Résumé
President Habyarimana, informed by our ambassador of the French decision to withdraw the Noroît detachment at the beginning of December, accepted the principle while insisting on good coordination with the United Nations. On the other hand, he strongly criticized the announced reduction in our volume of military cooperation, describing this decision as "contrary to the assurances that would have been given to him in Paris". In reality, the temporary reduction in our military assistance personnel in no way prejudges the future volume of our cooperation, which will have to be negotiated with the "broad-based transitional government", set up at the end of December.
Citation
mms
PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Le 29 novembre 1993
Le General Chef de l'Etat-Major Particulier
- N O T E -
-00000 -
.
à l'attention de
Monsieur le Président de la République -
QBJET : Votre entretien avec M. Léotard le 29 novembre.
Situation.
1. - EX-YOUGOSLAVIE.
La situation est calme en Croatie où les négociations:
entre Croates et Serbes dé Krajina se poursuivent. Mais elle reste
tendue en Bosnie, en particulier dans la poche de Bihac où les
affrontements inter-musulmans se multiplient, et en Bosnie
centrale où un bombardement serbe sur Sarajevo a fait cinq'morts
et cinq blessés graves le 28 novembre.
Les véhicules de la Forpronu font l'objet de contrôles
effectués sous la menace par des combattants de tous bords. Les
Serbes imposent pour leur part un véritable blocus à l'encontre
des convois logistiques autour de Sarajevo.
À Genève se tiennent aujourd'hui deux réunions
distinctes : la première, à caractère politique, rassemblera les
ministres des affaires étrangères de Portes européenne et les
responsables des trois parties ; la seconde, à caractère
manitaire, regroupera les représentants de la Forpronu, du Haut
Commissariat pour les réfugiés et les chefs militaires des trois
parties. ‘ |
M. Juppé a déclaré qu'en cas d'échec de cette nouvelle
Fo initiative des Douze, et de refus d'un règlement politique, l'aide
—— humanitaire et les contingents militaires pourraient étre retirés
après l'hiver.
.
ee
2. - RWANDA.
Alors que s'achève à Kigali la mise en place du
contingent belge de la force des Nations-Unies, la méfiance
et l'incompréhension se développent entre les deux parties
signataires des accords d'Arusha et les
les actes de violence se multiplient.
Le Président Habyarimana, informé par notre ambassadeur
de la décision française de retrait du détachement Noroit au début
du mois de décembre, en a accepté le principe, tout en insistant
pour une bonne coordination avec les Nations-Unies. Il a, par
contre, vivement critiqué la réduction annoncée de notre volume de
coopération militaire, qualifiant cette décision de “contraire aux
assurances qui lui auraient été données à Paris".
En réalité, la diminution temporaire des effectifs de
notre détachement d'assistance militaire ne préjuge en rien du
volume futur de notre coopération qui devra être négocié avec le
"gouvernement de transition à base élargie" mis en place à la fin
du mois de décembre.
3. - BURUNDI.
L'armée et l'opposition tutsi ont critiqué violemment la
décision gouvernementale de report des obsèques du Président
N'Dadaye au 6 décembre. Elles y voient une manoeuvre pour faire
pression sur l'Organisation de l'unité africaine et accélérer la
mise en place de la force de sécurité internationale.
Mais le déploiement de ce contingent n'est pas
envisageable à très court terme bien que la France ait proposé de
participer à son transport.
4. - GABON.
Là mauvaise préparation matérielle des élections, la
partialité des instances d'organisation et la crainte d'une
défaite vraisemblable conduisent l'opposition à multiplier les
manifestations, parfois violentes, à l'encontre du gouvernement
mais aussi des étrangers et particulièrement des Français.
Des mesures de sécurité renforcées ont été prises par le
bataillon français de Libreville pour protéger nos ressortissants.
5. - OMALIE.
La conférence d'Addis-Abeba qui s'ouvre aujourd'hui
parait compromise par l'absence des deux principaux chefs de
faction, M.M. Aïdid et Mahdi.
À Baidoa, que le Général Quadri a quitté définitivement
samedi, le détachement français d'assistance militaire de
100 hommes à commencé sa mission de formation des forces de
sécurité. Sa tâche s'avère difficile car la brigade indienne qui a
pris le contrôle du secteur n'a ni les moyens ni, semble-t-il, la
volonté d'y promouvoir la paix et la sécurité.
aus
Général QUESNOT