Citation
FRANCE/RWANDA
JEAN-MARIE VIANNEY
NDAGIJIMANA MOBILISE
EN FAVEUR DE L'OPÉRATION
TURQUOISE
Les critiques et enquêtes répétées sur
le rôle dela France durant le génocide
au Rwanda (avril-juillet 1994) ont incité
plusieurs personnalités rwandaises à
organiser une rencontre le 23 juin,
à Paris. Objectif : apporter dans ce
lourd dossier un son de cloche qui
n'émane pas de l’armée française.
À la tête de ce collectif, Jean-Marie
Vianney Ndagijimana était ambas-
sadeur de Kigali à Paris au moment
de l'assassinat du président Juvénal
Habyarimana. Par la suite, il a briè-
vement rejoint le premier gouver-
nement de Paul Kagame - alors
vice-président - comme ministre des
affaires étrangères. Cette rencontre
organisée à l'Ecole des hautes études
appliquées du droit (HEAD), a attiré
plusieurs personnalités - préfets,
maires, médecins. -en responsabilité
au moment des faits dans les zones
où exerçait l'Opération Turquoise.
Beaucoup ont évoqué le "sauvetage",
par les soldats français, de "dizaines de
milliers de vies sans distinction entre
Hutus et Tutsis”. Ce comité dénommé
"Vérité Turquoise" a également décidé
de porter plainte contre Guillaume
Ancel. Cet ex-officier français membre
de Turquoise a récusé le rôle purement
humanitaire de ce dispositif déployé
sous mandat onusien dans Rwanda, La
fin du silence, Témoignage d'un officier
français, paru en mars aux éditions Les
Belles Lettres. Etaient présentes dans
la salle des personnalités comme le
colonel Jacques Hogard, patron de
la société EPEE et ex-commandant
du bataillon de la Légion étrangère
au Rwanda, ainsi que le journaliste
d'investigation Pierre Péan.