Résumé
- The clashes between government forces and the Tutsi minority intensify in violence.
- While the Prime Minister was shot, 11 Belgian peacekeepers were killed and the capital Kigali is the scene of a real bloodbath. The Red Cross speaks tonight of hundreds of dead and thousands of injured.
- For the moment, the decision to evacuate French nationals has not yet been taken.
- In recent years, France has militarily supported the regime of the assassinated President. But this time, according to Michel Roussin, Paris does not plan to intervene in Rwanda.
Citation
[Claire Chazal :] Venons-en maintenant à l'actualité à l'étranger avec tout d'abord la guerre civile au Rwanda : les affrontements entre les forces gouvernementales et la minorité tutsi redoublent de violence. Alors que le Premier ministre rwandais a été abattu, 11 Casques bleus belges ont trouvé la mort et la capitale Kigali est le théâtre de…, d'un véritable bain de sang. La Croix-Rouge parle ce soir de centaines de morts et de milliers de blessés. Les États-Unis ont fermé leur ambassade. La France veut tout faire pour préserver la vie de ses 600 ressortissants. Michel Floquet.
[Michel Floquet :] Les combats font rage ce soir à Kigali, la capitale du Rwanda plongée dans le chaos le plus total. Les rebelles tutsi du Front patriotique rwandais et les forces gouvernementales, à majorité hutu, s'affrontent à l'arme lourde et à coups de mortiers [diffusion d'images d'archives montrant des scènes de chaos].
11 Casques bleus belges ont été exécutés alors qu'ils tentaient d'évacuer le Premier ministre [diffusion d'images de soldats du FPR], abattu également ainsi que ses enfants. Dans un centre jésuite, les militaires ont assassiné 19 religieux, épargnant les Européens [on voit des cadavres puis un hôpital]. Ce soir, 600 Français environ sont pris au piège dans Kigali.
[Par téléphone : Daniel Bourrin, président des "Français de l'étranger" au Rwanda [diffusion d'une carte du Rwanda et du Burundi] : - "On est, si vous voulez, nerveusement épuisés parce que, bon, euh, pfuuu…, ça fait maintenant deux jours et deux nuits, oui, euh, qu'on dort pas et que…, qu'on…, qu'on écoute les…, les mortiers et puis les…, les armes automatiques". Michel Floquet : - "Vous ne pouvez pas sortir de chez vous ?". Daniel Bourrin : - "Ah non, non. Alors là, c'est totalement exclu. Alors là, c'est la condamnation à mort immédiate". Michel Floquet : - "Vous voulez que les Français soient évacués, c'est ça ?". Daniel Bourrin : - "Euh, j'estime que dans…, dans ces conditions-là, oui, euh, effectivement, euh, ce serait… C'est pas la peine d'attendre d'avoir des…, des victimes pour qu'on… songe à…, à rapatrier les gens" [diffusion d'images d'archives de la ville de Kigali].]
Pour l'instant, la décision d'évacuation n'a pas encore été prise. Les troupes françaises, notamment en Centrafrique, sont en état d'alerte. Si les 2 500 Casques bleus actuellement présents au Rwanda regroupaient les étrangers à l'aéroport, la France mettrait alors sur pied un pont aérien.
Ces dernières années, de 90 à 93, la France a soutenu militairement le régime du Président assassiné. Cette fois, selon le ministre de la Coopération Michel Roussin, Paris n'envisage pas d'intervenir au Rwanda [des images d'illustration montrent des soldats français au béret rouge].
