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Après les affrontements inter-ethniques, qui ont fait au moins trente
morts et cent cinquante blessés (le Monde des 24 et 25 février), les
Rwandais ont observé une trêve fragile pour enterrer, jeudi 24 février,
leur ministre des travaux publics, assassiné lundi. Ville fantôme
mercredi, Kigali a retrouvé un semblant d'apparence normale, mais les
observateurs notaient qu'en l'absence d'un règlement politique, la
situation restait hautement explosive.
Le président Juvénal Habyarimana a annoncé l'organisation, vendredi,
d'une réunion des comités directeurs des partis politiques. Le premier
ministre désigné, Faustin Twagiramungu, a qualifié aussitôt cette
réunion d'``inutile''. ``Les Rwandais ne semblent pas prêts pour la
paix'', remarquait un diplomate. De son côté, le Front patriotique
rwandais (ancien mouvement de rébellion) a menacé de ``ne pas rester
sans rien faire'' face au ``terrorisme'' dont fait preuve, selon lui, le
président Habyarimana. (AFP.)