Beata Umubyeyi Mairesse est née à Butare au Rwanda en 1979 d’un père polonais et d’une mère rwandaise. Elle a grandi entourée de femmes (une mère dévouée, une enseignante qui l’a prise sous son aile et une marraine dont la mort violente lui a fait prendre conscience de la politique), dans l’absence du père, resté vivre en Pologne, et dans le secret de ses origines, dont il ne fallait pas parler dans la société catholique rwandaise de l’époque. Sa mère l’a élevée seule, et pour protéger sa fille métisse des ragots et du racisme, l’a inscrite à l’école privée internationale belge, où Beata a appris le français grâce à sa professeure Mme Sauvé, dont le nom a pris toute sa signification symbolique quelques années plus tard. Il y avait à Butare une grande richesse culturelle dont Beata a profité, entre le musée ethnographique, le Centre culturel français et les deux bibliothèques et le cinéma.
Dans son premier livre,
Ejo, recueil de nouvelles, Beata Umubyeyi Mairesse écrit en introduction qu’elle s’est longtemps perçue comme une «
transfuge sociale et raciale ».
Générique
Une série d’entretiens proposée par Caroline Broué. Réalisation : Guillaume Baldy. Chargée de programmes : Daphné Abgrall.
Bibliographie
Le Convoi. Prix Essai France Télévision 2024 et Prix Franz Hessel 2025 (Ed. Flammarion, 2024)
Culbuter le malheur (Ed. Mémoire d'Encrier, 2024)
Peau d’épice, illustrations Véronique Joffre (Ed. Gallimard-Jeunesse, 2023)
Consolée. Prix Kourouma, 2023 (Ed. Autrement, 2022)
Ejo. Suivi de
Lézardes et autres nouvelles (Ed. Autrement, 2020)
Tous tes enfants dispersés (Ed. Autrement, 2019)
Pour aller plus loin
Cercle de lectures afro-caribéennes à Bordeaux.
L'Institut des Afriques avec lequel Beata Umubyeyi Mairesse organise en partenariat des rencontres régulières avec des acteurs et actrices du monde littéraire africain ou afrodescendant.