Citation
CONFIDENTIEL DÉFENSE
Déclassifié par décision |
du ministre de la Défansa Le 10 mai 1994
N° 009560 du 09 OCT 2015 18615/N
FICHE PARTICULIERE
Dérlansitié par gopisien
fui” tra à v'eise
N° CLIS du IN 2021 RWANDA
RESPONSABILITÉS DE L'ATTENTAT
Alors que la Belgique a exprimé son intention de saisir officiellement
l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) pour tenter de déterminer les conditions de l'attentat du 6 avril 1994, trois thèses s‘affrontent.
1- Selon les rebelles tutsi du Front Patriotique Rwandais (FPR), l'avion présidentiel a été abattu par la fraction la plus radicale du gouvernement rwandais. L'attentat aurait été préparé par le ministre de la Défense, M Augustin Bizimana, qui, au dernier moment, a trouvé une excuse pour ne pas monter dans l'avion se rendant à Dar-es-Salam (Tanzanie) (1). Selon le FPR,
les Hutu les plus radicaux voyaient avec de moins en moins de sympathie le président Habyarimana, s'estimant trahis par sa décision d'appliquer les accords d'Arusha (Tanzanie) et de composer avec le FPR. Cette version serait accréditée par le fait que l'avion Présidentiel a été touché en approche finale, alors qu'il survolait précisément, à basse altitude, une garnison des forces gouvernementales rwandaises. Les rebelles ajoutent enfin qu'à l'annonce de la nouvelle, plus de 90% de ceux qui ont été tués par la GP et les Forces armées rwandaises (FAR), étaient des Tutsi, ce qui ne serait jamais arrivé s'ils avaient préparé eux-mêmes l'attentat et pris la précaution élémentaire de prévenir la communauté tutsi.
2 - La deuxième hypothèse serait que le FPR a, seul, préparé l'attentat. On peut
néanmoins s'interroger sur les avantages politiques d'une telle fuite en avant, la nature des accords d'Arusha avantageant nettement le FPR.
3 - Il faut enfin mentionner - le Service n'y accordant aucune crédibilité -
la thèse qui n'engage que le gouvernement intérimaire rwandais, selon laquelle l'avion a été la cible de l'armée belge, ceci afin de favoriser le Front Patriotique Rwandais (FPR). Les trois soldats belges tués par la Garde Présidentielle (GP), alors qu'ils venaient de récupérer la boîte noire
de l'appareil sur les lieux de l'accident, ont été clairement désignés comme les auteurs de l'attentat par les autorités gouvernementales rwandaises. Ces mêmes autorités ajoutent que les trois soldats belges cherchaient à effacer les preuves de leur intervention.
(1) M. Bizimana a beaucoup insisté auprès du Président Habyarimana pour se rendre à Yaoundé, où se tenait un sommet régional
USAGE STRICTEMENT NATIONAL
CONFIDENTIEL DÉFENSE