Citation
REPUBLIQUE FRANCAISE
 
 PROCES-VERBAL
 
 MINISTERE DE L'INTERIEUR
 DIRECTION GENERALE
 DE LA POLICE NATIONALE
 
 L'an deux mille douze,
 le sept juin à onze heures
 
 (Ao
 
 DIRECTION CENTRALE
 DE LA POLICE JUDICIAIRE
 SOUS-DIRECTION
 ANTITERRORISTE
 
 n° 579/2008/ i
 
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 Ç
 
 C/ Rose KANYANGE épouse
 KABUYE et autres.
 Assassinats et complicité
 d'assassinats en relation à titre
 principal ou connexe avec une
 entreprise individuelle ou
 collective ayant pour but de
 troubler gravement l'ordre
 public par l'intimidation ou la
 terreur et association de
 malfaiteurs en vue de préparer
 des actes de terrorisme.
 
 )
 
 NOUS: Serge KAELBLEN
 Lieutenant de police
 en fonction à la Sous-direction antiterroriste
 de la Direction Centrale de la Police Judiciaire
 
 --- Officier de police judiciaire en résidence à LEVALLOIS-PERRET (Hautsde-Seine), -------------------------------------------------------------------------------------- Nous trouvant au service, ---------------------------------------------------------------- Poursuivant l'exécution de la commission rogatoire délivrée le 17 décembre
 2008 par messieurs Marc TREVIDIC et Philippe COIRRE, vice-présidents
 chargés de l'instruction au tribunal de grande instance de PARIS relative à
 l'information n° 272/00/13 et 1341 (numéro parquet 9729523030) suivie contre
 Rose KANYANGE épouse KABUYE et autres des chefs d'assassinats et
 complicité d'assassinats en relation à titre principal ou connexe avec une
 entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement
 l'ordre public par l'intimidation ou la terreur et association de malfaiteurs en
 vue de préparer des actes de terrorisme.--------------------------------------------------- Vu les articles 81, 151 et suivants du code de procédure pénale, ------------------ Assisté du Brigadier Chef de Police Cyril MULAS du service,-------------------- Avons mandé et constatons que se présente la personne ci-dessous
 dénommée qui nous déclare après avoir juré de dire toute la vérité, rien que
 lavérité:
 --- "Je ne suis ni parent, ni allié des parties, ni à leur service" -----------------------------------------------------------------------------------------------------------
 
 -----------------------------------
 
 SUR SON IDENTITE --------------------------------
 
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 OBJET
 
 :
 
 Procès-verbal de déposition de
 monsieur Paul BARRIL.
 
 --- «Je me nomme Paul BARRIL, ------------------------------------------------------- Je suis né le 13 avril 1946 à VINAY (Isère) ------------------------------------------ Je suis de nationalité française, --------------------------------------------------------- Je suis domicilié Telegraph House, I-2 Rutland Gardens, SW7 IBX à
 LONDRES (Angleterre). Je suis logé à cette adresse par la famille royale du
 QATAR
 --- Je suis titulaire de la ligne téléphonique 06.11.81.69.69.
 --- Je suis actuellement retraité. Auparavant j'exerçais la profèssion d'Officier
 de Gendarmerie (grade de Capitaine). Actuellement j'exerce le rôle de
 conseiller en sécurité auprès l'Emir du QATAR, à titre privé.------------------------- Je tiens à vous préciser que je suis atteint depuis 4 ans de la maladie de
 Parkinson. A ce titre je vous donne Iecture d'un certificat médical attestant mes
 dires (VU ET EXACT — L'O.P.J.), ------------------------------------------------------
 
 .--------------------------------------------------------------------------------------
 
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 SUR LES FAITS
 
 (1Q -----
 
 L/
 
 de déposition
 de monsieur Paul BARRIL. ----=-Ÿ
 --- Suite durocès-verbal
 P
 P
 PV 579/2008 - page 2 -------------------------------------------------------------------
 
