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RESUME : DE RETOUR DE WASHINGTON, LE REPRESENTANT RESIDENT DE
LA BANQUE MONDIALE, M. JULIO GAMBA, S'EST ENTRETENU AVEC LE CHEF DE
LA MISSION-DE COOPERATION. APRES LUI AVOIR RETRACE LES GRANDES
LIGNES. DES DISCUSSIONS LORS DE LA REUNION DU 9 AU 21 DECEMBRE ENTRE
LES REPRESENTANTS DU F.P.R. ET DE L'ACTUEL GOUVERNEMENT SUR LE PROJET
DE DOCUMENT CADRE DE POLITIQUE ECONOMIQUE, IL À FAIT CONNAITRE LES
INTENTIONS DE LA BANQUE MONDIALE ET LE NOUVEAU CALENDRIER D'INTER-
VENTIONS. IL A SOULIGNE LES DIFFICULTES NON ENCORE APLANIES SUR
TROIS SUJETS : REFUGIES, PERSONNELS DEMOBILISABLES ET STRATEGIE DE
DEVELOBPEMENT RURAL.
LORS DE LA REUNION DE WASHINGTON EN DECEMBRE DERNIER (6 AU
21) AU SIEGE DE LA BANQUE MONDIALE, LA DELEGATION RWANDAISE,
COMPRENANT-DES REPRESENTANTS DU FRONT PATRIOTIQUE RWANDAIS ET DES
MEMBRES DE L'ACTUEL GOUVERNEMENT, A ARRETE UN PROJET DE DOCUMENT
CADRE DE POLITIQUE ECONOMIQUE ET FINANCIERE A MOYEN TERME 1994-1996.
CE DOCUMENT CADRE DEVRAIT POUVOTR ETRE NEGOCIE DANS LES
PROCHAINS JOURS AVEC-UNE MISSION CONJOINTE DE LA BANQUE MONDIALE ET
DU F.M.I. DES QUE LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION A BASE ELARGIE AURA
ETE MIS EN PLACE ET QUE CE DERNIER AURA ADOPTE UN CERTAIN NOMBRE DE
MESURES URGENTES PROUVANT SA DETERMINATION A REACTIVER LE PROGRAMME
D'AJUSTEMENT STRUCTUREL. EN PRINCIPE, SELON LE CALENDRIER ARRETE EN
DECEMBRE DERNIER, CETTE MISSION DEVRAIT ETRE A KIGALI À COMPTER DU 18
JANVIER, IL EST PROBABLE, COMPTE-TENU DU RETARD APPORTE DANS LA MISE
EN PLACE DU GOUVERNEMENT DE TRANSITION DE MONSIEUR FAUSTIN
TWAGIRAMUNGU, QUE CETTE MISSION, À LAQUELLE SERONT ASSOCIES LES
REPRESENTANTS DES PRINCIPAUX BAILLEURS DE FONDS PRESENTS À KIGALI, NE
POURRA SE FAIRE QU'EN FIN DE MOIS.
LE REPRESENTANT DE LA BANQUE A INSISTE AUPRES DU CHEF DE
L'ETAT QU'IL AVAIT RENCONTRE CE MATIN MEME, SUR LA NECESSITE DE
RESPECTER UN CALENDRIER RIGOUREUX SI LE GOUVERNEMENT À BASE ELARGIE
SOUHAITE BENEFICIER DE LA FACILITE D'AJUSTEMENT STRUCTUREL DU F.M.I.
AVANT LE 1ER AVRIL 1994 ET DE LA DEUXIEME TRANCHE DU CREDIT
D'AJUSTEMENT DE LA BANQUE MONDIALE (35 MILLIONS DE DOLLARS) .
POUR CE FAIRE, OUTRE LE PREALABLE DE LA MISE EN PLACE DU
GOUVERNEMENT, LA BANQUE MONDIALE INSISTE SUR LA NECESSITE DE
L'ADOPTION PAR LA NOUVELLE ASSEMBLEE, AVANT LA FIN FEVRIER, D'UNE
LEGISLATION APPROPRIEE SUR LA REFORME DES TARIFS DOUANIERS, LA LOÏ
CADRE SUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES, LES STATUTS DE LA BANQUE
NATIONALE, LA LOI BANCAIRE ET LE CODE DES IMPOTS, ET BIEN SUR
L'ADOPTION DU BUDGET 1994.
A CE SUJET, LES DERNIERES ESTIMATIONS DE LA BANQUE MONDIALE
FONT ETAT D'UN GAP FINANCIER SUR LE PROCHAIN BUDGET D'UN MONTANT
ÉQUIVALENT AU DERNIER BUDGET SOIT 46 MILLIARDS DE FRANCS RWANDAIS
(FR) MONTANT SUPERIEUR À CELUI INDIQUE DANS MON TD 423 DU 31/12/93.
