Citation
RESUME : LA DECLARATION PUBLIEE HIER PAR LE REPRESENTANT
SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL ET LES OBSERVATEURS, À LAQUELLE SE
SONT RALLIEES LES AUTRES MISSIONS DIPLOMATIQUES, A CONDUIT LE FPR À
SOLLICITER UNE RENCONTRE, QUI N'A PU QUE LUI CONFIRMER QUE LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE ATTEND UN GESTE DE SA PART, LE PREMIER
MINISTRE EST FAVORABLE À CE QUE LA CDR ENTRE À L'ASSÉMBLEE NATIONALE
DE TRANSITION MAIS INSISTE AVANT TOUT SUR L'URGENCE D'UNE SOLUTION.
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TEXTE : LE REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL, LE NONCE
APOSTOLIQUE ET LES AMBASSADEURS DES PAYS OBSERVATEURS ONT RENCONTRE
CE MATIN, À SA DEMANDE, LE FPR.
LA DELEGATION DU FRONT ETAIT DIRIGEE PAR PATRICK MAZIMHAKA,
PREMIER VICE-PRESIDENT. ELLE SOUHAITAIT ENTENDRE NOTRE POINT DE VUE,
AU LENDEMAIN DE LA PUBLICATION DË NOTRE DECLARATION, ET. EXPOSER UNE
NOUVELLE FOIS SA POSITION SUR LA QUESTION DE LA CDR.
SUR LE FOND, L'EXPOSE DU FPR N’A PAS AJOUTE D'ELEMENT NOUVEAU :
LES INSTITUTIONS DE TRANSITION DOIVENT ETRE ETABLIES IMMEDIATEMENT,
SANS PARTICIPATION DE LA CDR. CETTE DERNIERE POURRA OBTENIR UN SIEGE
À L'ASSEMBLEE NATIONALE DE TRANSITION, PLUS TARD ET À CONDITION
D'ADOPTER UN COMPORTEMENT CONFORME AUX PRINCIPES D’ARUSHA. CE NOUVEL
OBSTACLE N’EST QU'UN PRETEXTE FABRIQUE DE TOUTES PIECES PAR LE
PRESIDENT HABYARIMANA POUR EMPECHER LA MISE EN PLACE DES
INSTITUTIONS.
CETTE REUNION A NEANMOINS PERMIS AU FPR DE CONSTATER PLUSIEURS
POINTS. EN PREMIER LIEU, LA FERMETE DE TON DE LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE, QUI S'EST NOTAMMENT MANIFESTEE DANS LE PROPOS
INTRODUCTIF DE M. BOOH-BOOH : CE DERNIER À REGRETTE L'ABSENCE DU
PRESIDENT DU FRONT PATRIOTIQUE AU MOMENT OU DES PROBLEMES IMPORTANTS
ETAIENT EN DISCUSSION, REGRETS EXPRIMES EN TERMES ASSEZ VIFS POUR
PROVOQUER UN INCIDENT, M. MAZIMHAKA MENACANT DE SE RETIRER. ENSUITE,
LA TOTALE UNANIMITE DES POINTS DE VUE DES SIGNATAIRES DE LA
DECLARATION, LES AMBASSADEURS DE TANZANIE ET D'OUGANDA N'ETANT PAS
LES DERNIERS À PLAIDER POUR UN CHANGEMENT DE POSITION DU FPR. LE
NONCE APOSTOLIQUE A PAR AILLEURS SOULIGNE QUE LES REPRESENTATIONS
DIPLOMATIQUES DE RUSSIE, DE CHINE, D'EGYPTE, DU CANADA ET DE LA
SUISSE ET LA COMMISSION, REUNIES HIER PAR SES SOINS, S'ETAIENT
SOLIDARISEES AVEC LE TEXTE DE LA DECLARATION. ENFIN, LE FAIT QUE LA
SOLUTION PROPOSEE, QUI SEMBLE EN PREMIERE ANALYSE ALLER DANS LE SENS
DES THESES DU PRESIDENT HABYARIMANA, EST EN FAIT ASSEZ EQUILIBREE
PUISQU'ELLE ENCOURAGE LA MISE SUR PIED RAPIDE D'UN MECANISME DE
CONTRÔLE, INSISTE SUR LA NECESSITE QUE LES PARTIS RESPECTENT LE
PRINCIPES DE L'ACCORD DE PAIX, SOULIGNE ENFIN QU'UNE FOIS CE DERNIER
PROBLEME REGLE AUCUNE RAISON NE POURRA PLUS ETRE INVOQUEE POUR
RETARDER LA MISE EN PLACE DES INSTITUTIONS.
