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Journal de 24 heures
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250 000 réfugiés, pour la plupart membres de l'ethnie hutu majoritaire, fuient les représailles du Front patriotique rwandais, de la minorité tutsi
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L'ONU, accusée de partialité par l'un des belligérants, s'est désengagée du conflit.
Résumé
- In Rwanda, the United States said this evening that it was ready to finance a multinational peacekeeping force to try to put an end to the massacres taking place in that country.
- Recently the United Nations forces on the spot were reduced from 2,500 to 300 men, at the very time when the politico-ethnic clashes claimed tens of thousands of victims.
- The road of exodus. For these thousands of Rwandans, this is their only salvation. They are thus 250,000 to have left their country in recent days for neighboring Tanzania.
- These refugees, mostly members of the majority Hutu ethnic group, are fleeing reprisals from the Rwandan Patriotic Front, from the Tutsi minority, victims of massive massacres since the death of the Rwandan President on 6 April. Marc Gastellu Etchegorry, deputy director of operations at MSF: "These massacres have killed 100,000 people, maybe a little more, maybe a little less. And at the same time, a political war has been re-declared which has now lasted for three or four years between two fronts which are represented by Tutsi or by Hutu".
- With the influx of hundreds of thousands of refugees, the Tanzanian authorities and the International Red Cross fear the risk of an epidemic. Some 250,000 more refugees are expected to arrive soon if the situation does not improve.
- Today there are only 350 peacekeepers left in Rwanda. The UN, accused of partiality by one of the belligerents, withdrew from the conflict. The international community, which has just appealed to the OAU, the Organization of African Unity, seems to want to leave it to the Africans to settle this war among themselves.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Philippe Lefait :] Au Rwanda, les États-Unis se sont dits ce soir prêts à financer une force multinationale de paix pour tenter de mettre fin aux massacres qui se déroulent dans ce pays.
Récemment les forces des Nations unies sur place ont été ramenées de 2 500 à 300 hommes, au moment même où les affrontements politico-ethniques faisaient des dizaines de milliers de victimes. Kristian Autain.
[Kristian Autain :] La route de l'exode. Pour ces milliers de Rwandais, c'est leur seul salut. Ils sont ainsi 250 000 à avoir quitté ces derniers jours leur pays pour la Tanzanie voisine [on voit une foule de gens marcher sur une route ; le plan suivant montre un enfant qui semble perdu au milieu des gens].
Ces réfugiés, pour la plupart membres de l'ethnie hutu majoritaire, fuient les représailles du Front patriotique rwandais, de la minorité tutsi, victime de massacres massifs depuis la mort du Président rwandais le 6 avril dernier [on voit des corps flotter sur une rivière].
["Marc Gastellu [Gastellu Etchegorry], Directeur-adjoint opérations MSF" : "Ces massacres, euh, on l'a dit, ont fait 100 000 morts. Peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Et en même temps s'est déclaré, euh…, s'est redéclaré une guerre, une guerre politique qui dure maintenant depuis trois ou quatre ans entre deux fronts qui sont, euh, représentés par des Tutsi ou par des Hutu".]
Avec l'afflux de centaines de milliers de réfugiés [diffusion d'une carte d'Afrique localisant le Rwanda], les autorités de Tanzanie et la Croix-Rouge internationale redoutent le risque d'épidémie. On s'attend à l'arrivée prochaine de quelque 250 000 réfugiés supplémentaires si la situation ne s'améliore pas.
Aujourd'hui il ne reste que 350 Casques bleus au Rwanda. L'ONU, accusée de partialité par l'un des belligérants, s'est désengagée du conflit. La communauté internationale, qui vient de faire appel à l'OUA, l'Organisation de l'unité africaine, semble vouloir laisser le soin aux Africains de régler entre eux cette guerre [diffusion d'images du camp de réfugiés].
[Philippe Lefait :] Donc avec ce soir, euh, une volonté américaine d'aller sur place et d'éventuellement financer une force internationale.