 --- Je prends acte que je suis entendu en qualité de témoin dans le cadre de la
 commission rogatoire dont vous m'avez donné lecture. J'accepte de répondre à
 l'ensemble des questions qui me seront posées.------------------------------------------QUESTION : Avez-vous des déclarations spontanées à effectuer
 ---REPONSE : Je suis surpris d'être accusé par la presse et surpris des
 informations qui sortent dans les médias et qui ne correspondent en aucun cas
 àla vérité.
 --- QUESTION : Pouvez-vous nous communiquer vos périodes de
 présence au Rwanda ?--------------------------------------------------------------------RÉPONSE : Tous mes séjours au Rwanda n'ont pas dépassé 2 ou 3 jours,
 ceci s'est déroulé 5 ou 6 fois, entre 1990 et 1994.
 --- QUESTION : Quelles étaient les raisons de votre présence au
 Rwanda ou dans les pays de la région des Grands Lacs?-------------------------REPONSE : --- Avant tout propos, il faut que vous sachiez qu'au début des
 années 1990, alors que j'avais intégré la cellule anti-terroriste de l'Elysée, j'ai
 reçu comme directive de la part de monsieur DE GROSSOUVRE, d'infiltrer
 les instances du Front Patriotique Rwandais (F.P.R.) présentes en Belgique,
 en France, en Allemagne et en résumé partout où il se trouvait (au Burundi
 également).
 --- Il faut savoir qu'à cette période le gouvernement français (monsieur
 François MITTERRAND) était un ami proche de monsieur Juvénal
 HABYARIMANA. La France étant engagée militairement au Rwanda,
 monsieur HABYARIM.ANA se devait d'entretenir d'excellentes relations
 avecnotre pays.
 --- J'ai tellement réussit à intégrer le F.P.R., que j'ai convaincu Paul
 KAGAME de venir en France afin de discuter de l'application des accords
 d'Arusha, lui permettant d'intégrer le CND à KIGALI en mettant en place 400
 militaires Tutsis. Vous comprenez aisément qu'HABYARIMANA était
 contre ces faits mais la communauté internationale faisait pression sur sa
 personne afin qu'il les accepte.
 --- Il faut également savoir que j'étais proche du président MOBUTU, qui luimême était un ami d'HABYARIMANA. Il lui avait conseillé de ne pas
 prendre l'avion, le jour de l'attentat, sachant que KAGAME avait pour
 attention de l'abattre. HABYARIMANA lui a répondu qu'il devait prendre ce
 risque eu égard à la demande de MITTERRAND de se réconcilier avec les
 Tutsis. MOBUTU pour sa part a refusé de prendre cet avion.----------------------- Je me souviens également qu'à l'époque, Paul KAGAME était à la
 recherche télécommandes avec une portée de 30 kms afin de mettre en oeuvre
 l'assassinat d'HABYARIMANA. Tout ceci pour vous dire que KAGAME ne
 disposait pas d'intentions bénéfiques concernant le gouvernement Hutu en
 placeà KIGALI.
 --- Je me suis donc rendu également sur place au Burundi, en compagnie des
 Tutsis, toujours dans le cadre de ma mission d'infiltration. J'ai réussit à nouer
 de fortes relations amicales avec le Pasteur BIZIMUNGU, qui lui-même était
 un Hutu opposé à BAHYARIMANA mais faisait parti du F.P.R. Lorsque que
 les Tutsis ont pris le pouvoir en juillet 1994, KAGAME n'a pas osé se
 positionner en tant que Président. A cette place il a donc choisit
 BIZIMUNGU et lui s'est nommé Premier Vice-président.-----------------------?-------
 
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 --- Suite du procès-verbal de déposition de monsieur Paul BARRIL.
 PV 579/2008 - page 3 -------------------------------------------
 
