Sur titre
Journal de 24 heures [1:33]
Titre
À Gahini les victimes sont tutsi, ailleurs elles sont hutu. Ce sont les civils qui paient les frais de ces combats ethniques
Sous titre
Qu'il est difficile de croire ne serait-ce qu'à une trêve quand les rebelles ne croient qu'à la solution militaire.
Résumé
- The war has resumed in Rwanda, fierce fighting takes place in the capital. This war, which has already claimed hundreds of victims, resumed after a ceasefire agreement had been finalized. Today it is the international terminal of the airport of the Rwandan capital, Kigali, which was the target of the fighters.
- They are talking about a ceasefire but the mortar shells continue to fall on the city. These images are the first to reach us from Kigali, the Rwandan capital, where violent clashes have been taking place for weeks.
- The rebel movement of the Rwandan Patriotic Front tightens its grip every day around the capital. Almost everywhere, images of the dead: rebels, government officials, innocent people too.
- Here, in Gahini, the victims are Tutsi. Elsewhere they are Hutu. It is the civilians, again and again, who pay the cost of these ethnic fights.
- Since the beginning of the conflict, on April 7, more than a million people have fled the fighting to seek refuge in neighboring countries. How hard it is to even believe in a truce when the rebels only believe in a military solution. How difficult it is, too, to believe in peace when women and children swim across this river. To save themselves, they have to fight their way through the corpses.
- This war in Rwanda has already created 500,000 refugees.
Citation
[Philippe Lefait :] La guerre a repris au Rwanda, des combats acharnés ont lieu dans la capitale. Madame, Monsieur, bonsoir. Cette guerre qui a déjà fait des centaines de victimes reprend alors qu'un accord de cessez-le-feu avait été mis au point.
Aujourd'hui c'est le terminal international de l'aéroport de la capitale rwandaise, Kigali, qui était la cible des combattants. Dorothée Olliéric.
[Dorothée Olliéric :] Ils parlent de cessez-le-feu mais les obus de mortier continuent de tomber sur la ville [une incrustation "Kigali, Rwanda" s'affiche à l'écran ; on voit la ville de Kigali au loin et on entend des tirs d'armes lourdes]. Ces images sont les premières qui nous parviennent de Kigali, la capitale rwandaise, où se déroulent depuis des semaines de violents affrontements [gros plan sur le cadavre d'un civil allongé dans l'herbe].
Le mouvement rebelle du Front patriotique rwandais resserre chaque jour son étau autour de la capitale. Un peu partout, des images de morts : des rebelles, des gouvernementaux, des innocents aussi [diffusion d'images de civils massacrés].
Ici, à Gihimi [Gahini], les victimes sont tutsi. Ailleurs elles sont hutu [gros plans sur des enfants grièvement blessés à la tête]. Ce sont les civils, encore et toujours, qui paient les frais de ces combats ethniques [on voit une femme qui tient dans ses bras un bébé dont la main gauche a été coupée].
Depuis le début du conflit, le 7 avril dernier, plus d'un million de personnes a fui les combats pour se réfugier dans les pays voisins [on voit des réfugiés dans un camp en train de recevoir des vivres]. Qu'il est difficile de croire ne serait-ce qu'à une trêve quand les rebelles ne croient qu'à la solution militaire. Qu'il est difficile, aussi, de croire à la paix quand les femmes et les enfants traversent ce fleuve à la nage. Pour sauver leur peau, ils doivent se frayer un chemin au milieu des cadavres [on voit des cadavres flotter sur l'eau ; certains ont les mains liés dans le dos].
[Philippe Lefait :] Images difficiles, images douloureuses de cette guerre au Rwanda qui a déjà fait 500 000 réfugiés.