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BRUXELLES 17 oct - Le Front patriotique rwandais (FPR - forces de guérilla anti-gouvernementales) n'a pas exclu mercredi à Bruxelles d'engager des combats contre les forces françaises et belges, présentes au Rwanda, et a demandé à nouveau le retrait de toutes les forces étrangères.
« Nous n'avons pas peur d'être confrontés à des forces étrangères. Le chiffre des Zaïrois victimes des combats en témoigne », a déclaré Jean Barahinyura, représentant du FPR et membre de son comité exécutif, lors d'une conférence de presse.
Un autre membre du FPR, Jean-Baptiste Ndahumba, a affirmé pour sa part que, jusqu'à présent, les soldats zaïrois combattaient sur la ligne de front dans le nord pour défendre le régime rwandais. « Demain, nous nous demandons qui sera en première ligne, militairement, pour défendre ce gouvernement décadent. ».
Le Zaïre a annoncé mercredi le retrait de ses soldats du Rwanda.
Interrogé sur la transformation éventuelle des soldats belges et français en force d'interposition, M. Barahinyura a répondu: « si les troupes françaises et belges devaient occuper la frontière ougando-rwandaise, ce serait très très grave. Ce serait une intervention directe contre un peuple qui cherche à se libérer ».
Officiellement, les forces francaises et belges sont au Rwanda dans un but strictement humanitaire pour protéger et évacuer éventuellement leurs ressortissants. Les forces zaïroises, en revanche, ont participé aux combats.
A propos de la situation militaire sur le terrain, M. Barahinyura a déclaré que, en dépit des démentis officiels rwandais, les forces du FPR tenaient toujours la ville de Gabiro (nord du Rwanda). « La vérité, c'est que nous sommes à Gabiro depuis le début » de l'invasion des rebelles, le 1er octobre à partir de l'Ouganda, a-t-il dit.
jh/ave.