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 --- Mes missions sur place, au cours desquelles plusieurs personnes ont tenté
 d'atteindre à ma vie (je pense qu'il s'agit des Tutsis), n'étaient qu'en vue
 d'obtenir une solution pacifique au conflit entre Hutus et Tutsis.-------------------QUESTION : Etiez-vous présent au Rwanda avant le 6 avril 1994 ?-- -----RÉPONSE Le jour de l'attentat, je me trouvais aux Etats-Unis
 d'Amérique, mandaté par la G.M.F. (Garantie Mutuelle des Fonctionnaires).
 Je dispose des tampons d'entrée sur ce territoire sur mon passeport ainsi que
 de copies d'articles de presse attestant également ma présence.------------------J'avais une clause de confidentialité pour cette mission aux Etats-Unis
 J'avais
 d'Amérique.
 --- En résumé je suis entré au USA le 31 mars 1994 et j'en suis parti le 13 avril
 1994. Ces dates sont attestées par procès-verbal d'huissier dont l'original sera
 remis par mon avocat au Juge d'Instruction et cependant je vous remets une
 copie de ce procès-verbal de constat rédigé par Maître Catherine DEGOUL et
 daté du 29 mai 2012 à 18h00.
 ---QUESTION : Lors de votre première audition datée du 29 septembre
 1999, vous précisiez avoir été mandaté par madame HABYARIMANA, en
 tant que spécialiste de la sécurité, afin de procéder à des investigations
 concernant l'attentat. Confirmez-vous vos dires ? ------------------°°-----------REPONSE : Oui j'étais au préalable en contact avec le couple
 HABYARIMANA. De ce fait, après l'attentat elle m'a demandé de procéder à
 des investigations pour son compte.
 --- Je ne pense pas avoir perçu une quelconque rémunération mais de moimême je trouvais incompréhensible qu'aucune enquête ne soit diligentée eu
 égard à la mort des 3 français présents dans l'avion présidentiel.
 ---QUESTION : Lors de votre seconde audition datée du 20 juin 2000,
 vous précisiez avoir été le conseiller pour les questions de sécurité du
 Président HABYARIMANA, laissant supposer que vous occupiez ces
 fonctions bien avant l'attentat. Confirmez-vous également vos dires ?--------RÉPONSE : Oui je vous l'ai déjà précisé. J'étais un des conseillers
 extérieurs chargé de faire du renseignement, d'infiltrer le F.P.R..
 ---QUESTION : A quelle date a débuté votre rôle de conseiller pour les
 questions de sécurité du Président HABYARIMANA ? --------------------------REPONSE : Au début des années 1990, voire peu de temps avant.-------------- QUESTION : Comment et par qui avez-vous été approché afin de
 remplir ces fonctions ? -------------------------------------------------------------------REPONSE : Par l'intermédiaire de monsieur DE GROSSOUVRE et après
 via Fahien SINGAYE. Mais ceci s'est déclenché quand j'ai rencontré Paul
 KAGAME à PARIS.--------=-------------------------------------------------------------- HABYARIMANA était vraiment très proche de MITTERRAND et ce
 dernier lui conseillait de choisir la voie des négociations.
 ---QUESTION : Etiez-vous rémunéré ? Le cas échéant à quelle hauteur
 s'élevaient vos prestations et comment ces dernières vous étaient réglées ?
 Etiez-vous le seul concerné par ce « contrat »?
 ---RÉPONSE : Les frais que j'engageais (billets d'avion...) étaient pris en
 charge
 --- Il n'y avait personne d'autre que moi. J'étais en contact uniquement avec
 DE GROSSOUVRE et HABYARI.MANA. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
 
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 i 8.q4 1
 --- Suite du procès-verbal de déposition de monsieur Paul BARRIL. ------------- -------------------------- PV 579/2008 - page 4 ------------------------------------
 
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 --- J'étais très proche également avec le Président MOBUTU qui lui-même
 donnait son avis à HABYARIMANA. Ce dernier ne faisait rien sans l'avis de
 MOBUTU. De plus, via DE GROSSOUVRE, j'étais le conseillé pour
 plusieurs chefs d'Etats.---------------------------------------------------------------------QUESTION : A la demande de madame HABYARIMANA, vous auriez
 donc été chargé de procéder à une enquête sur l'attentat du 6 avril 1994.
 Comment cette dernière vous a-t-elle contacté et cette mission était-elle
 différente de vos fonctions indiquées supra ? --------RÉPONSE : Cette dame était catastrophée. Elle venait du Gabon et je l'ai
 rencontrée à PARIS ; Elle m'a demandé donc d'effectuer des recherches quant
 aux causes et responsables de cet attentat. ----------------------------------------------QUESTION : En quelque sorte vous étiez un homme de confiance de
 madame HABYARIMANA ? ---------------------------------------------------------REPONSE : Non pas tellement. Comme elle savait que j'étais proche de son
 mari et que j'aidais des Hutus, elle a pensé à moi. Je ne l'ai vue que 2 ou 3 fois
 et on ne peut pas dire que j'étais un homme de confiance. Elle savait que
 j'étais du côté du gouvernement rwandais, ami et allié de la France. ---------------QUESTION : Aviez-vous été rémunéré pour ces investigations ? -----------REPONSE : Jamais. Je crois qu'en plus elle n'avait pas d'argent.---------------QUESTION : Quelles ont été vos conclusions ? ---------------------------------RÉPONSE : Mes conclusions ont été et sont toujours que Paul KAGAME
 est le concepteur de cet attentat. Il n'a pas hésité à sacrifier la population Tutsi
 présente au Rwanda étant donné qu'il les considérait comme des
 collaborateurs du gouvernement Hutu. -------------------------------------------------- Du temps d'HABYARIMANA, il n'a jamais eu de troubles entre Tutsis de
 l'intérieur et les Hutus. Le Président était strict là-dessus.----------------------------QUESTION : N'aviez-vous pas plutôt été mandaté par monsieur
 MOBUTU, ami du couple HABYARIMANA ?-------------------------------------REPONSE : Je n'allais pas au Rwanda sans passer voir MOBUTU. Il était
 le protecteur d'HABYARIMANA.------------------------------------------------------QUESTION : Toujours dans le cadre de votre première audition, vous
 indiquiez « je me suis rendu sur place, j'ai récupéré quelques éléments de
 l'appareil, ainsi que de la documentation de l'aéroport. J'ai recueilli
 environ 80 témoignages visuels, qui amènent la certitude que l'attentat a
 été conçu, programmé et exécuté par le F.P.R. sous les ordres directs de
 Paul KAGAME ». Confirmez-vous vos propos ?-----------------------------------REPONSE : Oui je le confirme. D'ailleurs j'ai remis les pièces de l'avion à
 cette époque. Par contre les témoignages que j'ai recueillis sont oraux. Je ne
 dispose d'aucune archive papier sur ces témoignages.----------------------------Ma première audition date de 1999. L'attentat est de 1994. J'ai attendu 5
 années avec des pièces d'avion que personne ne voulait !----------------------------QUESTION : Comment vous êtes-vous rendu sur place ? Etiez-vous
 accompagné et si oui par qui ?----sans- m'arrêter sur
 ----RÉPONSE : Je ne suis jamais allé auRwanda
 MOBUTU. Depuis GOMA, je récupérais un petit hélicoptère et je nie rendais
 dans les environs de KIGALI. Vous vous doutez du désordre sur place, c'était
 la guerre, on se posait où I'on pouvait. J'étais accompagné soit d'un rwandais,
 soit des gens de MOBUTU.-------------------------------------------------------------
 
