'Afrique à se redresser

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Reuters

Boudiguet

Dépêche d'agence

FR

TUNIS, 13 juin, Reuter - Le président tunisien Zine al-Abidine Ben Ali,
qui a pris lundi la présidence tournante de l'Organisation de l'Unité
africaine pour une durée d'un an, a appelé l'Afrique, en proie à des
conflits sanglants, à se redresser.

Il a par ailleurs appelé les pays riches à alléger le poids de la dette
du continent.

Les conflits ont englouti les potentialités materielles et humaines
qui font la richesse de notre continent, vouant à l'échec les efforts
de développement et de construction dans bon nombre de nos pays, a
déclaré Ben Ali à l'ouverture du sommet de l'OAU, dominé par les
conflits qui ensanglantent le Rwanda, le Burundi, la Somalie, l'Angola,
le Liberia et le Soudan.

Aujourdhui, une nouvelle occasion s'offre à l'Afrique pour opérer son
redressement et réaliser son développement. Il s'agit pour notre
continent de rompre, d'ici le prochain millénaire, avec les erreurs et
le lourd fardeau du passé et à jeter les bases d'un développement
socio-économique durable, a-t-il ajouté.

Le président Ben Ali a préconisé à cet égard l'établissement d'un code
de conduite en vue d'organiser les relations entre les pays du
continent et prévenir les conflits bilatéraux ou à l'intérieur d'un
même pays.

Ce code, a-t-il précisé, serait fondé sur l'impératif de respect des
principes de bon voisinage, de fraternité, de solidarité, de
non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, de règlement des
conflits par les voies pacifiques et du rejet de la violence et de
l'extrémisme sous toutes leurs formes.

Sur le plan du développement, Ben Ali a préconisé la conception d'un
plan économique et social global afin d'aider le continent africain à
s'intégrer dans l'économie mondiale.

A cet égard, il a appelé le Groupe des Sept pays les plus
industrialisés, dont le sommet se tiendra le mois prochain en Italie,
et les institutions financières internationales à accepter de recycler
la dette des pays en voie de développement, ou de l'éponger en partie
ou en totalité. /AB

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