Citation
RESUME : LE MINISTRE TANZANIEN DES AFFAIRES ETRANGERES
PRESIDERA LE 17 MARS UNE REUNION DE TOUS LES PARTIS POLITIQUES
RWANDAIS CONCERNES PAR LE BLOCAGE ACTUEL DE LA SITUATION, EN
PRESENCE DES OBSERVATEURS, POUR ESSAYER DE REGLER LES DERNIERS
PROBLEMES EN SUSPENS.
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TEXTE : LE MINISTRE TANZANIEN DES AFFAIRES ETRANGERES A REUNI
LE 16 MARS LE NONCE APOSTOLIQUE, LES 4 AMBASSADEURS DES PAYS
OCCIDENTAUX OBSERVATEURS DU PROCESSUS D'ARUSHA, UN CONSEILLER DE M.
BOOH-BOOH ET LE REPRESENTANT DE L'OUA POUR FAIRE LE POINT DE LA
SITUATION.
LE MINISTRE S'EST RENDU LUNDI A MULINDI, POUR DES ENTRETIENS
AVEC LE FPR QU'IL A QUALIFIES DE TRES DIFFICILES. LE FPR, CONVAINCU
QUE L'ACCORD TROUVE AU SEIN DU PL SUR LA REPARTITION DES SIEGES À
L'ASSEMBLEE A ETE OBTENU PAR LE PRESIDENT HABYARIMANA EN USANT
D'INTIMIDATION, À EXIGE QU'UNE REUNION PERMETTE DE S’ASSURER QUE LES
DIRIGEANTS DES DEUX FACTIONS CONFIRMENT LEUR ACCORD EN DEHORS DE
TOUTE PRESSION.
LE FACILITATEUR A ACCEPTE CETTE SUGGESTION, POUR OTER TOUT
PRETEXTE AU FPR. MAIS IL A CONSTATE A SON RETOUR À KIGALI QUE
CETTE IDEE SUSCITAIT DE SERIEUSES RETICENCES, TANT DE LA PART DU CHEF
DE L'ETAT QUE DES DEUX PREMIERS MINISTRES. LES OBJECTIONS DES UNS ET
DES AUTRES ONT FINALEMENT ETE LEVEES, LE MINISTRE TANZANIEN AYANT
INDIQUE QU'IL PRESIDERAIT LUI-MEME LA REUNION ET EVITERAIT QU'ELLE
AIT UN TOUR ACRIMONIEUX, QU'UN ORDRE DU JOUR PRECIS SERAIT ADOPTE ET
QUE LES PAYS OBSERVATEURS SERAIENT INVITES À PARTICIPER.
CETTE REUNION SE TIENDRA DONC LE 17 MARS. DEUX POINTS SERONT
EVOQUES : EN PREMIER LIEU, LE FACILITATEUR ESPERE OBTENIR DES
DIRIGEANTS DES DEUX FACTIONS DU PL LA CONFIRMATION DE LEUR ACCORD
SUR LE PARTAGE DES SIEGES À L'ASSEMBLEE NATIONALE. SI CE RESULTAT
EST ATTEINT, IL LUI SERA ALORS POSSIBLE D'EXIGER DU FPR QU’IL CESSE
DE S’IMMISCER DANS LES AFFAIRES DU PL ET ACCEPTE CE PARTAGE. PAR
AILLEURS, UNE FOIS CETTE ETAPE FRANCHIE, LE MINISTRE TANZANIEN
ENTEND RAPPELER DE LA FACON LA PLUS FERME QUE LE CHOIX DES MEMBRES
DU GOUVERNEMENT RELEVE, AUX TERMES DES ACCORDS D’ARUSHA, DU PREMIER
MINISTRE DESIGNE ET QUE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE N’A PAS LA
POSSIBILITE DE REFUSER LA CEREMONIE DE PRESTATION DE SERMENT PARCE
QU'IL NE SERAIT PAS SATISFAIT DU CHOIX DE TEL OU TEL TITULAIRE (CE
QUI REVIENT IMPLICITEMENT À LAISSER M. TWAGIRAMUNGU CONFIER À LA
''TENDANCE LANDO’’ 2 DES 3 PORTEFEUILLES REVENANT AU PL).
IL SEMBLE QUE M. TWAGIRAMUNGU SE SOIT RESOLU A RENDRE
PROCHAINEMENT PUBLIQUE LA LISTE DE SON GOUVERNEMENT, CE QUI
PERMETRAIT DE LIMITER LES RISQUES D'OBSTACLES DE DERNIERE MINUTE.
EN CONCLUSION, LE MINISTRE A INDIQUE QUE POUR LA TANZANIE CETTE
TENTATIVE ETAIT PLUS OU MOINS CELLE ''DE LA DERNIERE CHANCE''. SON
PAYS, QUI À SES PROPRES DIFFICULTES FINANCIERES, À DEJA FAIT BEAUCOUP
D'EFFORTS MAIS S'INTERROGE SUR L'UTILITE D'ALLER AU-DELA SI LES
PARTIES RWANDAISES ELLES-MEMES NE FONT PREUVE D'AUCUNE BONNE
VOLONTE. EN APARTE, IL A SEMBLE AVOIR ETE AFFECTE PAR LES PROPOS
TRES DURS TENUS LUNDI PAR KAGAME À SON ENCONTRE ET VIS-A-VIS DE LA
COMMUNAUTE INTERNATIONALE : CETIE DERNIERE A EMPECHE EN FEVRIER 1993
LE FPR D'EMPORTER UNE VICTOIRE DECISIVE. MAIS SON ATTENTISME FAIT
AUJOURD'HUI LE JEU DU PRESIDENT HABYARIMANA. DANS CES CONDITIONS,
ELLE FERAIT MIEUX DE SE DESINTERESSER DU DOSSIER RWANDAIS ET DE
LAISSER LE FPR EN FINIR.
S'AGISSANT DU ROLE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, LE
CONSEILLER DE M. BOOH-BOOH A INSISTE SUR LA NECESSITE DE PRESSIONS
COORDONNEES ET ALLANT DANS LE MEME SENS. LE SENTIMENT AUX NATIONS
UNIES, SELON LUI, EST QUE LE PRESIDENT HABYARIMANA ET LE FPR SONT
ENCOURAGES DANS LEUR INTRANSIGEANCE PAR LE SENTIMENT QU'ILS
CONTINUENT À ETRE SOUTENUS MILITAIREMENT PAR DES PUISSANCES
EXTERIEURES.
BIEN QU'IL N'AIT PAS ETE PLUS PRECIS, IL EST PROBABLE
QU'IL FAISAIT ALLUSION AUX INFORMATIONS EVOQUEES PAR M. ANNABI,
SELON LESQUELLES D'IMPORTANTES LIVRAISONS D'ARMES SERAIENT ATTENDUES
PAR LES FAR (TD DFRA NEW YORK 1047) ./.
MARLAUD