 --- Suite du procès-verbal de déposition de monsieur Paul BARRI . --------------------------------------- PV 579/2008 - page 5 --------------------------------------------------------------------------------------------------------....-------------------
 
 --- En tant que français et européen, j'étais seul.---------------------------------------QUESTION : Aviez-vous établi une synthèse de ces témoignages ?---------REPONSE : J'avais les noms de ces personnes, que je n'ai plus
 actuellement. Je n'ai fais de synthèse de ces témoignages, j'ai tout gardé dans
 nia tête. La synthèse est vite faite, l'arrivée de l'avion a été retardée afin de
 permettre l'infiltration de forces de KAGAME.--------------------------------------- Et puis, à cette époque je m'occupais également de gérer les conséquences
 du coup d'état survenu au Qatar. ---------------------------------------------------------QUESTION : Par quels moyens aviez-vous été mis en contact avec 80
 témoins visuels ? -------------------------------------------------------------------------
 
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 ---REPONSE : Par des rencontres sur place, tout simplement. ---------------------- Devant l'inertie des autorités judiciaires et politiques de mon pays, cinq
 années se sont passées avant que je reinette les débris de l'avion, donc
 forcément tout ceci a eu une conséquence sur mon implication et ma
 motivation sur ces investigations. --------------------------------------------------------QUESTION : Concernant les éléments de l'appareil, vous précisiez
 dans votre seconde audition qu'il s'agissait de la « boîte noire » ? -------------REPONSE : Il s'agissait d'un boitier électronique et non de la boîte noire.
 Je ne suis pas un pilote d'avion. ----------------------------------------------------------QUESTION : Dans le même ordre d'idée, vous indiquiez détenir la
 dernière bande magnétique qui était encore en place sur l'appareil
 enregistreur de l'aéroport. Vous précisiez également être en mesure de
 nous la fournir. Que pouvez-vous nous dire ?---------------------------------------REPONSE : Je crois que je l'ai fournie à vos collègues. Il faudrait que
 vérifiez car nous parlons de faits qui se sont déroulés il y a maintenant 20 ans.
 De plus, je n'ai pas ces bandes en nia possession actuellement.---------------------QUESTION : Vous précisiez, après avoir recueilli les témoignages de
 rwandais, que ces derniers avaient aperçu le soir des faits, le départ de
 deux missiles tirés de deux points différents sur des collines
 environnantes. Les coups de départs semblaient être rapprochés, mais
 provenaient avec certitude de deux postes de tirs différents. Par la suite
 vous auriez effectué des plans des lieux. Pouvez-vous être plus explicite
 quant à vos conclusions et êtes-vous toujours en possession des dits plans?
 ---RÉPONSE : Je n'ai plus les plans en nia possession et je ne sais pas où ils
 se trouvent. Concernant mes conclusions, elles provenaient des témoignages
 visuels mais il s'agissait de témoignages dits «à l'africaine ». sans réelle
 certitude quant à la véracité des propos recueillis.-------------------------------------QUESTION : Toujours au sein de votre seconde audition vous
 effectuiez les déclarations suivantes : «Lorsque les deux tubes lancemissiles ont été découverts le 25 avril 1994, je nie trouvais à BODOLITE
 (Zaïre) chez le Président MOBUTU. Aux alentours du 30 avril 1994, de
 retour à KIGALI, il m'a été remis les deux tubes lance-missiles qui avaient
 été découverts par la population déplacée, dans les parages de la ferme de
 MASAKA. Ces deux tubes ont été retrouvés à environ 1,5 kilomètre des
 postes de tir que j'avais pu déterminer précédemment au vu des
 témoignages. J'ai déposé ces deux tubes lance-missiles à l'état-major; l'un
 de cerce-ci sera pris en compte provisoirement par le ministre Casimir
 BIZIMUNGU pour le présenter à quelqu'un dont j'ignore le nom. Puis j'ai
 
