Citation
Texte: Je n'ai pu récupérer le fax de Paris qui est
avec MAURIN, mais il dit en substance ceci:
« Laisser une équipe (3 ou 4) sur place avec les
Belges et profiter du départ des avions dès cet
après-midi pour vous "glisser" entre 2 avions de
chez eux »
Cela est irréaliste pour la raison suivante:
à deux reprises: une première fois lorsque nous
avons commencé à charger, puis une deuxième
fois quand le pilote a mis la turbine en route
des obus (81mm) ont été envoyés à 150 m devant
l'avion sur le parking.
Par ailleurs, laisser une équipe sur place (avec Maurin)
ne change absolument rien au problème :
Pour résumer, nous (et l'avion) sommes devenu le
symbole de la France et les FAR ne veulent pas
que nous les laissions tomber.
Nous avons posé la question aux Belges, ils
nous affirment que ce n'est pas eux qui tirent
au mortier sur le parking.
Plusieurs "solutions"
- Jouer au poker et tenter le décollage peut être
lourd de conséquences (batteries de bitubes tout le
long de la piste)
- Attendre une pause pour l'instant pas de problème
mais risque d'en poser si les FPR gagnent la
bataille. (par ailleurs leur ultimatum expire à
18 h aujourd'hui.
Nous vivons donc un "cas d'école" intéressant
mais qui qui n'a pour l'instant pas de solution digne
de ce nom.
Notre mission était d'extraire les ressortissants, cela
a été fait - et très bien - par tous les gars du détache-
ment, une unité comme la nôtre ne devrait
jamais recevoir de mission où elle risque de s'en-
gluer comme c'est le cas, il fallait repartir de
suite une fois le travail effectué. (l'idée de rester
près des belges, faire de la présence ne me plaisait pas
et je l'avais dit...)
Les gars vont bien, j'ai un détachement remarquable.
Respectueusement
P.S. Je ne suis pas sûr que Paris est bien
conscient du problème posé.
