Citation
REPUBLIQUE
 FRANCAISE
 
 PROCES VERBAL
 
 MINISTERE DE L'INTERIEUR
 DIRECTION GENERALE
 DE LA POLICE NATIONALE
 DIRECTION CENTRALE
 DE LA POLICE JUDICIAIRE
 DIVISION NATIONALE
 ANTI-TERRORISTE
 
 L'an deux mille un
 le trente avril à quinze heures
 NOUS, Frédéric PIWOWARCZYK, lieutenant de police
 en fonction à la division nationale anti-terroriste de la
 direction centrale de la police judiciaire
 
 n° 144/^ 4 S
 Officier de police judiciaire en résidence à PARIS, ------------------------------------Agissant en vertu et pour l'exécution de la commission rogatoire délivrée
 AFFAIRE:
 le 3 octobre 2000 par monsieur Jean-Louis BRUGUIERE, Premier viceprésident chargé de l'instruction et monsieur Jean-François RICARD,
 C/...X
 Premier juge d'instruction au tribunal de grande instance de PARIS, relative
 à
 l'information n° 1341 suivie contre X... du chef d'assassinat en relation
 Assassinat en relation avec
 avec
 une entreprise terroriste, ------------------------------------------------------------une entreprise terroriste
 --- Vu les articles 81, 151 et suivants du code de procédure pénale,-------------- Nous trouvant au service, ----------------------------------------------------------------- Vu les renseignements recueillis selon lesquels monsieur Jean Marie
 DESSALLES, aurait séjourné dans la région des Grands Lacs durant les
 mois de mai et juin 1994, -------------------------------------------------------------------OBJET
 --- Avons mandé et constatons que se présente celui-ci lequel
 connaissance prise de la délégation judiciaire en notre possession et après
 Déposition de monsieur Jeanavoir prêté serment de dire toute la vérité, rien que la vérité dépose comme
 Marie DESSALLES, 43 ans,
 suit: ------------------------------------------------------------------------------------------------webmaster, demeurant 9, avenue
 --- "Je me nomme Jean-Marie DESSALLES, je suis né le 10 décembre
 du gal Leclerc à BOISSY-SAINT1957 à VERSAILLES (Yvelines) Je possède la nationalité française.---------LEGER (Val de Marne).
 --- Je suis actuellement webmaster au sein de la société "Médianet" se
 trouvant 2 rue de Paris à SAINT MAUR DES FOSSES (Val de Marne) et je
 demeure 9, avenue du général Leclerc à BOISSY-SAINT-LEGER (Val-deAnnexes de documents
 Marne) ---------------------------------------------------------------------------------------------- Question : Pouvez-vous nous dire quelles étaient vos activités au début
 de l'année 1994 et dans quels pays exerciez vous celles-ci ? ---------------------- Réponse: Je travaillais dans le domaine de la sécurité sur le territoire
 national. --------------------------------------------------------------------------------------------- Question : Dans quelles conditions avez vous été amené à vous rendre
 en Afrique dans la région des Grands Lacs ? ------------------------------------------- Réponse : Le 7 avril 1994, alors que je me trouvais en région parisienne,
 un ami dont je ne citerai pas le nom, m'a contacté téléphoniquement pour
 savoir, suite à l'attentat survenu la veille à Kigali, si j'étais disponible pour
 me rendre au Rwanda afin d'assurer la sécurité de la famille du président
 HABYARIMANA et de leur entourage. Je pense que l'intermédiaire de cette
 mission était un avocat belge en relation avec la famille du président. ----------- C'est donc le 6 mai 1994, qu'après avoir atterri a Nairobi, que je me suis
 rendu à Goma (Zaire) puis à Gisenyi (Rwanda). Je précise que " "tais parti
 seul en précurseur pour faire une évaluation de la mission. -------- -------------- A Gisenyi j'ai été pris en charge par une autorité civile de lWyitle dont le
 prénom est Charles, ayant oublié son nom de famille. J'ai é amené à
 rencontrer le chef d'état-major des F.A.R., le général AugustirIlMUNGU
 puis le ministre de la Défense, Augustin BIZIMANA. -------------- ----------------
 