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 - Suite du procès-verbal de déposition de monsieur Paul BARRIE.
 PV 579/2008 - page 6 ------------------------------------
 
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 donné les directives pour les faire emballer et acheminer sur GOMA. Plus
 tard, au déménagement de l'état-major des FAR, ces tubes ont été déposés à
 GOMA entre les mains des services de MOBUTU. J'ignore ce que sont
 devenus depuis ces deux tubes lance- missiles. » Cependant dans le cadre de
 votre troisième audition datée du 9 septembre 2003, vous indiquiez «En
 ce qui concerne les deux tubes lance-missiles, je précise ne les avoir jamais
 eus entre les mains. Je n'ai pas non plus eu l'occasion de les voir à l'étatmajor des FAR ». Et puis au sein de votre ouvrage « Guerres secrètes à
 l'Elysée» vous notiez « plus tard, avec l'aide de militaires fidèles, j'ai
 récupéré les lanceurs des deux missiles meurtriers, trouvés aux alentours
 d'une zone surveillée par l'armée belge.» En vous rappelant que dans le
 cadre de la présente déposition, vous agissez sous serment, vous
 conviendrez que vos déclarations semblent contradictoires. Que pouvezvous nous dire ?----------------------------------------------------------------------------REPONSE : Je me rappelle vaguement que les tubes ont été récupérés et
 devaient être acheminés à GOMA. Pour ma part je ne les ai jamais eus entre
 les mains. Concernant les propos que je tiens dans mon livre, je dois vous dire
 que ce dernier est assez romancé. Il s'agit d'un roman-enquête. Il y'a une
 partie d'enquête et une partie romancée. Concernant les tubes, cet épisode fait
 parti du roman. Je voulais simplement faire bouger les autorités. Je me fous de
 la politique, ce qui m'importe c'est Ies morts de nos compatriotes présents
 dans cet avion.-------------------------------------------------------------------------------QUESTION : Les circonstances des découvertes des tubes lancemissiles indiquées lors de votre première déposition sont tout de même
 assez détaillées ? ---------------------------------------------------------------------------REPONSE : Je vous ai déjà répondu à cette question. Je voulais faire
 bouger les choses.---------------------------------------------------------------------------QUESTION : Qui sont « les militaires fidèles » ? -------------------------------RÉPONSE : Il s'agissait de militaires rwandais.--------------------------------_---QUESTION : De quelle zone partiez-vous lorsque vous évoquiez « une
 zone surveillée par l'armée belge » `' ---------------------------------------------------REPONSE : Je ne nie souviens plus.
 ---QUESTION : Au sein de la lettre ouverte au « Président du Parlement
 français» dont Aloys NTIWIRAGABO indique être l'auteur, il est
 indiqué « plus tard les deux lance missiles ont été remis au capitaine Paul
 BARRIL dit des services de sécurité de l'Elysée avec la boîte noire du
 Falcon 50 présidentiel abattu et des bandes d'enregistrement de la Tour de
 contrôle de l'aéroport de KANOMBE dit 06 avril 1994. » Que vous
 inspirent ces propos ?---------------------------------------------------------------------REPONSE : Il a dû le lire quelque part et ce n'est pas la vérité.---------------QUESTION : Pensez-vous que les tubes lance-missiles aient été
 transportés après l'attentat pour être abandonnés à un autre endroit que
 celui du lieu des tirs ?------------- -------------------------------------------------------REPONSE : Non, je pense qu'ils ont dû tirer les missiles, les abandonner
 sur place et fuir.
 --- Je vais vous donner ce que je pense être le scénario des faits.
 --- Il faut donc se rappeler qu'au sein du CND à KANOMBE, se trouvaient
 400 militaires Tutsis conformément aux accords d'Arusha. Ces derniers, les
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 --- Suite du procès-verbal
 de déposition
 de monsieur Paul BARRIL. -------l^
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 -------------------------------- PV 579/2008 - page 7 ------------------------------------
 