DANS L'IMMEDIAT, LE GOUVERNEMENT À BASE ELARGIE AURAIT A
PRENDRE DES MESURES CONCERNANT UN AJUSTEMENT DU TAUX DE CHANGE, LA
SUPPRESSION DE LA PRIME DE FRONT ET LE REMPLACEMENT DE LA
DISTRIBUTION DE VIVRES AUX MILITAIRES ET À LEUR FAMILLE PAR UNE PRIME
COMPENSATOIRE, LA MISE EN PLACE D'UNE PROCEDURE DE CONTROLE DES
DEPENSES PUBLIQUES, LE RENFORCEMENT DU MINTSTERE DES FINANCES ET
L'IDENTIFICATION D'UN ENSEMBLE DE RECETTES FISCALES SUPPLEMENTAIRES
DESTINÉES A PRODUIRE L'EQUIVALENT DE 1% DU PIB EN 1994, LA BANQUE
RECONNAIT QUE SI UNE PARTIE DES CONDITIONS CI-DESSUS ENONCEES ETAIT
REMPLIE, ELLE ACCEPTERAIT LA MISE EN PLACE DE LA SECONDE TRANCHE DU
P.A.S., APRES AVOIR FAIT L'AUDIT DE L'UTILISATION DE LA PREMIERE
TRANCHE.
AUJOURD'HUI LA QUESTION POSEE, COMPTE-TENU DES EXIGENCES DANS
LÉ DOMAINE LEGISLATIF EST DANS QUELS DELAIS DES DECRETS-LOIS QUI
POURRAIENT ETRE PRIS EN CONSEIL DES MINISTRES POURRONT ETRE CONFIRMES
PAR UNE ASSEMBLEE NATIONALE DONT LE RETARD DANS LA CONSTITUTION
ACCENTUE ENCORE LES DIFFICULTES EXISTANTEs.
EN CE QUI CONCERNE LA DEVALUATION DU FRANC RWANDAIS, LE
REPRÉSENTANT DE LA BANQUE MONDIALE ANNONCE QU'IL FAUDRA À PRESENT
ENVISAGER UNE DEVALUATION D'AU MOINS 30% MAIS CE TAUX N'A PAS ENCORE
ETE ARRETE ENTRE LA BANQUE MONDIALE ET LE F.M.I. PAR AILLEURS, LA
BANQUE MONDIALE ATTEND POUR LE 15 JANVIER DES SERVICES DU MINISTERE
DU PLAN UNE REVISION DU P.I.P. POUR IDENTIFIER LES PROJETS DONT LA
PRIORITÉ A CHANGE DEPUIS LES ACCORDS D'ARUSHA, EN PARTICULIER EN CE
QUI CONCERNE LES REFUGIES, LES DEMOBILISES ET LA STRATEGIE DE
DEVELOPPEMENT RURAL (CF TD CITE DU 31/12/98).
LES OBJECTIFS GOUVERNEMENTAUX POUR PROMOUVOIR LA
RECONCILIATION NATIONALE REPOSENT EN PARTIE SUR DES PROGRAMMES
PERMETTANT D’ASSURER EFFICACEMENT LA DÉMOBILISATION DE 36.000 MEMBRES
DES FORCES ARMEES (A ARUSHA ON EVALUAIT À 15.000 LE NOMBRE DES
DEMOBILISABLES), LA REINSTALLATION DE 350.000 DEPLACES VIVANT
TOUJOURS DANS DES CAMPS ET L'ACCUEIL DES REFUGIES. POUR CES DERNIERS,
LE F.P.R. ESTIMAIT À DEUX MILLIONS L'EFFECTIF DES RWANDAIS
SUSCEPTIBLES DE RENTRER D'EXIL, LA BANQUE MONDIALE JUGE CE NOMBRE
EXCESSIF ET ESTIME À 300.000 LES REFUGIES DESIREUX DE RENTRER AU
RWANDA. OR, A PRESENT, NON SEULEMENT LE F.P.R. EXIGE UNE LIGNE
BUDGETAIRE DE 4 MILLIARDS DE FRW POUR LA REINSTALLATION DES REFUGIES
MAIS AURAIT FAIT SAVOIR AU REPRESENTANT DE LA BANQUE MONDIALE QU'IL
DISTRIBUERAIT LUI-MEME LES TERRES DE LA ZONE CONQUISE EN 1990, CE QUI
AURAIT POUR CONSEQUENCE LE MAINTIEN DANS LES CAMPS D'UNE GRANDE
PARTIE DES 350.000 PERSONNES TOUJOURS SUJETS DE L'AIDE HUMANITAIRE,
DONT LE COUT ESTIME PAR LE P.N.U.D. POUR L'EXERCICE 1994 EST DE 9
MILLIARDS DE FRW (63 MILLIONS DE DOLLARS US).
EN OUTRE, LA BANQUE MONDIALE ENVISAGE D'ENVOYER TRES
RAPIDEMENT AU RWANDA UNE MISSION D'EVALUATION DES BESOINS DES
DEMOBILISES. EN EFFET, ELLE JUGE INSUFFISANTE L'ETUDE REALISEE PAR LE
P.N.U.D. SUR LA BASE DE 17.000 HOMMES ET SOUHAITE À PARTIR DE CETTE
PREMIERE ETUDE DU P.N.U.D. EFFECTUER UNE NOUVELLE ANALYSE ET FAIRE DE
NOUVELLES PROPOSITIONS SUR LE PROGRAMME DE LA REINSERTION DE 36.000
HOMMES ET SES IMPLICATIONS FINANCIERES. LE P.N.U.D. AVAIT ESTIME À 7
MILLIARDS DE FRW LA REINSERTION DES 17.000 HOMMES (48 MILLIONS DE
DOLLARS). (A SUIVRE) ./.
BUNEL
