Fiche du document numéro 34523

Num
34523
Date
Vendredi 1er juillet 1994
Amj
Hms
19:00:00
Auteur
Auteur
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Fichier
Taille
10532955
Pages
0
Urlorg
Sur titre
Journal de 19 heures [2:32]
Titre
À Gisenyi plus de 400 orphelins handicapés vivent tant bien que mal depuis le début de la guerre civile
Sous titre
L'établissement n'a presque plus rien pour faire vivre sa petite communauté.
Nom cité
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Lieu cité
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Mot-clé
Résumé
- In Rwanda, the French evacuate refugees to the Goma base in Zaire. And right next to the border, an orphanage, where more than 400 disabled children have been living as best they can since the start of the civil war, welcomes the arrival of the military with relief. The establishment has almost nothing left to support its small community.

- These children are disabled, refugees and orphans. They fled the fighting and ended up in this orphanage whose original residents had gone to Zaire. 420 children practically all alone. To make matters worse, out of 120 little blind children in their group, only three were able to escape and make it here.

- Cutting eucalyptus wood for the fire, cleaning the center, taking care of the little ones, five adults organize the life of this community of kids, victims among so many others but even more vulnerable.

- No beds or even blankets, kids sleep on the ground. They get sick. Some are injured. Medicines will soon run out.

- The disabled orphans lost most of their orthopedic devices in the exodus. But here the fallback center could at least feed these forgotten people of the war. They were already without a real home, thrown onto the roads. Now they are even more isolated.

- Until now, no one has really cared about the fate of these 420 children. Their situation will, however, deteriorate very quickly: the center's resources are running out, there are only three days of food left.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Laurence Bobillier :] Au Rwanda les Français évacuent les réfugiés vers la base de Goma au Zaïre. Et tout à côté d'la frontière, un orphelinat -- où plus de 400 enfants handicapés vivent tant bien qu'mal depuis l'début de la guerre civile -- accueille avec soulagement l'arrivée des militaires. L'établissement n'a presque plus rien pour faire vivre sa petite communauté. Pierre Babey, Joseph Tual, reportage.

[Pierre Babey :] Ces enfants sont handicapés, réfugiés et orphelins [une incrustation "Kisengyi [Gisenyi] (Rwanda)" s'affiche en haut de l'écran]. Ils ont fui les combats et sont vénus échouer dans cet orphelinat dont les pensionnaires d'origine avaient rejoint le Zaïre [on voit des enfants handicapés physiques déambuler dans l'orphelinat]. 420 enfants pratiquement tout seuls. Comble de l'horreur, sur 120 petits aveugles de leur groupe, trois seulement ont pu fuir et arriver jusqu'ici [gros plan sur deux enfants, dont l'un semble être atteint de cécité].

[François-Xavier Nsabimana [son nom est indiqué en incrustation en bas de l'écran] : "C't'à dire que les autres, nous pensons qu'ils ont péri dans les combats puisqu'on ne les voit plus. Comme ils ne voyaient pas, ils ne pouvaient pas, euh…, se sauver comme les autres".]

Couper le bois d'eucalyptus pour le feu, nettoyer le centre, s'occuper des plus petits, cinq adultes organisent la vie de cette communauté de gosses, victimes parmi tant d'autres mais encore plus vulnérables [on voit des enfants s'affairer à couper du bois ou à préparer à manger].

["Arsène Usanase, 15 ans" : - "Mon père est mort. Par… le FPR est venu, moi j'étais à Kigali. Et mon père…, j'écoutais à la radio RTLM que mon père est m…, est mort". Le journaliste : - "Et ta mère ?". Arsène Usanase : - "Et ta…, et ma mère. Et mes frères, je ne…, je ne sais pas où il est [sic]".]

Pas de lits ni même de couvertures, des gosses couchent à même le sol. Ils tombent malade. Certains sont blessés. Les médicaments vont bientôt manquer [gros plan notamment sur une blessure en train d'être nettoyée].

["sœur Chantal Dusembenuru" [son nom est indiqué en incrustation en bas de l'écran] : "Jusqu'à présent nous avons peu de médicaments. Mais bientôt ça va… être tout vidé, tout consommé".]

Les orphelins handicapés ont perdu la plupart des appareillages orthopédiques dans l'exode. Mais ici le centre de repli pouvait au moins nourrir ces oubliés de la guerre. Ils étaient déjà sans véritable foyer, jetés sur les routes. Maintenant ils sont encore plus isolés [on voit les enfants en train de manger dans une salle de réfectoire].

[Pierre Babey, face caméra, dans l'enceinte de l'orphelinat [une incrustation "Pierre Babey, envoyé spécial Rwanda" s'affiche en bas de l'écran] : "Personne jusqu'à présent ne s'est vraiment soucié du sort de ces 420 enfants. Leur situation va c'pendant se dégrader très rapidement : les ressources du centre s'épuisent, il ne reste plus que trois jours de vivres".]
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