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 meilleurs militaires Tutsis sortaient tous les jours en patrouille afin d'aller
 chercher du bois. A leur retour, sous ce bois, et n'étant pas contrôlés, ils ont
 introduits des missiles. --------------------------------------------------------------------- MUSEVENI avait retardé l'avion présidentiel afin qu'il arrive la nuit. Il
 s'agissait d'une nuit noire. Tous les soirs, les militaires Hutus étaient saouls à
 la bière. Vu ce fait, à l'aide de jumelles à vision nocturne, ils ont attendus
 l'arrivée de l'avion et ont tiré deux missiles depuis le camp de KANOMBE.----- La journée, cette opération n'aurait pas été réalisable et s'ils ont interdits le
 survol du camp de KANOMBE, ce n'est pas pour rien. ------------------------------ De plus, il n'y a jamais eu de missiles au sein des FAR. -------------------------QUESTION : Connaissez-vous un dénommé Fabien SINGAYE ?----------REPONSE : Oui.-------------------------------------------------------------------------QUESTION : Au cours de sa déposition, Fabien SINGAYE précisait
 que vous aviez pris contact avec lui. Qui vous a transmis ses coordonnées
 et/ou le moyen de pouvoir rentrer en contact avec lui ? --------------------REPONSE : Je l'ai connu vu qu'il était un parent du Président
 HABYARIMANA. Il travaillait pour les services de renseignements rwandais
 et je l'ai présenté aux autorités judiciaires françaises parce que je pense qu'il a
 pleins d'informations. Ce qui m'importe c'est que les familles des victimes
 françaises connaissent un jour la vérité. -------------------------------------------------QUESTION : A combien de reprises avez-vous tenté de prendre
 attache avec Fabien SINGAYE? ------------------------------------------------------REPONSE : Je dois reconnaître que j'ai fait beaucoup de choses pour
 pouvoir amener la vérité. Je pense que monsieur SINGAYE est sérieux et fort
 susceptible d'amener la justice vers la vérité. ------------------------------------------QUESTION : Fabien SINGAYE indiquait que l'objet de vos appels
 était de lui demander son aide aux fins de localisation de personnes prêtes
 à témoigner dans le cadre de l'attentat du 6 avril 1994. Dans quelle cadre
 agissiez-vous pour vous permettre d'enquêter sur ces faits ?--------------------RÉPONSE : Il n'y a pas de manipulation, il savait beaucoup de choses. Il
 était très informé à KINSHASA. J'agissais toujours dans le cadre et avec le
 but de donner la vérité aux familles des victimes françaises. ------------------------QUESTION : Connaissiez-vous les fonctions exactes de Fabien
 SINGAYE ?----_----------------------------------------------------------------------------REPONSE : Oui je les connaissais. ---------------------------------------------------QUESTION: Disposiez-vous d'un alias en janvier 1992 ?--------------------REPONSE : Non. ------------------------------------------------------------------------QUESTION : Que vous inspire l'alias « BRAVO »? --------------------------REPONSE: Rien du tout. --------------------------------------------------------------QUESTION : Dans un document daté de janvier 1992, établi par
 Fabien SINGAYE à l'attention du Colonel SAGATWA. Il est précisé (côté
 D707815), que vous seriez entré en contact avec Fabien SINGAYE sous
 l'identité BRAVO afin qu'il procède pour votre compte, aux vérifications
 de deux numéros de téléphone. Confirmez-vous les dires du nommé
 SINGAYE et le cas échéant pouvez-vous nous expliquer quels étaient les
 buts des dites vérifications ? ------------------------------------------------------------RÉ CEE PONSE : Vous me l'apprenez.-----------------------------------------------------QUESTION : Il semblerait que l'un de ces numéros ait été identifié à
 
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 de monsieur Paul BARRIL. -----de de position
 --- Suite durocès-verbal
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 ----------------------- -------- PV 579/2008 - page 8 ------------------------------------
 