M. BOOH-BOOH ET LES OBSERVATEURS ONT EU ENSUITE UN ENTRETIEN, À
SA DEMANDE, AVEC LE PREMIER MINISTRE. MME UWILINGIYIMANA A CONFIRME
QU'ELLE EST PERSONNELLEMENT FAVORABLE À L'ENTREE DE LA CDR DANS
L'ASSEMBLEE NATIONALE DE TRANSITION ET QUE CETTE POSITION EST
DESORMAIS CELLE DU GOUVERNEMENT TOUT ENTIER, APRES QU'ELLE EN AIT
PERSUADE LE PSD.
ELLE A SOUHAITE QUE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE CONTINUE
D'EXERCER DES PRESSIONS SUR LE FRONT PATRIOTIQUE, LES PARTIS
D'OPPOSITION N'ETANT QUANT À EUX PAS PARVENUS À LE FLECHIR AU COURS
D'UNE REUNTON LE 27 MARS.
CEPENDANT, SI LE FPR PERSISTE À EMPECHER L'ENTREE DE LA CDR À
L'ASSEMBLEE NATIONALE DE TRANSITION, NOUS DEVRIONS ALORS ESSAYER DE
CONVAINCRE LE CHEF DE L'ETAT DE CEDER. LE TEMPS QUI PASSE EST MIS A
PROFIT PAR LE PRESIDENT HABYARIMANA POUR SUSCITER DIFFICULTES
INTERNES ET SCISSIONS DANS LES PETITS PARTIS ET LES CONTESTATIONS
VONT SE MULTIPLIER DANS LES PROCHAINS JOURS. LE PEUPLE RWANDAIS
N'ACCEPTERA PAS QUE LA GUERRE REPRENNE POUR UN SIEGE DE DEPUTE,
SURTOUT EN FAVEUR DE LA CDR. LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE
L'ETAT ET DE LA NATION, N'A PAS À SE METTRE AU NIVEAU D'UN MOUVEMENT
DE REBELLES, QUI À DEJA FAIT TANT DE MAL AU PAYS ET PEUT CONTINUER À
EN FAIRE. IL DOIT ETRE À LA HAUTEUR DE SES RESPONSABILITES. MME
UWILINGIYIMANA LUI À DEMANDE UN ENTRÈTIEN DEPUIS PLUSIEURS JOURS
POUR LUI LANCER CET APPEL, MAIS IL NE VEUT PAS LA RECEVOIR.
LE REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL, APRES AVOIR FAIT
ETAT DE L'ENTRETIEN QUE NOUS VENIONS D'AVOIR AVEC LE FPR, A RAPPELE
QUE NOUS AVIONS CLAIREMENT EXPRIME NOTRE POSITION HIER. ON NE PEUT
PAS S'ATTENDRE AUJOURD’HUI À CE QUE NOUS FASSIONS PRESSION SUR LE
CHEF DE L'ETAT POUR LE CONVAINCRE D'ABANDONNER UNE POSITION QUE NOUS
ESTIMONS NOUS-MEMES JUSTIFIEE. EN REVANCHE, NOUS SOMMES PRETS À
INSISTER AUPRES DE LA CDR POUR QU'ELLE S'ENGAGE SANS AUCUNE AMBIGUITE
SUR LA VOIE DE LA RECONCILIATION, DE L'APPLICATION DES ACCORDS ET DE
LA RENONCIATION À LA VIOLENCE. NOUS SOMMES PRETS AUSSI À DIRE AU
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE QU'UNE FOIS CE PROBLEME REGLE IL NE DEVRA
EN SOULEVER AUCUN AUTRE.
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COMMENTAIRE : IL EST DIFFICILE DE PREVOIR CE QUE SERA
L'ATTITUDE DU FPR. AU-DELA DU SIEGE SUPPLEMENTAIRE POUR UN
DEPUTE FAVORABLE AU PRESIDENT HABYARIMANA, LE FRONT PATRIOTIQUE EST
CONFRONTE À UN PROBLEME DE PRINCIPE. IL A TOUJOURS CONSIDERE QU’IL
MENAIT UN COMBAT JUSTE CONTRE LES FORCES DU MAL CONDUITES PAR LE
PRESIDENT ET DONT LA CDR ETAIT LE PIRE ELEMENT. IL LUI EST
AUJOURD'HUI DEMANDE D'ADMETTRE QUE LA CDR EST UN PARTI POLITIQUE
COMME LES AUTRES, QUE D'AUTRES PARTIS -ET LE FPR LUI-MEME- SE SONT
RENDUS COUPABLES DE VIOLENCES ET DONC DE RENONCER À SA VISION
MANICHEENNE .
