Sur titre
Journal de 13 heures [1:35]
Titre
Pour arrêter le massacre, séparer les forces rebelles des forces gouvernementales, l'ONU est prête à envoyer 5 500 nouveaux Casques bleus
Sous titre
Dans les camps de réfugiés, c'est une mort lente qui attend plus de 300 000 Rwandais.
Résumé
- In Rwanda the massacres continue and some even put forward today the figure of 200,000 dead. For many others, around 500,000, it is an exodus. And if they escaped violent death, it was slow death in refugee camps in border countries.
- Rwanda-Tanzania, the border between these two countries is a real sieve that calls for help. More than 300,000 Rwandan refugees had this chance, if you can call it a chance, to escape the massacres, a violent death.
- But here, a slow death awaits them: cholera, dysentery, typhoid, hepatitis, polluted water is deadly. So a real race against time has begun to save what can still be saved. A titanic job. Purified water is distributed drop by drop: one liter per day and per person. But it would take 10 liters for each person to make healthy living feel meaningful again.
- Charitable Tanzania, ruthless Kigali. It is still just as risky and perilous to approach the Rwandan capital. Roadblocks every 100 meters, often drunken militiamen driving the traffic with guns drawn. We can fall in Kigali for a yes or a no.
- Between 200,000 and 500,000 Rwandans have died since the beginning of April. To stop this massacre, to separate the rebel forces from the government forces, the UN is ready to make a small effort: send 5,500 new blue helmets. But where, when, how? On this, the United States and the UN Secretary General have a hard time agreeing. While they take their time in New York, we find death in Rwanda.
Citation
[Daniel Bilalian :] Au Rwanda les massacres se poursuivent et certains avancent même aujourd'hui le chiffre de 200 000 morts. Pour beaucoup d'autres, 500 000 environ, c'est l'exode. Et s'ils ont échappé à la mort violente, c'est la mort lente dans les camps de réfugiés des pays frontaliers. Olivier Lerner.
[Olivier Lerner :] Rwanda-Tanzanie, la frontière entre ces deux pays est une vraie passoire qui appelle au secours [une incrustation "Tanzanie, Frontière du Rwanda" s'affiche à l'écran]. Plus de 300 000 réfugiés rwandais ont eu cette chance -- si on peut appeler ça une chance -- d'échapper aux massacres, à une mort violente [diffusion d'images de réfugiés dans un camp].
Mais ici, c'est une mort lente qui les attend : choléra, dysenterie, typhoïde, hépatite, l'eau polluée est mortelle [on voit des réfugiés puiser de l'eau souillée]. Alors une vraie course contre la montre a été engagée pour sauver ce qui peut l'être encore. Un travail de titan [on voit qu'une station d'épuration d'eau a été installée dans le camp de réfugiés]. L'eau purifiée est répartie au compte-gouttes : un litre par jour et par personne. Mais il faudrait 10 litres à chacun pour que l'hygiène de vie retrouve tout son sens.
Charitable Tanzanie, impitoyable Kigali. Il est toujours aussi risqué et périlleux de s'approcher de la capitale rwandaise [on voit des miliciens filtrer des véhicules à un barrage]. Des barrages tous les 100 mètres, des miliciens souvent ivres qui font la circulation l'arme au poing. On peut tomber à Kigali pour un oui ou pour un non [on voit notamment un milicien faire signe à un véhicule de s'arrêter].
Entre 200 000 et 500 000 Rwandais seraient morts depuis le début du mois d'avril. Pour arrêter ce massacre, séparer les forces rebelles des forces gouvernementales, l'ONU est prête à faire un petit effort : envoyer 5 500 nouveaux Casques bleus. Mais ou, quand, comment ? Là-dessus les États-Unis et le secrétaire général de l'ONU ont bien du mal à tomber d'accord. Pendant qu'ils prennent leur temps à New York, on trouve la mort au Rwanda [on voit notamment le général Roméo Dallaire en train de s'entretenir avec des officiers des FAR].