 un certain « PETER ». Que pouvez-vous nous dire ? -----------------------------REPONSE : Je vois pas ce que cela a à faire avec l'avion.------------------------ QUESTION : Connaissez-vous un certain BALCALLO ?--------------------REPONSE : Non.
 QUESTION : Connaissez-vous un certain LEMONIER :'--------------------REPONSE : Oui. C'était un magouilleur, vendeurs d'armes. Il était chargé
 ---REPONSE_
 par le KAGAME de récupérer de l'argent auprès de KIGALI, afin de leur faire
 croire qu'il va pouvoir Ieur livrer des munitions. Il récupère environ 12
 millions de dollars mais ne livre rien du tout. De ce fait les forces rwandaises
 se sont retrouvées sans munitions, comme le prévoyait le plan de KAGAME;
 .T'ai tenté de joindre ce monsieur LEMONIER afin de récupérer cet argent. ----- QUESTION : Fabien SINGAYE précise, dans un de ses comptes rendus, « voir également comment on peut mettre sur pied un plan de
 travail avec BARRIL ». Savez-vous ce que signifie cette phrase ?--------------REPONSE : Cela engage SINGAYE.------------------------------------------------ QUESTION : Fabien SINGAYE indique que vous lui auriez signifié
 que vous pourriez les aider, que vous pourriez faire des enquêtes sur ce
 qu'il se passait. De plus, il prétend que vous désiriez obtenir un contrat de
 sécurité afin d'aider le Rwanda au niveau sécuritaire et que, pour se faire,
 vous disposeriez des gens qu'il faut. Etes-vous en accord avec les propos
 de Fabien SINGAYE ? ------------------------------------------------------------------- REPONSE : Je n'ai jamais eu de contrat. Encore une fois cela n'engage que
 SINGAYE.
 QUESTION : Les faits que nous venons de vous indiquer datent de
 1992, soit 2 ans avant l'attentat. Désiriez-vous aider les FAR et plus
 précisément le Président HABYARIMANA sur ce que préparait
 éventuellement le FPR ? ------ ----------------------------------------------------------REPONSE : Non, je n'ai eu qu'une mission d'infiltration extérieure par DE
 GROSSOUVRE. Je ne pouvais pas deviner ce qui allait se passer.---------------- QUESTION : En 1992, disposiez-vous d'un éventuel contrat avec les
 autorités rwandaises ?--------------------------------------------------------------------REPONSE : Je n'ai jamais eu de contrat et je n'ai jamais été rémunéré, mis
 à part les remboursements des frais engagés.-------------------------------------------QUESTION : Disposiez-vous d'informations prévenant cet attentat
 et/ou du génocide qui s'en est suivi ?--------------------------------------------------REPONSE : Depuis 1991, où KAGAME cherchait des télécommandes,
 cela veut bien dire ce que ça veut dire. De plus, KAGAME était le chef des
 renseignements de l'Ouganda.
 ---QUESTION : A titre personnel, pensez-vous que l'attentat a été
 prémédité en vue de la commission du génocide de la population Tutsis ?---REPONSE : La situation politique de KAGAME était bloquée à KIGALI.
 IIABYARIMANA n'aurait jamais perdu le pouvoir par les urnes. De plus il
 était soutenu par la France tant qu'il respectait les accords d'Arusha. Si
 KAGAME voulait prendre le pouvoir, il se devait de s'en prendre directement
 l
 à HABYARIMANA.
 --- Je ne pense pas que le génocide ait été par contre prémédité.
 --- Ce que je peux dire, c'est que dès la réalisation de l'attentat, les forces sur
 place, sont parties (français, belges, MJNUAR). Sans ce départ, il n'y aurait
 ----------------------------------------------------------------------
 
