C’est un événement rare pour une commune rurale d’accueillir un ambassadeur. Mais en recevoir deux l’est encore plus [l'ambassadeur du Rwanda en France, retenu à une réunion UNESCO à Riyad, était absent].

Les liens qui unissent Dieulefit et le district de Karongi, au Rwanda, se sont renforcés ce week-end par l’arrivée d’invités prestigieux.

Ces deux jours de rencontres et d’hommages ont également permis de rappeler l’histoire.

Celui d’un génocide perpétré en 1994 contre la population tutsie et de mettre en lumière la complicité répréhensible de la France. Longuement expliqué samedi par Joseph Nsengimana, historien et ancien ambassadeur du Rwanda à l’ONU, et par Vincent Duclert, historien et président de la commission de recherche sur les archives françaises relatives à cette période.

Les personnes présentes à la salle ont mieux compris ce projet génocidaire latent depuis plusieurs décennies. L’ambassadeur de France à Kigali, Antoine Anfré, et Ornella Kaze, conseillère à l’ambassade du Rwanda à Paris, ont discuté des perspectives d’avenir des relations entre les deux pays.

Marguerite et Jean Carbonare dans tous les souvenirs

Relations établies très tôt entre les associations Dieulefitois et les citoyens concernés par le drame rwandais.

L’association Intore za Dieulefit et sa présidente, Anne-Marie Truc, ont noué des liens de confiance et travaillé sur des missions de coopération. Aujourd’hui encore, l’association Kigali en fête contribue à faire connaître la situation rwandaise et perpétue les actions au profit des habitants du Rwanda.

« Il me paraissait important d’organiser ces rencontres pour plusieurs raisons », a souligné le maire, Christian Bussat. Respectez ce serment silencieux que nous avons conclu avec vous, amis rwandais, rendez publiques les souffrances endurées, maintenez vivant ce pacte d’amitié et faites connaître l’action des Dieulefitois Marguerite et Jean Carbonare. »

Ceux-ci ont été souvent évoqués lors de cet événement. Jean Carbonare a consacré une grande partie de sa carrière à diriger des projets de développement dans différents pays africains et a été un infatigable questionneur des consciences citoyennes.

Les premiers à tirer la sonnette d’alarme sur le risque de génocide, déchiré par une guerre civile.

Fiche du document numéro 32934

Marguerite et Jean Carbonare dans tous les souvenirs