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DES tirs d'obus et de roquettes ont repris mercredi avec violence à Kigali, réduisant à néant un cessez-le-feu unilatéralement déclaré par le Front patriotique rwandais. C'est une source « neutre » qui donnait hier ces informations: il s'agit d'un haut responsable de l'ONU, Abdoul Kabia, directeur exécutif de la Mission d'assistance de l'ONU au Rwanda (Minuar).
Les massacres de partisans de l'opposition par les soldats et les milices continuent sans faiblir. « On entend parler de nouvelles tueries tous les jours », a déclaré un expatrié travaillant pour une organisation humanitaire et qui a préféré garder l'anonymat.
Selon Abdoul Kabia, l'aéroport, situé à l'est de Kigali et tenu par l'armée de la dictature, a été attaqué au mortier mardi soir. La Minuar a protesté auprès du FPR, qui a accusé l'armée d'avoir déployé de grosses pièces d'artillerie sur l'aéroport. C'est de là que s'envolent les hélicoptères fournis par la France pour aller bombarder et mitrailler les forces du FPR. L'ONU et le FPR proposent de faire de l'aéroport un terrain neutre mais l'armée s'y oppose.
Le secrétaire général du Front patriotique rwandais, Théogène Rudasingwa, a mis au défi la communauté internationale d'obliger les forces gouvernementales à mettre fin aux massacres. Il a ajouté que son mouvement refusait de négocier avec le gouvernement.
