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À Monsieur l'Amiral, Chef d'Etat-major des Armées. Objet : Synthèse trimestrielle Juillet, Août, Septembre 1993
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ACTIVITE DIPLOMATIQUE
Elle a été particulièrement intense pour le président HABYARIMANA durant le trimestre. Le 02 juillet il était au Maroc, le 10 il assistait à la prestation de serment du président NDADAYE
à Bujumbura et le 11 il rencontrait le président MOBUTU à Gisenyi. Le 04 acût il signait les accords de paix à Arusha, le 06 il se rendait aux obsèques du roi des belges, le 29 il remerciait à Der-Es-Salaam le president MUYNI de Tanzanie pour l'action qu'il a menée au profit des accords d'Arusha et le 31 il se rendait à Kampala à l'invitation du président MUSEVENI.
Le 03 septembre le président HABYARIMANA était au Burundi, le 09 au Zaïre, le 22 au Kenya et le 30, il partait pour un périple de 13 jours qui devait le conduire en Belgique, à Nairobi et en France.
L'accord de paix, signé le 04 août 1993 entre deux parties en conflit, après trois années d'affrontement, contient à la fois les espoirs de tout un peuple et les germes de futurs affrontements.
La situation faite au FPR, et donc à l'ethnie tutsi, est en effet sans commune mesure avec le pourcentage qu'il représente dans le pays.
16 % de l'assemblée nationale, 25 % des postes ministériels, 49 % des effectfs de l'armée mais en fait 50 % des postes de commandement de cette dernière, lorsque l'on ne représente qu'au maximum 15 % de la population, c'est provoquer chez les 85 % restants des relents d'amertume et des envies de vengeance.
Il devrait donc revenir aux pays occidentaux, et en particulier à la France qui vient de soutenir ce pays durant près de trois ans de guerre, de veiller à l'application la plus équitable et la plus durable de ces accords.
À défaut de ces précautions, ces pays devront s'attendre à voir resurgir les affrontements mais, cette fois ci, au sein d'une population qui devrait atteindre 20 millions d'individus dans vingt ans.
