Citation
Cinq sous-officiers et quatre officiers de gendamerie paticipaient à des
missions d'assistance militaire technique auprès de La gendarmerie du Rwanda.
L'adjudant-chef DIDOT Alain et son épouse, ainsi que l'adjudant-chef MAÏER
René qui se trouvaient dans une zone où se déroulait des combats, sont portés disparus. Les
familles des autres militaires de la gendammerie ont pu être évacuées.
Les corps de l'adjudant-chef Alain DIDOT, de son épouse et de l'adjudant-chef
René MAIER ont été retrouvés le mardi 12 avril à Kigali (Rwanda) dans la cour de la
demeure des époux DIDOT.
Les dépouilles mortelles ont été transportées à Bangui le 13 avril, d'où un
appareil de l'armée de l'air les a rapatriées en France le 14 avril. Une cérémonie militaire a été
organisée lors de l'arrivée à l'aéroport du Bourget le jeudi 14 avril 1994, vers 21 heures.
Les officiers de gendarmerie présents à Kigali ont recueilli les renseignements
suivants :
+ le 8 avril 1994 vers 16 heures à Kigali, commune de Kakyiru, l'adjudant-chef
DIDOT Alain et son épouse ont été tués par balles par des éléments non identifiés, selon des
témoignages émanant de réfugiés rwandais. Les auteurs ne peuvent être identifiés.
+ selon des informations concordantes, l'adjudant-chef DIDOT et son épouse
ont été assassinés le 8 avril dans l'après-midi. Cinq rwandais qui se sont présentés à l'hôtel
Méridien ont indiqué qu'ils étaient réfugiés chez M. et Mme DIDOT lorsque des soldats du
“F.P.R." sont entrés, les ont faits sortir et ont abattu Les DIDOT.
Un ressortissant allemand aurait été informé par Le chef de l'assistance militaire
allemande, voisin des DIDOT, des mêmes faits. Il n'a pas vu les assaillants et attribuait le
meurtre à des militaires rwandais, en représailles de la protection accordée à des Tutsi. Cette
version semble incompatible avec le fait que les cinq rwandais aient pu sortir du domicile des
DIDOT et gagner le Méridien. La situation sur le terrain n'a permis aucune vérification.