Date
Mercredi 25 mai 1994
Sur titre
Journal de 8 heures
Titre
Les rebelles du Front patriotique rwandais sont sur le point de remporter la victoire
Sous titre
Un émissaire de l'ONU est chargé de rencontrer les deux parties belligérantes et de préparer la venue de 5 500 Casques bleus.
Résumé
- Day after day the massacre of the innocent continues: yesterday [May 24], however, a UN envoy was on the spot.
- Now the road to Kigali belongs to them: the rebels of the Rwandan Patriotic Front are on the verge of victory. A few days ago this road was in the hands of the militiamen. In their retreat they killed hundreds of innocent people. For kilometers the villages crossed offer the same face of desolation: massacres and looting.
- A little further on, in an anonymous place, the rebels discover the remains of a plane: that of the downed Rwandan President, whose death served as the detonator for the massacres between Tutsi and Hutu.
- A few kilometers away, the remains of the presidential palace. They invest it, it's an opportunity to bring back a little souvenir.
- While the truce was once again violated, a UN envoy arrived yesterday [24 May] in Kigali. He is responsible for meeting the two warring parties and preparing for the arrival of 5,500 Blue Helmets.
- Only three African countries are currently committing to send men: Ghana, Ethiopia and Senegal.
- In addition, a UN special envoy will have to write a report on the atrocities and the means to put an end to them. There may be 500,000 dead in Rwanda and at least 250,000 refugees.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Bruno Roger-Petit :] Jour après jour le massacre des innocents continue : hier [24 mai] pourtant, un émissaire de l'ONU était sur place. Le point avec Benoît Mousset.
[Benoît Mousset :] Désormais la route de Kigali leur appartient : les rebelles du Front patriotique rwandais sont sur le point de remporter la victoire [on voit des soldats du FPR marcher en colonne le long d'une route]. Il y a quelques jours cette route était aux mains des miliciens. Dans leur retraite ils ont tué des centaines d'innocents. Sur des kilomètres les villages traversés offrent le même visage de désolation : massacres et pillages [gros plans sur des cadavres].
Un peu plus loin, dans un endroit anonyme, les rebelles découvrent les restes d'un avion : celui du Président rwandais abattu, dont la mort a servi de détonateur aux massacres entre Tutsi et Hutu [on voit des soldats du FPR près de l'épave de l'avion du Président Habyarimana].
À quelques kilomètres de là, les restes du palais présidentiel. Ils l'investissent, c'est l'occasion de ramener un petit souvenir [on voit un soldat du FPR tenir dans ses mains une photo].
Alors que la trêve a été une nouvelle fois violée, un émissaire de l'ONU est arrivé hier [24 mai] à Kigali. Il est chargé de rencontrer les deux parties belligérantes et de préparer la venue de 5 500 Casques bleus [on voit de dos le général Roméo Dallaire en train de discuter avec un militaire noir au béret rouge].
Seuls trois pays africains s'engagent pour le moment à envoyer des hommes : le Ghana, l'Éthiopie et le Sénégal.
Par ailleurs, un envoyé spécial de l'ONU devra rédiger un rapport sur les atrocités et les moyens d'y mettre fin. Il y aurait peut-être 500 000 morts au Rwanda et au moins 250 000 réfugiés [on voit des militaires marcher le long d'une route].