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RÉPUBLIQUE RWANDAISE KIGALI, le -26-Février 1993
Ca?
MINISTERE DE LA DEFENSE
CABINET DU MINISTRE
BP 23 KIGALI
DICOM
SITUATION DE LA COOPERATION MILITAIRE FRANCO-RWANDAISE
#
. La Coopération Militaire Franco-Rwandaise est régie par l'accord
particulier d'Assistance Militaire entre le Gouvernement de la République
Française et le Gouvernement de la République Rwandaise signé à KIGALI
le 18 Juillet 1975, tel qu'amendé à KIGALI le 26 Août 1992.
Cette Coopération couvre trois volets, à savoir :
- La Coopération Technique
- La formation et la spécialisation du personnel
- L'aide matérielle.
1. Coopération Technique
La France nous a fortement aidé dans l'instruction de nos militaires,
anciens et nouveaux (recrutés pendant cette guerre) grâce au Détache-
ment d'Assistance Militaire et d'Instruction (DAMI) mis à notre
disposition.
Ce DAMI a fourni des instructeurs pour la formation des tireurs
d'élite, pour l'instruction des Felotons d'appui (F1 SP) des
bataillons (Bn) engagés au front, et pour l'amélioration de la
formation des candidats Officiers formés en hôte à cause des besoins
de la guerre. ‘ |
De même, il forme les Sous-Officiers qui sortent de l'Ecole avant
d'être injectés dans les Unités.
L'Assistance Militaire Française s'occupe aussi de l'instruction du
Bn Para Cdo et de celle des jeunes pilotes. Elle aide également
à l'instruction des militaires du Bataillon d'Artillerie de Campagne
(Bn AC) et de ceux du Bataillons de Reconnaissance (Bn RECCE),
surtout sur les nouveaux matériels qui nous ont été fournis au cours
de cette guerre (Mortiers 120 mm rayés, Canons 105 mm, Milan, Radars de
Surveillancè du Champ de bataille).
Pour l'heure, le DAMI reste pour nous d'une importance capitale tant
que la guerre persiste sur notre territoire. Le personnel militaire
Rwandais possédant des capacités suffisantes pour le remplacer NE
peut PAS être disponibilisé SANS déforcer les Unités au front.
Pour ce faire, nos besoins en personnel militaire francais pour nous
assister sont les suivants :
- Au niveau Etat-Major/ AR
. 1 Poste d'un Officier Supérieur Conseiller Chef Etat-Major/AR:
Prévu pour 1993.
.« 1 Poste d'un Officier Subalterne(Capitaine) Bureau 2 et 3.
ef.
É-
3e
- Au niveau Bataillon Para Cdo
P1 : 1 Sous-Officier Supérieur spécialiste CRAP ds
- Au niveau Bataillon de Reconnaissance
1 Sous-Officier Mécanicien Tourelle : prévu pour 1993.
- Au niveau Bataillon Artillerie de Campagne
P1 : 1 Officier Supérieur
1 Officier Subalterne (Capitaine)
1 Sous-Officier Supérieur mécanigien Artilleur
P2 : 2 Officiers Subalternes (Capitaine).
- …ÀAu niveau Escadrille d'Aviation/ALAT (Aviation Légère de l'Armée
de Terre).
P1 : 1 Officier Subalterne Instructeur
Total P1 : 5 Officiers dont 2 Supérieurs
3 Sous-Officiers
_- Au niveau Centres d'Instruction
12 Officiers et 48 Sous-Officiers pour encadrer 2.000 hommes.
Formation
La France nous accorde chaque année des bourses de stages dans ses
Ecoles et dans les Ecoles Interafricaines.
Malheureusement la guerre que nous vivons depuis Octobre 1990 a
perturbé le volet formation. C'est ainsi que la plupart de nos
Officiers stagiaires en France ont dû interrompre leur formation.
A ce sujet, nous demandons à la France de voir comment nos deux
Officiers qui, suivaient l'Ecole Supérieure de Guerre Interarmées en
1990pourraient reprendre leurs études en 1993.
En dépit de cette guerre cependant, nous continuons à envoyer en
France quelques stagiaires pour le cycle discontinu. Ici, il convient
de souligner le problème épineux de manque d'argent de poche rencontré
par les stagiaires. Nous demandons à la France de nous aider à
résoudre ce problème.
Aide matérielle
La France destine chaque année à notre pays une enveloppe d'argent
dont le montant est utilisé pour l'achat de matériels et pour soutenir
certaines actions qui sont réalisées à notre profit dans le cadre de
la Coopération Militaire Franco-Rwandaise.
Les besoins pour le programme de l'Aide Directe 1992 ont été transmis
à la Partie Française. Eu égard à la guerre qui est loin de prendre
fin, nous souhaiterions que la France nous aide à satisfaire nos
besoins les plus urgents dans l'immédiat. Ces besoins qui portent
sur l'Armement, les munitions, l'habillement et les équipements divers
sont ci-après énumérés:
sole à
a. Besoins en Armement
(1)
(2)
(ES
2 Batteries supplémentaires Canon 105 mm pour appuyer les
Secteurs OPS menacés.
1 Batterie de Mortier 120 mm rayé.
Armement d'appui des bataillons
— 100 Mitrailleuses légères 7,62 mm
- 20 Mitrailleuses lourdes 12,7 mm
- 12 Postes de tir MILAN (1 Peloton MILAN par Secteur OPS,
—- 500 Appareils de vision nocturne
— 100 Paires de jumelles d'observation
- 10 Postes SATCP (Sol-Air très courte portée)
— 12 Télémètres LASER T.M.18 pour les observateurs des
- Pelotons Mortier, les Observateurs Artillerie et pour
les Chefs de pièces MILAN.
b. Besoins en munitions
(1)
(2)
(3)
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(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
10.000 Obus Canon 105 mm
100 Missiles pour postes MILAN /
3.000 Bombes Mortier 120 mm rayé
500 Roquettes 68 HE pour Hélicoptères
500 Roquettes 68 ATK pour Hélicoptères
1.000 Bombes pour AML 90
1.000 Bombes pour AML 60
200.000 Cartouches 12,7 mm
100 Missiles SATCP #
c. Matériel de transport
(1)
(2)
(3)
(æ)
2 Hélicoptères "ECUREUIL" pour l'évacuation sanitaire
10 Ambulances
50 Camionnettes
60 Jeeps
d. Matériel de Transmissions
(1)
(2)
(3)
1 poste radio Goniomètre pour la localisation de radios
émetteurs ennemis.
25 Postes radios Emetteurs/Récepteurs (TRC 577)
100 Postes Radios Emetteurs/Récepteurs (TRC 532)
e. Habillement et Equipement L
(1)
(2)
(3)
(4)
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20.000 Treillis (tenues foncées ou SMOCK)
30.000 Bôttines (rangers)
20.000 tentes individuelles
20.000 Gourdes
20.000 Paires de gamelles
30.000 Ceinturons.