 Suite au procès-verbal numéro 1441.Ad S - -----------------5----Feuillet numéro DEUX ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- La guerre étant devenue généralisée au Rwanda, la mission initiale de
 protection et d'évacuation des proches du président défunt et des
 personnalités était devenue caduque.------------------------------------------------------ Il m'a été demandé de constituer une unité spéciale dans laquelle je
 pouvais inclure des "spécialistes" européens. Le financement aurait été
 assuré par le gouvernement rwandais de l'époque car il s'agissait de lutter
 contre l'avancée du F.P.R.--------------------------------------------------------------------- Après quinze jour d'évaluation pour la mise en place de cette unité, j'ai
 fait un aller et retour Goma-Nairobi-Paris pour lancer un recrutement. ----------- Revenu au Rwanda, pour démarrer le projet, j'ai demandé à l'état-major
 des F.A.R. de me fournir une centaine de leurs meilleurs soldats. L'effectif
 qui m'a été confié ne correspondait pas à mes espérances au niveau de la
 qualitédes hommes. ---------------------------------------------------------------------------- Le temps que le budget qui m'avait été promis soit mis en place et
 devant diverses difficultés rencontrées, je n'ai pu mener à bien le
 recrutement prévu. L'unité que j'avais constituée n'a pas été engagée au
 combat et le 14 juillet 1994, sur conseil du ministre de la Défense, je suis
 passé au Zaire que j'ai quitté le lendemain par un vol pour Nairobi et je suis
 rentré en France. --------------------------------------------------------------------------------- Question : Avez vous entendu parler d'un recrutement de spécialistes en
 armement qui aurait eu lieu à PARIS en novembre 1993; si oui qu'en savez
 vous? ----------------------------------------------------------------------------------------------- Réponse : Non, je ne suis pas au courant de ce recrutement.---------------Question : Dans quelles conditions avez vous entendu parler de l'attentat
 Question
 commis le 6 avril 1994 contre l'avion présidentiel rwandais ? ----------------------- Réponse : Au cours de mes entretiens soit avec le ministre de la
 Défense, soit avec son chef d'état-major, l'attentat a été abordé au cours de
 discussions informelles. Par contre, ultérieurement, durant son exil au
 Congo-Brazaville, l'ex-ministre de la Défense, Augustin BIZIMANA, décédé
 à ce jour, sachant qu'une enquête était diligentée en France, m'avait
 transmis divers documents qui pouvaient être utiles. Je vous remets ceux-ci
 aujourd'hui.------------------------------------------- -Il s'agit de la photocopie d'une lettre manuscrite datée du 10 juin 2000
 comportant neuf feuillets rédigée de sa main ; d'un document
 dactylographié, de quinze feuillets commençant par "The International
 Strategic..." se terminant par '...que c'est la propriété du F.P.R" ; d'un
 document dactylographié de six feuillets commençant par "L'ONU dans
 l'étau" et se terminant par "... mourir maintenant sous la répression du FPR"
 ; deux articles de presse issus des numéros 333 et 334 de la revue "Africa
 international" d'avril et de mai 2000. ----__________________--______---___
 --- Je prends acte que ces documents sont annexés au présent procès-----------------------------------verbal
 Vous me présentez la photographie d'un individu qui à vos dires pourrait
 se nommer Phil Van del BERKN, je ne connais pas cet individu, ni même
 cepatronyme. ------------------------------------------------------------------------------------ Question : Avez vous d'autres éléments à porter à notre con issance
 qui seraient susceptibles d'intéresser l'enquête ?---------------------- -- ------------- Réponse : Je n'ai rien d'autre à vous déclarer". ------------------ --- -------------- Après lecture faite par lui-même, monsieur Jean-Marie SSALLES
 persiste et signe le présent avec nous à seize heures dix.----- --- -------------Monsieur .J.M.DESSALLES Le lieut r police
 .
 
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