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 --- Suite du procès-verbal de déposition de monsieur Paul BARRIL- --------PV 579/2008 - page 9 -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------pas eu de génocide.
 ---QUESTION : Avez-vous été amené à effectuer un audit de l'armée
 rwandaise et des services de renseignements rwandais ? -------------------------RÉPONSE : Non, jamais. --------------------------------------------------------------QUESTION : Connaissez-vous un dénommé José DELPINHO ? Si oui,
 que pouvez-vous nous dire le concernant ?------------------REPONSE : Non. ------------------------------------------------------------------------QUESTION : Connaissez-vous un dénommé Jean-Michel JANNE ? Si
 oui, que pouvez-vous nous dire le concernant ? ------------------------------------REPONSE : Non. ------------------------------------------------------------------------QUESTION : Connaissez-vous un dénommé Gérard GRATADE ? Si
 oui, que pouvez-vous nous dire le concernant ? ------------------------------------REPONSE : Non. ------------------------------------------------------------------------QUESTION : Connaissez-vous un dénommé Michel THOMAS
 (médecin-Chef) ? Si oui, que pouvez-vous nous dire le concernant ? ----------REPONSE : Non. ------------------------------------------------------------------------QUESTION : Connaissez-vous les dénommés Alain DIDOT et Jean
 MATER ? Si oui, que pouvez-vous nous dire les concernant ? ------------------REPONSE : Non. ------------------------------------------------------------------------ QUESTION : Nous vous donnons lecture d'un extrait du chapitre 10
 « L'assassinat des deux gendarmes français et de l'épouse de l'un d'eux »
 de l'ouvrage de monsieur Jacques MOREL «La France au coeur du
 génocide rwandais», paru aux éditions « l'esprit frappeur/izuba », il est
 évoqué les assassinats de l'adjudant-chef MATER, de l'adjudant-chef
 DIDOT, et de l'épouse de ce dernier. Que pouvez-nous dire ? -----------------REPONSE : J'ai entendu parler de cette histoire vu qu'ils s'agissaient de
 deux gendarmes. Cependant je n'ai aucun élément à vous apporter.----------------QUESTION : Que savez-vous quant à la présence de forces militaires
 belges au Rwanda au moment des faits ? --------------------------------------------REPONSE : Ils n'ont jamais joué la carte de la France. C'était très confus.----QUESTION : Disposez-vous d'informations relatives à des personnes
 ou des faits susceptibles d'orienter utilement nos investigations ? -------------REPONSE : Je pense que le Pasteur BIZIMUNGU est susceptible de vous
 aider. Fabien SINGAYE est un garçon intelligent et dispose, je pense, de
 bonnesinformations.
 --- QUESTION : Avez-vous des informations sur les auteurs potentiels de
 l'attentat du 6 avril 1994 ? --------------------------------------------------------------REPONSE : Pour moi l'instigateur est Paul KAGAME. En septembre
 1991, KAGAME a été placé en garde à vue par la DST. Il était accompagné
 de 4 personnes, dont j'ignore les noms mais je les ai vus, étant donné que dans
 le cadre de mission d'infiltration j'ai été amené à manger avec eux. Ces
 accompagnants étaient en possession de valises remplies de dollars. Je pense
 qu'il serait intéressant de procéder à leurs auditions.----------------------------------QUESTION : Nous vous informons que nous allons procéder à des
 opérations de perquisitions au sein de vos différents domiciles à savoir à
 votre pavillon sis 648, rue Henri Barbusse à CHAMPIGNY-SURMARNE (Val-de-Marne), à votre appartement sis 9001, allée de la
 Grande Plage, résid
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 Çuc
 
 tI 4o
 --- Suite du procès-verbal de déposition de monsieur Paul BARRIL.
 PV 579/2008 - page 10 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ainsi qu'à votre chalet sis 5093, rue Jean Claux et Saint-Pierre, l'AUCHE
 à THEUS (Hautes-Alpes). Désirez-vous assister à toute ou partie des ces
 opérations
 ---REPONSE : Je suis toujours propriétaire de ces résidences mais cela fait des
 années que je n'y suis pas allé. Je ne m'oppose à aucune perquisition et je vous
 informe que je ne m'y rendrai pas, mon état médical ne me le permettant pas. --- Concernant mes domiciles en province, je souhaite que vous contactiez ma
 femme afin qu'elle vous désigne des personnes qui puissent assister à ces
 opérations.
 --- Ceci dit, je suis un peu surpris de ces démarches. J'ai toujours collaboré
 avec la justice. Si dans cette enquête, une plainte a été déposée c'est grâce à
 moi. En établissant des perquisitions, vous me mettez en danger de mort et
 vous faites encore une belle victoire à KAGAME.------------------------------------QUESTION : Concernant chacun de vos domicilies que nous venons
 d'énumérer, pouvez-vous désigner des parents, des alliés ou des
 représentants pouvant assister à ces opérations ?----------------------------------REPONSE : Malheureusement non.
 ---QUESTION : Etes-vous toujours en lien avec la société S.E.C.R.E.T.S.
 sise 207, boulevard Pereire à PARIS 17eme ? Si oui détenez-vous des parts
 sociales dans cette société ?--------------------------------------------------------------RÉPONSE : Je crois que je détiens des parts, sans certitude.
 ---QUESTION : Savez-vous si des archives concernant vos travaux sur
 l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda sont entreposées au sein de cette
 société
 ---REPONSE : Non il n'y a rien du tout.------------------------------------------------QUESTION : Qui est l'actuel gérant et détenez-vous ses coordonnées ?
 ---REPONSE : Monsieur Eric LAMBERT, dont je ne dispose pas des
 coordonnées
 --- Je vous conseille de venir faire des perquisitions au Qatar, cela arrangerait
 les relations entre le France et le Qatar.
 --- QUESTION: Avez-vous quelque chose à ajouter, modifier ou
 retrancher à vos déclarations ?------------------REPONSE: Je retire tout ce que je vous ai dis. Je ne collabore plus avec la
 ,justice, je vais aller voir mon avocate et je vous reprends les documents que je
 voulais vous remettre.
 --- Après lecture faite par nous-même, le nommé Paul BARRIL refuse de
 signer avec nous et notre assistant le présent, il est quatorze heures vingt
 minutes. ----------------------------------------------------------------------------------M. BARRIL L'Assistant L'Officier de Police Judiciaire
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